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Critique de JacquesBonhomme


Un cri de joie innocente en ces temps étriqués : nous sommes un pays formidable, dans un continent fabuleux. La civilisation perdurera tant que nous aurons la lucidité de nous offrir des choses aussi essentielles que de gratifier un rêveur pendant un an à la villa Médicis, afin qu'il nous donne des nouvelles de Pétrone, qu'il étudie l'amertume et qu'il en ramène ce tout petit livre. le public doit être informé sur ces bourgeons d'artichauts qui ne poussent que sur un seul îlot vénitien et ne sont vendus que quelques semaines par an.
La civilisation tient encore. J'espère que le réalisme rectangulaire dont les gens sérieux se réclament ne va pas venir l'achever. Rappel de Charles Péguy, dans L'argent : «Il n'y avait pas cet étranglement économique d'aujourd'hui, cette strangulation scientifique, froide, rectangulaire, régulière, propre, nette, sans une bavure, implacable, sage, commune, constante, commode comme une vertu, où il n'y a rien à dire, et où celui qui est étranglé a si évidemment tort.» Avec Emmanuel Giraud et son Amer, joie.
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