Fourier au pays des cornus.
« Tu vois une paille dans l'oeil du voisin, tu ne vois pas une poutre dans le tien. »
Petit ouvrage inclassable, au ton humoristique sans être, semble-t-il, pour autant complètement second degré, Fourier dresse une typologie des différentes réactions adoptées par les hommes trompés. On aimerait presque que ce bestiaire des cocus soit illustré par les fameuses lithographies du nancéien Grandville !
Sans surprise, ce chantre de l'amour libertaire et non exclusif, et de l'égalité des hommes et des femmes sur ce plan (chose encore rare dans le paysage littéraire du XIXème siècle), affiche sa préférence pour une union d'affinités et d'intérêts, laissant à une épouse fortunée, car sans fortune « on n'est jamais qu'un esclave, à moins de vivre en ermite », la liberté d'accepter « les secours d'un charitable voisin ».
Pour
Charles Fourier, héraut des « nouveaux mondes amoureux », la sagesse est dans l'acceptation, voire la célébration d'une réalité qu'il conçoit comme inévitable.
Qu'en pensez-vous ?