Ceux qui n'ont pas apprécie le livre regrettent qu'une plus grande place n'ait pas été faite au loup, mais il s'agit d'une fiction pas d'un traité ou d'un documentaire. L'histoire que nous raconte
Nicholas Evans nous embarque dans les montagnes du Montana le bien-nommé. Ici les forêts sont habitées par des orignaux, des cerfs, des grizzlis, des coyotes et... des loups. Ces derniers exterminés par les hommes d'hier, sont réintroduits aujourd'hui au nom de la biodiversité mais certains, surtout les autochtones, éleveurs et chasseurs, n'en veulent pas.
Difficile pour des hommes élevés à la rude, au "c.. des vaches" par tous les temps (jusqu'à - 30° quand même), jour et nuit en période de vêlage, d'entendre raison, de remettre en question leurs certitudes.
Difficile de faire appliquer les lois fédérales quand ceux qui sont censées les faire appliquer viennent d'ailleurs, surtout de la ville, qu'est-ce qu'ils connaissent à la réalité du terrain ceux-là ?
J'ai réellement été emballée et embarquées par la narration et l'équilibre entre la part faite aux loups et celle faite aux hommes, l'histoire n'est jamais mièvre, les personnages sont bien campés, plus ou moins lestés du poids de leur vécu dont ils émergeront plus ou moins allégés à l'issue du roman.
Trois scènes m'ont particulièrement marquées, l'attaque du chien de la ferme par le loup alpha, la scène avec les trois grizzlis et celle de l'attaque d'un vieil orignal par la meute. Un excellent moment de lecture !