Deux cavaliers de l'orage

DEUX CAVALIERS DE L'ORAGE
De JEAN GIONO
Rien que vous donner envie de le relire.

274 pages de bonheur, de force, d'angoisse...

l' histoire se déroule dans les hauteurs de Sisteron. Tous ces personnages sont fiers et entiers. Une force que cette mère nature leur a donné.
Pour comprendre ces vies bourrues , aimantes, il faut s' accrocher à Giono , son écrit nous transporte dans un monde de rudesse sans fioriture. Des hommes de la terre.
Ici une famille [Les Jasons] Giono nous mène dans les Hautes Collines. Enfin pas vraiment , elles appartenaient à l'ancêtre Jason le vieux. Un jour il part un beau matin aux comices et ne reviendra que quelques années plus tard. Autour de lui son père sa femme n'etaient plus.
Puis il y a :
Marceau, dit « Jason l'Entier », ( véritable colosse, aussi haut que large et d'une force hors du commun)
Marat son frère (meurt à la guerre en septembre 17).
l'Ange son 3ème frère dit « Mon Cadet » (tout fin. Blond, un ange .)
Les trois fils de Jason l'Artiste.
les deux frères Marceau et Cadet se livrent au commerce des mules .
La passion de Jason l'Entier pour son jeune frère est totale, obsessionnelle .
Depuis la mort de Marat , Marceau ne laisse plus l' Ange. Les deux frères sont comme des jumeaux. J' ai beaucoup aimé le chapitre TENDRESSES❤

Un jour les deux frères partent vers la ville la plus proche qui est Lachau, cinq femmes sont réunies autour de Delphine qui prétend voir l'avenir (inquiétant n'est -ce pas ? Je peux vous dire que !!!😱😱😱. Non je ne dis rien

Ariane la femme de l'Entier aura un terrible pressentiment . Elle peut... Dios mio😱 my god😱mi dio

J'ai été touchée par cette forte description de la vie des animaux, du mulet au cheval 🐎 il y a ici entre deux frères autant d'amour que de haine .
L' hiver nous pénètre le corps , les orages nous arrachent le coeur ❤

Je terminerai par ...
"JE COMPRENDS MIEUX LE DESSIN
DE COUVERTURE" et Quelle fin dans Paleirottes..
À lire sincèrement... un autre Giono

Merci à vous d'avoir pris 5 mn pour me lire .
Je vous souhaite une douce journée.

Giono voulait , disait-il écrire un roman dans l'esprit de la tragédie grecque . S'il est grec par les noms (Jason , Ariane ..) ce texte est bien plutôt une épopée aztèque : des femmes aux bras ensanglantés craignent la disparition du soleil, les hommes s'affrontent dans un vertige de violence à la serpe et à la faux , on sacrifie des animaux et pour finir un homme. le soleil reviendra-t-il ? Qui vaincra ? le Trop-fort ou le Trop-beau ? Jusqu'où l'amour peut-il conduire ? Et tout cela dans un Haut-pays sombre que n'éclaire , l'été , que la traîne des paons et , l'hiver , la trace sanglante du sacrifice. de tous les romans de Giono, c'est bien celui qui justifie le mieux le titre « Giono Furioso » de l'essai récent d'Emmanuelle Lambert. La violence dont l'auteur fut gavé en 14-18 ressort ici dans une oeuvre magistrale et, à mon avis , injustement méconnue.

L'édition NRF de 1965 confère aux Deux cavaliers de l'orage de Jean Giono l'armure de la rareté. Rare, ce roman pourtant lu et relu, indéchiffrable si ce n'est sous la plume exclusive, la patte de Giono. Rare, la force simple qui émane à mesure que l'on avance en lecture. On sent poindre les choses, et quand elles surviennent, d'autres forces s'emparent aussitôt du récif des deux frères. Quelle ascension !