« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui on parler d'un roman adapté au ciné,
Les apparences, de
Gillian Flynn.
Or donc Nick, ancien journaliste, se réveille ce matin pas trop de bonne humeur : c'est son cinquième anniversaire de mariage avec Amy, une femme dont l'exigence le déprime. Bref, leur couple va mal… La journée ne s'améliore pas : Amy disparaît ! Littéralement volatilisée ! Et la police comme la presse sait bien que « c'est toujours le mari »…
-Rhhâââh, c'est long. Mais que c'est looong ! A la fin de la première partie, je n'en pouvais plus, ça n'avance pas, ça n'avance pas, on stagne, on ne comprend rien !
-Ca ne m'a pas dérangée, moi, cette longueur… j'ai plutôt trouvé ça stimulant : le début du roman est construit s avec deux voix, celle d'Amy et celle de Nick. Ces deux persos sont censés vivre ensemble et pourtant, leurs voix dissonent : ils ne semblent pas du tout partager la même vie. J'ai trouvé ce travail intéressant, parce qu'il m'a complètement perdue : impossible de me fier à l'un ni à l'autre.
-Mais je m'en fichais, moi, du passé de Nick, de ses liens avec les gens, avec ses parents ! moi, je voulais que l'histoire avance !
-De mon côté, j'ai bien aimé la surabondance de détails ! J'ai l'impression qu'ils donnent plus de réalité au perso. Et le roman contient quelques phrases bien senties sur les relations homme-femme !
-Elles restent trop noyées dans la masse pour être développées en profondeur !
-M'enfin, Méchante Déidamie, on ne peut pas les approfondir ! On ne lit pas un essai, mais un thriller ! Ce qui compte, c'est… euuuh…
-Et sinon, t'es prête pour le dentiste demain ?
-Méchante Déidamie, chut ! Je réfléchis à comment je vais le dire sans divulgâcher !
- En plus, tu sais que ça va être désagréable…
-Mais ça suffit, sale bête ! Bref ! Ce qui compte, c'est le résultat que produisent ces phrases. La situation des personnages, si tu préfères. Si on devait les développer davantage, on tomberait dans le hors-sujet. Ensuite, les ultimes pages m'ont plongée dans un suspense insoutenable ! je ne voulais plus m'arrêter, plus rien d'autre ne comptait que la conclusion !
-Pfeuh ! Tellement décevante !
-Je le croyais aussi ! et finalement… pourquoi pas ? La fin m'a plongée dans un état un peu réflexif, je me demandais ce que j'ai lu exactement, ce qui n'est pas désagréable : elle m'a invitée à la rêverie.
-Je maintiens que je ne raffole pas du genre…
-Toutefois, je suis obligée d'admettre que la lecture fut plutôt plaisante. Plus qu'à voir le film, maintenant. »