Citations sur Mon désir le plus ardent (131)
...Comment en est-on arrivés là ?
Je ne parle pas de la maison, je parle de nous. On ne se dit plus rien on évite le vrai sujet, comme s’il allait finir par se lasser de nous et partir.
-Quoi ?
-On n’a pas de secrets l’un pour l’autre, Dalt. Mais tu as trouvé un emploi sans me le dire. Et une maison. Une maison qui pourra s’adapter au pire.
-C’est juste que...
-C’est juste qu’on a peur. (..)
-Ne nous laissons pas envahir par la peur au point de ne plus se parler. D’accord, Dalt ? Ce serait vraiment dommage. De laisser une maladie à la con nous faire ça.
- Il faut qu'on les prévienne, Dalt. Absolument, absolument, il le faut.
- De quoi, Mad ? Les prévenir de quoi ?
- Je sais pas. La vie.
- Combien elle est belle ?
- Oui, voilà. C'est exactement ce que je pensais.
(…)
- Je les préviendrais, dit-il. De faire très attention au bonheur. Je leur dirai qu'il risque de les prendre par surprise, de leur couper le souffle, et qu'ils en voudront toujours plus.
Peu importe la gravité de ta maladie, Mad, tu n’es pas devenue moins intéressante. Putain. Au contraire. Si j’étais à ta place, je ne serais probablement déjà plus de ce monde, j’aurais sauté dans la Lava sans radeau ni gilet, une enclume attachée aux pieds. Mais toi...(Il marque une pause, choisissant ses mots avec soin avant de se lancer.) Hormis ces sautes d’humeur, qui sont juste un autre symptôme de ta putain de maladie, Mad, ils ne font pas partie de toi, tu continues à avancer.
Au lieu d’échanger des alliances qui, en plus d’être des symboles de possession archaïques, selon Dalton, sont également à l’origine des innombrables mines d’or à ciel ouvert qui éventrent nos montagnes et empoisonnent nos rivières, nous allons tremper nos mains dans l’eau et la laisser couler entre nos doigts mêlés, nous unissant dans un voyage aussi long que celui du courant, un cycle plus grand et plus éternel que n’importe quel anneau.
J'éviterai de penser à ce qui m'attend sur le long terme. N'est-ce pas la condition préalable numéro un pour avoir un bébé ? Ne pas réfléchir ? Ne pas réfléchir aux chromosomes en trop, aux parties manquantes, à la colique, à la crise des deux ans, à la rage adolescente – merde, au terrorisme international, au réchauffement climatique ? Si on réfléchissait vraiment à quoi que ce soit, pouf, on serait foutus, on passerait nos vies tapis dans un coin, trop terrifiés pour ne serait-ce qu'ouvrir les yeux.
Izzy, elle est magique. Les garçons vont et viennent, chargés d’espoir, osant à peine croire à leur chance. Elle fait émerger ce qu’il y a de meilleur en eux, et c’est le meilleur qu’elle prend. (..)
Elle est si pleine de joie qu’il lui faut la redistribuer de temps à autre, offrir le surplus à un petit veinard pour éviter de déborder.
Quand il entre en moi, me faisant expirer, parce qu'il le fait toujours, parce qu'il pourrait aussi se charger de cela, devenir mon cœur, mes poumons, je m'accroche à lui comme s'il était tout ce dont j'aurai jamais besoin, une vérité que j'imaginais absolue avant tout.
- OK, mais demain on est en congé.
- On pourra boire du café, se lamenter sur nos vies.
- Je ne fais jamais ça.
- Boire du café?
- T'es con.
J'éviterai de penser à ce qui m'attend sur le long terme. N'est-ce pas la condition préalable numéro un pour avoir un bébé ? Ne pas réfléchir ? Ne pas réfléchir aux chromosomes en trop, aux parties manquantes, à la colique, à la crise des deux ans, à la rage adolescente – merde, au terrorisme international, au réchauffement climatique ? Si on réfléchissait vraiment à quoi que ce soit, pouf, on serait foutus, on passerait nos vies tapis dans un coin, trop terrifiés pour ne serait-ce qu'ouvrir les yeux.
- Tu crois que ton cul est plaqué or ou quoi ? Et si tu baisais le mien ?
- Montre-toi où, mon grand, parce que j'ai l'impression que tu parles avec.