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Critique de FabtheFab


Luca Simonet est envoyé par ses parents à un stage équestre en Italie chez le maestro Oscare Trappola alias Janus. En effet, celui-ci a deux visages, il est célèbre en raison de son parcours professionnel dans l'art équestre mais il est aussi un terrible pervers intéressé par les jeunes garçons. Luca est d'autant plus déstabilisé qu'il a été victime d'abus sexuels avec son grand-père, un ancien nazi. Luca va nouer une relation ambiguë avec un autre participant au stage, Anton.

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Romuald Giulivo, né en 1973, est diplômé de l'École nationale de techniques avancées et il a exercé le métier d'architecte naval avant de se consacrer entièrement à la littérature et aux musiques expérimentales. Ses romans pour la jeunesse sont essentiellement publiés à l'École des Loisirs. En 2020, il publie un premier roman de littérature générale aux éditions Anne Carrière, L'Île d'elles. En 2023, il a publié la bande dessinée le Dernier Jour de Howard Phillips Lovecraft, avec l'illustrateur, Jakub Rebelka.

En littérature de jeunesse, il a publié chez Bayard, le Sourire de sang en 2001, L'Opéra des fous et Le Festin des âmes en 2003 puis à l'Ecole des loisirs, Là-bas en 2006, Pyromane en 2008, Comme une flamme en 2010, Où es-tu Britannicus ? en 2013, Sans un mot en 2019.

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Ce roman de Romuald Giulivo montre l'emprise d'un entraîneur pervers sur des adolescents. C'est tout d'abord peu crédible car qui imagine des parents envoyer leur enfant dans un stage équestre aussi prestigieux soit-il géré par un homme sadique et manipulateur risquant la vie d'adolescents en toute impunité ?

Par ailleurs, Romuald Giulivo accumule les situations sordides, la perversité de l'entraîneur mais aussi l'exploitation des migrants, la pédophilie, l'anthropophagie, la cruauté etc. Alors que le pacte de lecture en littérature de jeunesse suppose un dénouement ouvert qui vise à ne pas “démoraliser la jeunesse” comme le stipule la loi de 1949, Romuald Giulivo choisit de transformer son héros en bourreau, celui-ci reproduisant le modèle de son persécuteur. Non seulement cette lecture devient glauque mais elle interroge : en quoi s'agit-il d'un roman pour la jeunesse ? La lecture de ce roman donne l'impression d'une grande complaisance dans la description de la violence et de la manipulation de la jeunesse.

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