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Critique de celineavignon
L'ouvrage se découpe en trois parties:
-une préface (longue) visant à donner des clés au lecteur et situant le texte historiquement
-le texte en lui-même
-une analyse de Marguerite Chabrol, « évaluant la portée théorique » de Jane Feuer
Jane Feuer, inconnue en France, est la principale référence aux Usa sur les « musicals », les comédies musicales. le texte proposé ici est la première traduction française d'un article jugé fondateur de la réflexion autour de la comédie musicale made in LA.
Il interroge les mécanismes de ce genre appartenant au divertissement de masse (comme l'intégralité de l'industrie cinématographique d'ailleurs).
Attention, le texte se situe entre l'essai théorique et philosophique. Sa lecture exigeante demande une certaine concentration !
Jane Feuer balaie le genre de ses origines (années 20) aux années 50, et articule son propos autour de trois axes, les trois mythes fondamentaux : spontanéité, intégration et public.
Je vais tenter de vulgariser un peu la chose !
Spontanéité : l'autrice met en avant l'attitude joyeuse et réceptive à la vie des personnages. Ils sont heureux, même quand ça va mal, en tout cas suffisamment pour avoir envie de chanter. Ils sortent d'un contexte banal le spectateur (forcément moins heureux que ça dans sa vraie vie) qui adhère pleinement et sans limites au fait qu'on se serve sans prévenir d'un parapluie pour danser (Chantons sous la pluie) ou que tout le monde se mette à danser sur de faux nuages en maillot de bain (Grease). Of course.
Intégration : l'individu est intégré à un groupe, à un couple, l'art savant est quant à lui intégré à l'art populaire, tout le monde se mêle ( et ça finit en flash mob). C'est bien connu, la musique adoucit les moeurs et abolit les frontières.
Public : le musical donne au public le sentiment de participer à ce qui se produit. Et subitement dans la piscine, tu es bébé qui tente de faire le saut de la mort (et tu finis la tête sous l'eau) ou te surprend, tout en découpant tes légumes, à fredonner City of stars en pensant que Ryan Gosling te donne la réplique.
Le texte est enrichi de nombreuses photos légendées, en noir et blanc, pour illustrer le propos.
Bilan :
Un essai très instructif pour qui s'intéresse au genre et veut décortiquer les mécanismes à l'oeuvre dans la création et la réception de l'oeuvre. Merci à Babelio et aux Presses du réel pour la découverte de ce livre.
-une préface (longue) visant à donner des clés au lecteur et situant le texte historiquement
-le texte en lui-même
-une analyse de Marguerite Chabrol, « évaluant la portée théorique » de Jane Feuer
Jane Feuer, inconnue en France, est la principale référence aux Usa sur les « musicals », les comédies musicales. le texte proposé ici est la première traduction française d'un article jugé fondateur de la réflexion autour de la comédie musicale made in LA.
Il interroge les mécanismes de ce genre appartenant au divertissement de masse (comme l'intégralité de l'industrie cinématographique d'ailleurs).
Attention, le texte se situe entre l'essai théorique et philosophique. Sa lecture exigeante demande une certaine concentration !
Jane Feuer balaie le genre de ses origines (années 20) aux années 50, et articule son propos autour de trois axes, les trois mythes fondamentaux : spontanéité, intégration et public.
Je vais tenter de vulgariser un peu la chose !
Spontanéité : l'autrice met en avant l'attitude joyeuse et réceptive à la vie des personnages. Ils sont heureux, même quand ça va mal, en tout cas suffisamment pour avoir envie de chanter. Ils sortent d'un contexte banal le spectateur (forcément moins heureux que ça dans sa vraie vie) qui adhère pleinement et sans limites au fait qu'on se serve sans prévenir d'un parapluie pour danser (Chantons sous la pluie) ou que tout le monde se mette à danser sur de faux nuages en maillot de bain (Grease). Of course.
Intégration : l'individu est intégré à un groupe, à un couple, l'art savant est quant à lui intégré à l'art populaire, tout le monde se mêle ( et ça finit en flash mob). C'est bien connu, la musique adoucit les moeurs et abolit les frontières.
Public : le musical donne au public le sentiment de participer à ce qui se produit. Et subitement dans la piscine, tu es bébé qui tente de faire le saut de la mort (et tu finis la tête sous l'eau) ou te surprend, tout en découpant tes légumes, à fredonner City of stars en pensant que Ryan Gosling te donne la réplique.
Le texte est enrichi de nombreuses photos légendées, en noir et blanc, pour illustrer le propos.
Bilan :
Un essai très instructif pour qui s'intéresse au genre et veut décortiquer les mécanismes à l'oeuvre dans la création et la réception de l'oeuvre. Merci à Babelio et aux Presses du réel pour la découverte de ce livre.
