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Ce roman psychologique trouble par son traitement original, ténu et original de la schizophrénie. Il règne tout le long de la lecture une ambiance angoissante et prenante comme dans les romans de Catharina Atwood. Arthur, élève de 3ème, se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste qui en 1923 a tué un leader de l'Action Française et le lecteur est invité dans le délire de l'adolescent de manière trouble et angoissante. le focus se déplace ensuite sur tous les proches confrontés à cette maladie : les parents, les proches, les amis avec cette question sous-jacente : que faire quand on est spectateur impuissant ? le sujet est ainsi traité sans tabou et avec beaucoup de pudeur pour accompagner le lecteur dans son questionnement de notre société. #jaitueunhomme #netgalley
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Arthur, élève de 3ème au prestigieux Henri IV, est hospitalisé d'urgence à cause d'une crise délirante : il se prend pour Germaine Berton, une révolutionnaire des années 20 qui voulait venger l'assassinat de Jean Jaurès.

Pour l'entourage d'Arthur, c'est le choc ; le père a peur et ne comprend rien ; la mère est infirmière mais est tout aussi impuissante. Arthur n'a pas d'amis mais 2 camarades de classe ainsi que sa prof d'histoire se posent aussi des questions. Dans ce roman choral, on a aussi le point de vue du personnel hospitalier et d'Arthur lui-même ; c'est très intéressant car cette construction permet de mettre en lumière différemment un même fait. Ici, on découvrira qu'Arthur est en fait schizophrène.

Comment vivre avec cette maladie ? Faut-il réaménager le logement ou le placer dans une structure adaptée ? Pourra-t-il continuer sa scolarité ou nouer des relations sociales ?

J'avais lu de la même auteure Coupée en deux que je n'avais pas trop aimé mais j'ai bien fait de réitérer mon essai car J'ai tué un homme m'a vraiment plu.

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Si le titre du roman et l'extrait de quatrième de couverture laissaient penser à un thriller, J'ai tué un homme est en réalité un roman psychologique qui aborde le délicat thème de la schizophrénie.

En effet, Arthur, élève de 3ème, se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste qui en 1923 a tué un leader de l'Action Française. Pourquoi cet ado ordinaire délire t-il ainsi ? Que se passe t-il en lui ? Quelles conséquences pour son avenir ?

Alors qu'Arthur peine à émerger de son épisode délirant, ses parents vivent une véritable descente aux enfers, confrontés à une maladie qu'ils ne comprennent pas bien. Autour d'eux, les camarades, les profs, les soignants d'Arthur, livrent aussi leur regard sur la situation de cet ado qui bascule. Chacun mène en son for intérieur une introspection et cherche les signes avant-coureurs qui auraient pu annoncer ce tourbillon infernal. Chacun s'interroge aussi sur sa responsabilité.

Les paroles des personnages de J'ai tué un homme sont sensibles et sonnent vraies, relevant presque du documentaire. Charlotte Erlih dépeint la schizophrénie sans tabou, sans préjugé, sans ombrage. Elle confronte les a priori de notre société sur cette maladie, à travers son roman choral où une multitude de personnes interviennent pour partager leur vision. Un ensemble juste, maîtrisé, un sujet très bien abordé et traité avec beaucoup de pudeur.
Lien : http://www.lirado.fr/ai-tue-..
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Rentrée littéraire 2019

**J'ai tué un homme** de Charlotte Erlih
Actes Sud Junior
124 pages

Arthur, collégien de 14 ans est hospitalisé pour cause d'épisode délirant. Quel mal touche ce jeune qui ne reconnaît plus personne ni le monde qui l'entoure ? Ses parents, ses amis, les médecins ... tous s'interrogent. La schizophrénie d'Arthur aura un impact sur son entourage en le bouleversant.

Charlotte Erlih propose aux adolescents, un roman bien construit et bien écrit. Chaque protagoniste s'exprime à travers un chapitre court, tentant de comprendre, dévoilant ses émotions, ses sentiments, cherchant des réponses. Un excellent roman sans voyeurisme ni jugement mais tellement réaliste !!!
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En lisant le titre, j'ai tout de suite pensé qu'il s'agissait d'un thriller. Alors qu'il n'en est rien, même si un crime a été commis.
Arthur a commis l'irréparable et se croit en prison. C'est une perception erronée de sa part, une parmi d'autres. En réalité, il se trouve dans un hôpital psychiatrique, car il souffre de schizophrénie.
le livre est divisé en petits chapitres et donne la parole aux parents du patient, à son entourage mais aussi aux personnes qui travaillent en relation directe avec le patient et sa famille.
On se rend compte que la maladie réveille parfois la culpabilité, la crainte pour l'avenir. Je pense ici à la mère d'Arthur qui n'arrête pas de se mettre en question.
Un livre dur et bien maîtrisé, adapté aux adolescents.
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Difficile de parler du sujet si l'on veut garder la surprise des futurs lecteurs de ce roman car le choix de l'autrice de démarrer son roman dans la peau de Germaine Berton set très habile et nous place d'entrée dans le cerveau d'Arthur, adolescent de 14 ans, brillant, qui, un jour, "a vrillé...
En très peu de mots, Charlotte Erlih traite brillamment un sujet très rarement abordé en littérature jeunesse et qui malheureusement touche des jeunes et leurs familles : la schizophrénie et plus généralement les maladies mentales.
Un sujet important qui permet de mieux comprendre cette maladie et de la démystifier.
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Je remercie NetGalley et les Éditions Actes Sud Juniors de m'avoir confié ce service presse. Certes, le thème abordé est gravissime, mais j'étais certaine que l'auteure nous livrerait une belle histoire.

Arthur a une soif d'apprendre inépuisable, il est passionné d'histoire. C'est un élève discret, assez solitaire, qui passe la plupart de son temps libre le nez dans les bouquins. Il a intégré un collège parisien réputé et n'a jamais causé le moindre problème.

Personne ne se doute encore que le destin de ce jeune garçon est sur le point de basculer… Un jour, il se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste. En 1923, cette femme a tué un leader de l'Action Française.

Le monde d'Arthur et celui de son entourage chavire. Que s'est-il passé ? Surmenage ? Épisode de délire ? C'est l'incompréhension totale ! le collégien est hospitalisé d'urgence en unité psychiatrique.

Dès lors, nous assistons à la descente aux enfers des parents. Mais aussi, aux nombreux questionnements de ses camarades de classe et à la stupéfaction de ses professeurs. Comment cet élève brillant a-t-il pu en arriver à perdre le sens de la réalité ? Tous ses repères ont volé en éclats.

Charlotte Erlih nous entraîne dans ce tourbillon infernal. C'est un roman à plusieurs voix. Cela nous permet de cerner aisément les réactions émotionnelles de chacun d'entre eux.

Les sentiments principaux : la sidération, l'incompréhension, la culpabilité, l'injustice…

Le diagnostic est enfin posé… Les parents sont touchés de plein fouet. Nous pourrons d'ailleurs observer que leurs réactions et attitudes ne seront pas du tout les mêmes. Malgré tout, c'est la souffrance, le doute, la peur qui prédomineront.

Tout le monde s'interrogera sur le passé et le présent d'Arthur. A-t-il présenté des signes avant-coureurs que personne n'a vu ou n'a su interpréter ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?

Passer le temps des interrogations, il convient maintenant aux parents de s'adapter et d'envisager un avenir pour leur fils. La difficulté pour son père est incommensurable. Sa mère, infirmière, se montre plus forte pour accompagner son enfant sur le chemin semé d'embûches qui l'attend.

Arthur parviendra-t-il à reprendre son existence en main ? Sera-t-il capable de vivre comme tout le monde ? Peut-être, mais à quel prix ?

Le combat ne fait que commencer. S'adaptera-t-il à son nouvel état ?

L'auteur nous offre un récit qui véhicule des messages forts. Elle aborde un sujet délicat d'une belle manière. Elle nous met face à une réalité qui effrait.

Un récit émouvant et criant de vérité.

J'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de cette famille plongée dans la tourmente.

Je conseille vivement ce roman touchant et riche en enseignements.
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Méli mélo de voix portées tour à tour par des personnages troublants et désespérés. Voix portées par le courage, l'indifférence et la crainte de ne pas être entendues. Voix silencieuses d'un monde méjugé et dont il est interdit de parler.

Arthur, jeune ado, accro aux cours, flanche. Délires ou surmenage, les questions fleurissent autour de lui jusqu'au moment où le diagnostique tombe. Dans ce monde à part dans lequel il s'est enfermé, il revit les heures de gloire et de déchéance de Germaine Berton, ouvrière métallurgiste, militante syndicaliste et anarchiste française.

De longs jours à craindre le pire. de longs jours à chercher des signes précurseurs. de longs jours où la mère d'Arthur se morigène. de longs jours où l'attente devient une torture. de longs jours où l'insupportable s'insinue malicieusement dans le moindre espoir. Des jours vains, des jours cauchemardesques, des jours cruels, où tout s'embrouille dans ce marasme sans fin. Et puis la lumière jaillit, apportant avec elle son lot de joie. Mais qu'en est-il d'Arthur ? Que ressent-il ? Qu'est-il devenu ? car il le sait, il sait dans ses tripes, tout a changé et tout ne se sera plus pareil. Attendront-ils son désespoir ?
Un roman percutant et sensible qui traite avec volupté et sans filtre des affres de la maladie. Une verbe portée par une plume qui, non sans faute, nous n'épargne rien. Mettre des mots sur ces maux et ces états interdits relève de l'exploit. Ouvrir ces portes permet de combattre l'ignorance et surtout de dompter une peur non fondée. Charlotte Erlih confie et partage cette douleur avec sublimité.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Un roman choral pour comprendre ce qu'est la schizophrénie.
L'histoire s'ouvre sur l'entretien entre Arthur et le psychiatre et l'on prend d'emblée la mesure de cette maladie où l'on se croit quelqu'un d'autre: persuadé d'être Germaine Berton qui a tiré à bout portant sur Marius Plateau, un membre important de l'Action française qu'elle juge responsable de l'assassinat de Jean Jaurès, Arthur est littéralement habité par le personnage qu'il connaît bien pour avoir lu son autobiographie. Si ces passages gorgés d'Histoire sont parfois fastidieux, ils sont bluffants de réalisme.

Avec les points de vue des parents, on essaie de "cerner le contexte d'Arthur", les signes précurseurs, l'influence éventuelle du passé familial (la mère est d'origine albanaise, elle vient du Kosovo). Même si Arthur "n'a pas du tout le genre de profils qui se retrouvent en hôpital psychiatrique d'habitude", il a toujours été "dans son monde". La mère partage son inquiétude et son sentiment d'impuissance face à ces "épisodes délirants". La cellule familiale éclate, les reproches fusent ("ce qui se passe en ce moment fait tout ressortir"), le père remet en question certains choix, comme celui de placer Arthur dans un collège d'excellence exigeant ("Comme si sa maladie était un avertissement").

En réalité on ne connait pas vraiment l'origine de la maladie, en tout cas il n'existe pas de "facteur unique". le témoignage de Pia, dont la soeur est schizophrène, va dans ce sens: "Pourquoi elle et pas moi?". le vécu d'Arthur aura au moins permis à sa camarade de libérer sa parole sur le sujet. On a également le point de vue du personnel soignant, qui évoque la difficulté à "stabiliser" les patients par la contention et les injections de calmants, la nécessité de rassurer les parents tout en leur faisant prendre conscience de ce qu'implique la maladie ("Votre vie et celle de votre enfant vont radicalement changer"), le tout dans un contexte toujours plus critique de manque de moyens et de personnel.

Peu à peu Arthur revient à lui, à travers des flashs de lucidité ("Je me vois en garçon"). Mais les délires ne sont jamais loin et la scène où il raconte qu'il entend "une voix qui s'élève" et que, lorsqu'il regarde ses mains, "chaque doigt me parle", est saisissante! Alors du coup, "c'est quoi, les perspectives, pour moi?". L'adolescent doit désormais "accepter les limites que lui impose la maladie": l'espoir réside dans le suivi du traitement, des séances au CMP (centre médico-psychologique) et un aménagement d'études. En effet, Arthur est "un malade en rémission, avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête". Il doit faire avec "le vide qui m'envahit"... au jour le jour.
Lien : https://www.takalirsa.fr/j-a..
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« – Je sais très bien pourquoi je suis là.
– Pourquoi es-tu là ?
– Parce que j'ai tué un homme. Vous m'enfermez pour que je ne recommence pas. Mais moi je sais pourquoi j'ai dû tuer cet homme. […]
– Et ton nom à toi, tu t'en souviens ?
– Berton. Germaine Berton. »
On a l'impression d'être plongé dans un procès raconté pour les besoins d'un roman historique. Or, ce n'est pas Germaine Berton, une anarchiste du XXe siècle, qui parle, mais Arthur, un collégien de quatorze ans. Et malheureusement il ne joue pas un rôle au théâtre, mais se trouve dans un hôpital psychiatrique.

L'avis de Manon, 14 ans : Ce livre est puissant et aborde un sujet délicat avec beaucoup de sensibilité. J'ai beaucoup aimé, car il y a très peu de livres sur ce sujet et je ne savais pas ce qu'était la schizophrénie. En plus, je pensais à cause du titre que ce livre ferait peur, mais il m'a surprise, car on suit en fait les différents points de vue du père, de la mère, de la professeure d'histoire d'Arthur, d'Arthur qui se prend pour Germaine Berton, et il ne s'agit en fait pas du tout d'un meurtre, mais bien d'une maladie. 

L'avis de la rédaction : Ce roman traite avec délicatesse et justesse le thème de la maladie mentale, et aussi celui – tout à fait d'actualité – des difficiles conditions de travail du personnel dans les hôpitaux. 
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