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'L'énigmatique lanceur d'alerte Vérita vient semer le trouble dans un ghetto de milliardaires au bord du Léman. Au coeur de ses révélations, un divorce entaché de meurtres et de scandales sexuels, celui de l'oligarque Youri Karatov, roi de l'acier russe. C'est le divorce le plus cher du siècle." ..
Un microcosme sulfureux où l'argent coule à flots et n'a , comme il se doit, pas d'odeur. Ne demandez pas d'où sortent ces milliards ce ne sont pas vos affaires, moins vous en saurez mieux vous vous porterez. Quand l'argent confère le pouvoir et le pouvoir un ego surdimensionné, quand Youri Karatov pense être au-dessus des lois, quand un tableau de Picasso fait exploser le monde de l'art, quand Vérita sort enfin de l'ombre les masques tombent enfin.
Karel Gaultier signe un récit addictif et palpitant. Ses personnages évoluent dans une sphère qui leur est propre, ils en connaissent les règles, les us et coutumes . Chacun en prend pour son grade, l'argent, la finance, les politiques , le monde de l'art et toujours et encore la fascination pour l'argent et le toujours plus.
J'ai pour ma part particulièrement apprécié la plongée dans l'atelier du peintre et le monde des salles de vente ainsi que la découverte de ces villes russes fermées pour raison d'Etat.
Quant à Véritas je vous laisse le plaisir de faire sa connaissance.
Un grand merci aux éditions Slatkine pour ce partage .
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 281 pages sur ma liseuse. Alors si vous aimez l'art( le vrai et le faux!!),les riches et leurs magouilles,le sexe ,un peu de coke quelques crimes alors ce livre est fait pour vous. Apparemment livre tiré d'un fait réel bien et...... à part nous montrer le pouvoir des riches et leur argent Bref je suis allé au bout mais il sera vite oublié c'est la vérité.Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel. Par contre 2 satisfactions de cette lecture 1) c'est qu'il est cité L'hotel le Mandarin Oriental de Geneve car mon fils y a travaillé
2) certains passages sont ne sont pas trop loin de chez moi je suis de Cannes et c'est tout
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Un corbeau nommé Vérita commence à faire parler de lui sur le bord du Lac Léman. Il va malmener les réputations des milliardaires suisses, des oligarques russes et dévoiler toutes sortes d'informations qui n'auraient jamais dû remonter à la surface. L'action se déroule dans le milieu des marchands d'art. de nombreuses références aux grands peintres comme Picasso où Velázquez viennent apporter un éclairage artistique à ce thriller captivant. Dans un style fluide l'auteur dresse une galerie de personnages bien construit et qui savent se rendre attachant même les pires d'entre eux. J'ai beaucoup aimé comprendre les dessous de ce qui peut se jouer lors des ventes aux enchères. L'intrigue vous tient en haleine tout au long de la lecture avec de très belles montées en tension qui font que l'on ne peut plus poser son livre. Vengeance, scandale, sexe , divorce, argent sale et rails de cocaïne, croyez moi, vous n'êtes pas prêt pour cela et plus encore lorsque les réseaux sociaux s'en emparent. Une construction du récit bien maîtrisée qui nous fait entrer dans le monde des puissants où privatiser une île en corse pour fêter un anniversaire est de l'ordre du possible. Un peu d'histoire sur Genève et son port franc, nous faisant comprendre l'origine de son statut privilégié. L'argent, le pouvoir et les abus de toutes sortes sont au coeur de ce thriller. Pourtant la partie qui a eu ma préférence est celle du faussaire de grand talent nous expliquant ses techniques et nous faisant partager ses pensées et notamment une conversation impossible et sublime entre lui et son maître imaginaire. Un rythme rapide, des chapitres courts, un excellent moment de lecture jusqu'au final qui vient comme une révélation clôturer cet excellent thriller. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Les ventes de gré à gré, comme leur nom l'indique, n'avaient pas à passer par les maisons de ventes, et pouvaient se faire directement. Cependant, nombre de collectionneurs préféraient, malgré les commissions importantes, acquérir leurs oeuvres avec une maison connue en garantie. Cela renforçait le pedigree de leur investissement et associait un nom connu censé garantir son authenticité

Le monde de l'art et ses secrets

Le monde de l'art, voilà bien un domaine qui ne m'est pas familier. À l'inverse, Karel Gaultier connaît visiblement excessivement bien ce monde de collectionneurs tant ses propos sont fluides et documentés, ses analyses fouillées et pointilleuses, ses descriptions des techniques de peinture ou de détection de fraudes précises et complètes.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on apprend autant que l'on enquête avec Vérita. Érudit et passionnant.

Surtout que ce monde de l'art est truffé de secrets. Avec Vérita, Karel Gaultier nous immerge dans les coulisses des trafics d'oeuvres d'art. L'intrigue se déroule principalement entre Monaco et le Lac Léman, mais le lecteur voyage de Paris à New York, en passant par la Russie et tant d'autres destinations. Au fil des pages, on découvre que s'il est aisé de falsifier ou copier, le moindre grain de sable peut rapidement enrayer la mécanique.

Les publications anonymes du dénommé Vérita sur le réseau MonacoInterdit provoquent en effet un véritable séisme dans le gotha et met en panique nos chers milliardaires.

Qui est-il ? Pourquoi agit-il ainsi ? Vengeance ou lanceur d'alertes? Je vous laisse découvrir…

En contradiction avec tous les protocoles de la prestigieuse agence de sécurité qui les emploie, les gardiens du port franc laissèrent passer sans contrôle les passagers de la Jaguar MK II conduite par Denis. « Genève a toujours été la capitale du secret » songea le galeriste, « le Grand Conseil de Genève ayant interdit en 1713 toute divulgation d'information sur la noblesse européenne, qui utilisait alors les nouvelles banques helvètes pour éviter les banques protestantes ».

Le monde des milliardaires et ses manigances

Comme je le mentionnais dans le paragraphe précédent, nous baignons dans le monde des milliardaires. Sexe et drogue sont monnaie courante et font partie des affaires.

Au centre de l'intrigue, un oligarque russe tout puissant: Youri Karatov. Mafia, homme de main, règlement de comptes, Karatov est aussi dangereux que manipulateur. Qui s'y frotte ou s'oppose voit son espérance de vie drastiquement diminué. Seule la lumière semble l'intéresser tant son ego est surdimensionné. Toujours proposer la plus grande soirée, le meilleur prix, le meilleur champagne, les lieux les plus paradisiaques. Être le meilleur tout simplement.

Ajoutons des avocats suisses nébuleux… une épouse bafouée mais loin d'être une potiche, une fille qui s'affirme et Gretel qui telle une anguille sait parfaitement s'adapter en fonction du contexte.

Des personnages attachants dans un monde… qui l'est beaucoup moins.

La spéculation est telle que dès qu'une bonne histoire apparaît les sommes sont multipliées. Il y a peu on comptait les millions sur les doigts. Bientôt ce seront les milliards. Ce marché de l'art est devenu un reality show, une gigantesque roulette déconnectée de la qualité de l'oeuvre ou du travail de l'artiste. Je pense que bientôt on se passera même de l'auteur, voire de la toile. C'est un jeu de finance spéculative, une sorte de pyramide de Ponzi où tout peut prendre une valeur mirobolante, multipliant des fortunes colossales « out of thin air », de nulle part. C'est tellement euphorisant et addictif, que ces spécialistes d'art sont devenus des sortes de traders en valeurs futiles, sans même s'en rendre compte.

Le monde réel et ses travers

Karel Gaultier tisse donc une toile labyrinthique et machiavélique. Il dépeint un tableau bien noir de notre monde actuel. Scandales, morts suspectes, prostitution, cocaïne, paradis fiscaux, arnaques financières, divorce, darknet et rumeurs…

Karel Gaultier met également en exergue les dégâts de l'argent. Et son pouvoir… le monde de l'art serait-il devenu une vulgaire opération spéculative, voire une opportunité de blanchiment d'argent ? Interrogation légitime.

Enfin, au moyen de chapitres courts, Karel Gaultier maintient une vitesse folle et une réelle tension. À l'instar de la vie contemporaine, le lecteur est perverti par les réseaux, dénonciations et fake news, vit à 100 à l'heure et ne prend plus le temps du recul d'analyse.

Vérita est aussi haletant que captivant.

le match est fini, ça va commencer pour nous. Viens vite, on doit se préparer.

Je referme Vérita conquis. L'énigme concocté par Karel Gaultier est aussi addictive que prenante. Jusqu'au bout, il a su me tenir en haleine et me mener par le bout du nez de révélations en fausses pistes. Dynamisme, suspense, rebondissements… jusqu'à la révélation finale. Je n'ai rien vu venir encore une fois. D'aucuns diront que je suis bon public…

Le match démarre désormais pour vous. Saurez-vous déjouer les chausses-trappes et deviner avant la fin qui est Vérita ?

Bonne lecture à tous.

4/5
Lien : https://www.alombredunoyer.c..
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J'avais tellement aimé son précédent roman, « Jackson Hole » que j'avais un peu peur d'être déçue. Et bien pas du tout ! J'ai été happé dès les premières pages et je l'ai lu d'une traite !
Tout y est ! et dejà le petit plus pour ceux qui habitent le canton de Genève ! Toujours un plaisir de reconnaitre le nom des endroits, de se sentir chez soi quoi ! Enfin chez soi… géographiquement parlant car n'est pas exactement les mondes que je fréquente !!! A ce propos je n'arrive pas à comprendre pourquoi Collange-Belrose et pas Collonge-Bellerive ? Surtout que l'auteur précise l'existence du parc de la Nymphe… Mais ce n'est pas très important, juste curieux ??
Sinon j'ai adoré ! Tout y est donc ! Sur fond d'oligarques russes, de mafia, de règlement de comptes, de trafic d'oeuvres d'art, de faussaires, de finance, de ventes aux enchères… Un monde de millionnaires, d'excès, de sexe et de manipulations… et au milieu de tout ça des hommes et des femmes qui, derrière une façade riche et souriante, sont meurtris par la vie, l'amour, la solitude, leur apparence, les trahisons, le manque d'amour… Inutile de vous dire que tout ce petit monde nage dans l'alcool, le sexe, la prostitution, la drogue, les malversations, les fausses valeurs, les manipulations, le glauque, le darknet, et quelques petits meurtres…
C'est aussi une triste constatation sur le monde de l'art qui n'est plus qu'une sombre opération spéculative. Il y a aussi la partie technique « Peinture » : la partie sur la manière dont Picasso travaillait, la partie sur les travaux préparatoires pour préparer les toiles en fonction des peintres et des époques, la préparation des couleurs et les pigments
Pas de temps mort, des personnages attachants et bien campés, des explications intéressantes sur le monde des faussaires et les zones franches (Le Port Franc de Genève mais pas que …) … et sur des villes fermées, dont l'existence est tenue très secrète, comme Oziorsk,, ville de l'oblast de Tcheliabinsk, en Russie. Les oligarques russes sont loin d'être décrits sous leur meilleur jour ! Fait pas bon s'y opposer mais fait pas bon non plus d'être un oligarque déchu…


Un grand merci aux éditions Slatkine & Cie pour cet excellent moment de lecture. Plus ça va et plus je sens que je ne vais pas lâcher cet auteur ! Prochaine étape, me procurer « Zalbac Brothers ».
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Voilà un roman qu'Alexandre Dumas n'aurait peut-être pas renié, du-moins à ses débuts. C'est une sorte de "Le Comte de Monte-Cristo" moderne plaisant à lire, même s'il ne fait pas oublier l'original. C'est donc une histoire d'amour - même de deux amours - tragiques ainsi que de vengeance et ce n'est pas un hasard si le personnage principal porte le sobriquet de "Monte -Cristo".

Agréable à lire et instructif aussi, puisque l'auteur nous donne quelque aperçu de mondes dont le lecteur moyen ignore probablement tout: celui des faussaires en peinture et du marché de l'art. Au passage, on voit aussi évoluer notamment un affreux et truculent mafieux russe devenu oligarque, sa femme tout aussi épique dans son genre, un jeune prince du pétrole caricatural à souhait ainsi que quelques figures de la discrète haute bourgeoisie genevoise établie dans ce Beverly Hills suisse qu'est Collonge-Bellerive au bord du lac Léman (que les Genevois appellent sans vergogne "lac de Genève"), charmante commune dorée sur tranche rebaptisée Collange-Bellerose pour la circonstance.

Les lecteurs genevois informés apprécieront comme moi les évocations de lieux ainsi que d'une ou deux célébrités réelles de "Collange-Bellerose", joyau d'un canton-république où banquiers et avocats d'affaire tiennent le haut du pavé et qui est joliment serti entre le lac, les Alpes et le Jura. Talentueux et connaissant son sujet puisque gestionnaire de fortune, l'auteur pourra peut-être, s'il persévère dans le thriller psychologique dans le monde des riches, damer le pion à un fabriquant de best-sellers comme Musso.

Ma remarque précédente sur les best-sellers n'était pas péjorative car, si l'on y pense, Alexandre Dumas et beaucoup d'autres écrivains "classiques" étaient aussi des auteurs de best-sellers. Ainsi, le Monte-Cristo d'Alexandre Dumas est-il vraiment supérieur littérairement à celui de Karel Gaultier si l'on enlève le volume (multiplicité des personnages et des situations) ainsi que l'exotisme historique ? Cela dit, si vous cherchez dans un roman des analyses pychologiques profondes ou une poésie forte des personnages, situations et lieux, vous risquez quand même d'être un peu déçu.
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S'il fallait n'en lire qu'un ce serait celui-là. Un suspense fou dans ce roman redoutable qui ne m'a laissé aucun répit. Inutile de dévoiler davantage l'intrigue excitante et la remarquable construction du roman. C'est ma première rencontre avec Karel Gaultier et ce ne sera pas la dernière tant cette lecture m'a passionné. On pourrait rêver d'une adaptation au cinéma!
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Karel Gaultier joue avec les nerfs de ses lecteurs : mais qui est donc Vérita ?! Un puzzle diabolique dans lequel les acteurs ne suivent jamais le chemin prévu et où les apparences sont trompeuses. Un protagoniste animé par un désir de froide vengeance dont on ne connaîtra que tardivement le mobile, et une intrigue menée tambour battant dont on ne pourra démêler tous les fils qu'à la lecture des dernières pages ! Ce roman a révélé les talents d'un véritable maître du suspense !
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