Une disparition

À travers ce roman, Elsa Fottorino nous fait suivre le déclin et la déchéance d'une jeune étudiante dans le Paris des années 60. Un roman sombre, où le désespoir est omniprésent. le rythme est soutenu, et ce livre se lit très vite, car, pour ma part, j'ai été pris par cette histoire. Une auteure que je ne connaissais pas, mais cette lecture m'a donné envie de découvrir ses autres romans.

Paris. Années 60.
Hélène, jeune provinciale, vient étudier à Paris.
Catherine, sa mère, est restée seule à Granville dans une maison décrépie. On soupçonne un passé douloureux, non explicité.
Hélène loge dans un foyer qui accueille 500 jeunes filles. Un règlement strict, la cohabitation de solitudes. Les jours se suivent et se ressemblent, dans une morne monotonie.
Le comportement de deux enseignants sème le trouble dans l'esprit d'Hélène, ainsi que dans celui du lecteur.
Trois ans auparavant, une autre étudiante a disparu dans de mystérieuses circonstances. Ce qui arrivera aussi à Hélène à la fin de l'année scolaire.

Un roman sombre, qui entretient des zones d'ombre et une part de mystère.
Je n'ai pas trop aimé, mais à chacun de se faire sa propre opinion.

Entre Paris et l'Océan Atlantique une ado traîne son mal de vivre. Cette jeune écrivaine (c'est son deuxième livre) possède un sens de l'observation très fin lorsqu'il s'agit des gens, de son environnement et des quartiers de Paris. C'est une histoire dramatique et tellement bien décrite. On pourrait penser que c'est la propre histoire de l'auteure. Il n'y a pas une lueur de joie ou d'espoir, Catherine, la mère d'Hélène vit dans une maison mangée petit à petit par l'océan. L'ambiance du foyer où vit Hélène est mortelle, il ne s'y passe rien, si ce n'est que trois ans plus tôt, une adolescente qui ressemblait étrangement à Hélène a disparu… Ce qui arrivera aussi à Hélène à la fin de son année scolaire. Il ressort de cette histoire une impression de tristesse et de solitude. JB

Une jeune fille qui regarde avec envie ses camarades qui viennent d'un milieu plus aisé, et qui va progressivement être gagnée par une sorte d'hystérie silencieuse qui va se traduire par un changement dans son caractère à partir du moment où elle va s'intéresser à la disparition d'une jeune fille de son pensionnat, survenue plusieurs années avant son arrivée. En lisant Une Disparition, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Roses à Crédit, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la lente transformation du caractère de l'héroïne, au personnage de Daniel Roche/Daniel Donelle, mais ce n'est toutefois pas la même histoire, loin de là. le paradoxe entre cette hystérie silencieuse du personnage et son effacement progressif est très bien mené par l'auteur. C'est un premier roman très prometteur.

Il faut reconnaître un certain talent dans l'écriture du désespoir. Certains passages m'ont même fait rire tellement c'était exagéré (j'ai d'ailleurs relevé quelques citations).
Heureusement, ce livre se lit rapidement car on ne saute pas de joie à l'idée de poursuivre la lecture des heures durant.