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4,21

sur 384 notes
Un roman comme elle seule peut écrire ,un pavé de 480 pages qui se dévore, on n'a pas le temps de le déguster,Une fois commencé, je peux vous l'assurer , il est impossible de le lâcher. Les pages se tournent rapidement , et une grande frustration, nous envahi lorsque le mot fin arrive, on n'en veut encore et encore, jamais rassasié. Gregory travaille comme infirmier, dans un milieu où la barbarie est insoutenable, impensable, deux mots pour résumer le combat qu'il mène Il est là pour soigner, pour venir en aide aux blessés. Il y va , il fonce, il n'a pas peur de mettre sa vie en danger. L'auteure nous plonge dans les méandres de la folie humaine, où l'homme est capable de commettre les pires atrocités. Elle nous immerge dans cet univers terrifiant avec une grande dextérité. Un univers de manipulations, de corruptions, de violences , de barbaries. La thématique est finement disséquée, analysée, et maîtrisée avec brio. Les descriptions sont pointues, ce qui peut rendre un peu mal à l'aise certains lecteurs. Il y a un une petite lueur d'espoir au bout de ce long chemin obscurUne histoire époustouflante, enivrante, nous donnant des sueurs froides,. Une histoire qui va de rebondissements en rebondissements, un suspens et une intrigue qui nous prennent aux tripes une fin démoniaque, donnant une ouverture à une suite, que j'ai déjà hâte de lire. Un thriller psychologique , comme je les aime, mené par des mains de maître .
Un énorme coup de coeur.
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Grégory parcourt les zones de conflit comme infirmier sous l'égide du CICR, le Comité international de la Croix-Rouge. Il soigne des blessés quel que soit leur camp, vaccine les enfants, réconforte comme il peut, aide à la réfection des centres de santé. En Tchétchénie, il rencontre Zina et son fils Anton, tombe amoureux et les ramène en France.

C'est mon premier roman de Karine Giebel. Je m'attendais à un polar ou un thriller. On est plutôt dans un roman noir psychologique qui voit se déchaîner de puissantes émotions emportant tout sur leur passage, lecteur compris. L'autrice compose une fresque complète de la barbarie humaine. de la Bosnie-Herzégovine jusqu'à l'Aghanistan, en passant par le Rwanda, la République démocratique du Congo ou la bande de Gaza, elle restitue avec une énergie propulsive le travail de la Croix-Rouge internationale. L'hommage est magnifique pour ces hommes et femmes qui travaillent dans l'abnégation, le dévouement et le courage. J'applaudis le passage en RDC mettant en scène le prix Nobel de la Paix Denis Mukweke, chirurgien-gynécologue qui répare les femmes victimes de mutilations génitales, quel homme !

En fait, tout repose sur trois personnages que Karine Giebel accompagne jusque dans leurs ultimes retranchements. On les suit de 1992 à 2010, ce qui permet à l'autrice de les faire évoluer sur le temps long. Tous les curseurs sont poussés à l'intensité maximale et avec eux, on traverse toutes les émotions, de la rage au désespoir, de l'espoir d'une résilience à la colère de sentir peser sur eux une fatalité qui semble implacable.

« Inutile de dire à ce psychiatre qu'il plonge en enfer toutes les nuits depuis des années. Qu'Ilunga l'interpelle du fond de sa tombe dès qu'il ferme les yeux. Inutile de lui confier qu'une cohorte de cadavres le suit à la trace. Qu'il les croise sur le bord des chemins et des toutes, dans son jardin et même dans le miroir de sa salle de bains. »

Il y a Grégory. Denis Mukwege lui dit qu'il a le don de transformer sa souffrance en force « comme un alchimiste transformerait le plomb en or ». Et il souffre sacrément. Chaque mission lui est nécessaire pour survivre, pour trouver un sens à une vie personnelle marquée par un terrible drame, comme une drogue. Chaque mission apporte son lot de violences, laisse une cicatrice indélébile qui se rajouter à celles laissées par les précédents, alors même que la plaie initiale qui ronge Grégory refuse de cicatriser.

D'autant qu'avec lui, vivent en France Zina et Anton qu'il a adopté. Zina est un superbe personnage de femme forte et dure, énigmatique aussi. Anton est lui un personnage marquant, enfant lourdement traumatisé par la guerre en Tchétchénie que l'on voir grandir.

Le tome 1 de cette duologie se nomme Blast, mot qui désigne l'effet de souffle d'une explosion sur l'organisme. Karine Giebel ne pouvait trouver mieux. Même si on n'est pas dans un pur thriller, la tension est là, impeccablement construite. On la sent monter au fur et à mesure de l'avancée du récit. Il enveloppe la narration, oppresse tant tout peut basculer d'un côté comme de l'autre. Les mots de l'autrice laissent tout voir et ressentir mais laissent planer un suspense qui garde ses mystères.

Qui peut être sauvé ? Grégory ? Zina ? Anton ? Aucun ? Tous semblent être de possibles bombes à retardement au bord de l'implosion pour peu que quelqu'un appuie sur le détonateur. Les lésions induites par l'onde de choc que l'autrice a imaginée peuvent-elles guérir ou s'aggraver ? Et bien, j'ai hâte de connaître la suite de l'histoire, sortie prévue du tome 2 en automne 2024, c'est frustrant ...

PS : par contre, faut arrêter de mettre des têtes de loup partout sur les couvertures ... même si l'homme est un loup pour l'homme, hein.





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J'ai un peu hésité avant de me lancer dans cette lecture qui me faisait peur : un roman certes, mais aussi un effrayant exposé des horreurs et des effets de la barbarie humaine. Je me suis malgré tout engagée sur le chemin de Grégory, infirmier envoyé par la croix rouge, sur les lieux de crimes des hommes contre leurs semblables, là où la guerre fait d'innombrables victimes, là où la faim sévit, là où les séismes précipitent hommes, femmes et enfants sous les décombres, et partout où des mines antipersonnel amputent, dévisagent, tuent. Je ne regrette pas de m'être intéressée à ces événements sinistres, couchés sur le papier certainement pour rappeler combien le monde est malade et combien l'homme est capable de faire du mal sans limite, mais aussi pour saluer la bravoure et le sang froid de personnes comme ce héros qui ressent un besoin irrépressible de soulager, de soigner, d'apporter de l'amour à autrui.

Karin Giebel nous le présente sous toutes ses facettes : individu dévoué à la cause humaine, mais aussi un personne victime de grande souffrance dans sa vie privée, et qui deviendra une « tête brûlée », mettant son désarroi au service des autres, un être rempli d'une foi à soulever les montagnes, regorgeant d'une confiance en soi à toute épreuve voire capable de témérité.

La psychologie des personnages m'a passionnée, l'autrice nous amenant à comprendre que l'on ne gomme pas la fuite et le changement de situation, la torture, la peur, la culpabilité infligée par les bourreaux. Cet exposé fait de ce roman, un thriller psychologique de grande qualité.

Un coup de coeur qui me laisse sur ma faim : j'attends avec impatience le tome suivant.
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Voilà un livre difficilement classable. Karine Giebel écrit des polars, des thrillers mais là, dans ce premier tome on est plus sur une fiction mêlée à des événements historiques (un peu comme Giacometti et Ravenne).

Côté fiction, Grégory est un infirmier qui travaille dans l'humanitaire pour le CICR. (Croix Rouge Internationale). Mari et père comblé, il ne peut s'empêcher de partir régulièrement en mission sur des sites de conflits ou de catastrophes naturelles.

Son credo : aider les autres.

Son dévouement a un prix. Il cumule des images cruelles et bouleversantes qui génèrent de plus en plus de cauchemars.

Côté historique, l'auteure s'est plongée dans les archives du CICR pour nous décrire avec beaucoup de précisions les conditions dans lesquelles les personnels soignants interviennent dans les différents conflits internationaux ainsi que les dégâts collatéraux sur les civils.

Tous les chapitres concernant les missions humanitaires dénoncent les exactions commises par l'armée ou les groupuscules militaires. L'horreur suit l'horreur et toujours un cran plus haut.
Avec les camps de la mort de la seconde guerre mondiale, je croyais que la cruauté des hommes avait atteint le sommet. Eh bien, non !!! Faut croire que l'Homme est fou.

« Ça ne finira jamais. La pourriture est à l'intérieur de l'humain, comme le ver dans le fruit. » (Citation page 465).

Les chapitres concernant les retours de notre infirmier en France ne permettent pas de relâcher la pression du lecteur. Les tensions psychiques qu'il subit montrent comment le personnage essaie de tenir face à ses démons.

Les personnages de la fiction sont tous très attachants essayant de surpasser leurs traumatismes par l'humour, le travail ou encore le déni, l'alcool ou les médocs.

Un livre difficile mais qui met bien en valeur le travail de tous ces soignants qui donnent leur vie à tous ces gens totalement démunis.
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Bonjour les ami(e)s,
Voici « Et chaque fois, mourir un peu Livre 1 : Blast » de Karine Giebel . Énorme coup de coeur pour ce roman noir puissant, bouleversant et déchirant. Nous suivons Grégory, infirmier pour la Croix-Rouge internationale qui parcourt les zones de guerre du monde entier. le voilà plongé dans la barbarie humaine, la folie des hommes et ce qu'elle a de plus stupide, de plus monstrueux et d'insoutenable: la guerre et son cortège de boucheries. Voici un thriller engagé, parfaitement documenté, profondément réaliste et qui vous prend aux tripes. le personnage principal est terriblement attachant tant par l'étendue de sa mission que par les choix qu'il est obligé de faire. Vous suivrez l'évolution de son état d'esprit face à l'horreur de la guerre. L'atmosphère terrifiante et anxiogène des scènes d'action est tenace et difficilement supportable. Je suis toujours Fan de l'auteure, de sa plume brillante et sensible et de ces romans qui s'imprègnent en vous et ne vous quittent plus. J'ai hâte de retrouver Grégory dans le tome 2. Un roman magistral incontournable !
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Voilà un peu plus de deux ans que j'attendais avec impatience cette dernière parution de Karine Giebel, l'une de mes auteures favorites… et encore une fois, elle m'a totalement transportée.

Elle nous entraîne cette fois à travers des paysages ravagés par la guerre, malheureusement bien réels, qui ont eu lieu entre 1992 et 2010 dans plusieurs pays du globe.
De la Bosnie-Herzégovine, au Sénégal, en passant par l'Afghanistan, Grégory vit pour sauver les autres.
Il fait partie des soignants de l'équipe du CICR, le Comité International de la Croix-Rouge.
Avec son équipe, ils tentent de sauver des victimes, parfois très jeunes, mutilées par les conflits. Grégory doit aussi, malgré lui, prendre le rôle de celui qui fait le tri des blessés… en sauver certains avec les moyens du bord, au détriment des autres.

Le roman est entrecoupé par de courts passages où une victime, enterrée vivante implore ceux qu'elle aime… on se demande tout au long du roman s'il s'agit de Grégory et comment ce martyr s'est retrouvé dans cette situation.

Certains passages sont vraiment éprouvants à lire car on sait pertinemment que cela existe.
Ici, l'auteure dénonce la barbarie humaine et exprime aussi toute son admiration pour les personnes comme Grégory, qui risquent leur vie au milieu des champs de bataille pour soigner des victimes dans le besoin.
D'ailleurs, on mesure aussi parfaitement les ravages psychologiques que peuvent avoir toutes ces atrocités sur notre protagoniste.
Karine Giebel honore et témoigne également, avec raison, tout son respect pour le docteur Denis Mukwege pour son honorable combat contre les violences sexuelles commises en République Démocratique du Congo. Elle lui rend un bel hommage en l'intégrant à son histoire.
On sent que l'auteure s'est très bien documentée pour écrire son récit.

Ce livre 1 est une sublime réussite.
Le texte est tragique et percutant.
C'est aussi triste et révoltant, mais on en redemande !
Vivement l'automne 2024 pour découvrir le livre 2 !
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En commençant cette lecture, sachez que vous plongerez dans l'horreur de la guerre, des conflits armés au travers du prisme d'un infirmier travaillant pour une ONG humanitaire. Serez-vous capable de faire face à ces dures réalités sans avoir la sensation de mourir un peu en les côtoyant, car ne vous y trompez pas, en sauvant certains blessés cela signifie que vous en laisserez mourir d'autres...

Premier roman que je lis de l'auteure, j'ai été heureuse de pouvoir le découvrir accompagnée de la voix de Thierry Blanc, lecteur que j'affectionne beaucoup depuis mon écoute de la série "Paul Green" d'Olivier Bal. La présence de cet orateur m'a finalement permis de reprendre plus facilement mon souffle face à l'horreur auquel est confronté Grégory. Néanmoins, je me suis surprise à m'habituer à ce que je lisais ce que j'ai trouvé extrêmement dérangeant. J'ai eu la sensation de faire face à une impression de surenchère de l'horreur face à laquelle on se blinde rapidement pour ne pas en souffrir.

J'ai apprécié la plume de Karine Giebel qui a su nous offrir un roman très visuel. J'ai trouvé cette écoute assez addictive même si je me suis de nombreuses fois questionnée sur le chemin que prenait cette histoire et si j'allais rencontrer un élément déclencheur qui ferait basculer le roman. 

Finalement, en refermant cette première partie, je ressens comme un sentiment de frustration, car je m'attendais à autre chose à cause des nombreux retours très élogieux que j'ai pu lire. le travail de recherche fait par Karine Giebel est incontestable, ce roman est très bien écrit, mais j'ai trop été à la recherche du "whaou" ressenti par de nombreux lecteurs. Si je reprends l'idée d'une copine, on est dans un très bon roman reportage.

Je tiens à remercier Lizzie et Netgalley France pour cette découverte. Malgré mon impression, j'ai hâte de retourner Thierry Blanc pour poursuivre cette histoire et en connaître le mot de la fin et peut-être, moi aussi dire "whaou".

En attendant, ça m'a donné envie de découvrir les autres romans de l'auteure. Quels sont ceux que vous me conseillez ?
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Depuis la fin de son adolescence, Grégory voulait partir à l'étranger, il voulait faire de l'humanitaire. Pour la première fois de sa vie, il sait à quoi il sert, mais il vient de mettre les pieds en enfer.

De 1992 à 2010, du Rwanda, à l'Afghanistan en passant par la Tchétchénie, Sarajevo et la bande de Gaza, Karine Giebel nous entraîne sur tous les conflits. le lecteur va être confronté à l'atrocité de ce qu'un être humain est capable d'infliger à ses semblables, il n'y a pas de limite à la barbarie humaine. Viols, mutilations, des familles entières décimées. L'odeur du sang, les relents de la haine, et les yeux des enfants orphelins et estropiés.

Ce roman coup de poing, qui vous assomme, qui vous donne souvent envie de vomir est porté par deux personnages poursuivis par des traumatismes insurmontables. Grégory, chacune de ses nuits est une lutte, les tourments s'invitent parfois en plein jour. Rongé de l'intérieur par un mal que personne ne peut soigner. Quelque chose s'est brisé en lui. Il est au bord du ravin. Toutes ces violences se sont insinuées en lui. Il a l'impression d'être une bombe à retardement , qu'il suffirait que quelqu'un appuie sur le détonateur pour qu'il explose. Et Anton, son fils adoptif, il a ramené de Russie, le bruit des bombes, le crépitement des flammes, les cris des victimes, le désespoir des mères. Il ne cesse de les traîner comme des boulets à ses chevilles. La pourriture est en lui comme le ver dans le fruit.

Même si parfois on a l'impression de tourner en rond, de retrouver les mêmes scènes, les mêmes horreurs ce roman est un bel hommage à des femmes et des hommes d'exception, des étoiles qui éclairent le monde.
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Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast* de Karine Giebel (Française née en 71) – 504 pages – Editions Récamier – 28 Mars 2024

*Blast = à Magic (jeu de cartes) un « blast » désigne un carte (fréquemment rouge) qui inflige des dégâts directs et non-combat à l'adversaire ou a ses créatures. (Je dis ça parce que je n'ai jamais entendu ce mot hors de ce concept).

On commence avec une mise en bouche sur les retombés des effets des bombes ; ces corps, qu'on enterre sans même être sûr qu'ils n'ont plus la vie ! « j'ai si froid mon amour » souvent ça s'essouffle, mais pour l'instant, le style déchire. NB² C'est pas tant que le style se soit essoufflé mais juste l'histoire où il n'y avait rien à raconter de novateur. Si c'et Kent Anderson là je dis oui mais bon…

« La guerre, la vraie, dans toute son horreur »
« Chaque jour, Grégory apprend. La violence de son espèce. Ces hommes décharnés qui ressemblent à des squelettes. »
« Qu'a-t-on subi soi-même pour avoir oublié l'empathie, la compassion ? La pitié. »

Charlène (sa fille) et Sévérine (sa femme) le chambrent « Tu dois te faire draguer par les infirmières kenyanes, toi ! lance-t-elle avec un oeil malicieux »
Chaque minute ? Non, Chaque seconde près des siens comptent.
Gregory a la chance d'avoir une femme assez drôle et facétieuse.

« L'horreur de la guerre est telle que Gregory a besoin de sa « méchante cigarette » comme béquille, évidement je pense que quand ta vie est menacée à tout moment, on relativise le danger de la cigarette… Voilà aussi pourquoi les fous fument tous dans les hôpitaux. Ils souffrent tellement qu'ils font un jour à la fois. »
Charles Vella

« Très vite le sol devient rouge. Une mare de sang envahit l'hôpital. Ne pas flancher, ne pas s'effondrer. Ne pas perdre la raison. »
Le voilà en train de jouer malgré lui à dieu, qui choisiras il le sauver ? de qui écourtera il les supplications ?
« Choisir. Et chaque fois, mourir un peu. » Car ces choix ne sont pas faits pour les humains.

Gregory est-il un bon père ? Qu'est-ce qu'il « fout » ici plutôt qu'être auprès de sa famille se demande-il avec accablement ?

Voilà, les bases sont posées ! A vous d'aller chercher à en connaitre la suite ; ).

Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Les derniers romans de Karine Giebel montrent, contrairement à l'image qu'elle a pu avoir avec des romans comme par exemple "Purgatoire des innocents", une grande sensibilité et un intérêt incontesté pour la cause humanitaire.
Dans "Et chaque fois mourir un peu", on y voit toute l'horreur des guerres, la violence, l'absurdité des hommes et donc il y a aussi une réflexion politique et un engagement qui me plaît beaucoup.
Comme il ne s'agit pas d'un reportage journalistique et que Karine Gibel est une romancière, nous suivons quelques personnages dont Grégory infirmier et Paul médecin engagés tous deux dans la Croix-Rouge internationale. Deux hommes complètement au service et dévoués aux blessés mais qui, on le sent bien vont finir par se perdre dans toutes ces abominables tragédies humaines.
L'horreur, la peur sont bien présentes dans ce roman mais pas en tant que thriller, ici, Karine Giebel relate malheureusement la vraie vie, elle met en exergue le vrai caractère abjecte de l'homme à travers les conflits armés que ce soit en ex Yougoslavie, en RDC, en Colombie, au Rwanda, en Afghanistan.
La fin qui n'en n'est pas véritablement une puisqu'il va y avoir une suite, présage de bien tristes moments à venir.
Il va falloir patienter jusqu'en automne pour avoir la suite mais au moins l'arrivée de l'automne aura un petit goût de plaisir, ce qui n'est pas toujours le cas !

Si Karine Gibel change un peu de registre elle reste pour moi une valeur sûre.


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