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Critique de adtraviata


Parapluies, c'est l'histoire d'une femme abandonnée, Béatrice, sonnée sous le choc, son humeur va d'ailleurs s'accorder à la pluie qui ne cesse de tomber sur la ville et qui fait gonfler le fleuve (c'est peut-être Québec, mais à part quelques expressions typiques comme « écouter la télévision », il n'y a pas d'indication précise sur les lieux – mais ce n'est pas important). Une femme qui va enfin sortir d'elle-même, parce que ses parents d'abord puis son compagnon, Matteo, ont toujours constitué tout son univers. Elle « s'accroche » d'abord à Aïsha, une jeune Somalienne dont le visage lapidé a fait la une des journaux télévisés, en se disant que son sort est bien plus enviable que celui de cette jeune fille, ensuite elle s'occupe malgré elle de sa belle-mère, abandonnée elle aussi par son fils, avant qu'une Aïsha en chair et en os et une petite culotte rose (elle aussi abandonnée…) ne fassent irruption dans sa vie.

On comprend très vite que tous ces personnages (pas seulement celles que je viens de citer), dont Christine Eddie dévoile petit à petit l'histoire sous différents modes de narration, vont se rencontrer un jour, et dans quelles circonstances ! Une rencontre inter-générationnelle, pétillante, pleine de résilience mais aussi de quiproquos, et… mouillée. On s'attache à Béatrice, à l'humour d'auto-dérision dont l'a dotée son auteure, à Thalie, à Daphnée et à Francesca aussi, même si ce n'était pas vraiment gagné au départ. On sourit, on pouffe de rire, car l'humour et le regard de tendresse semblent vraiment une marque de fabrique de Christine Eddie.

Difficile pour moi d'en dire plus, sans en révéler trop sur l'histoire et les liens entre toutes ces femmes (sans oublier Matteo, on aurait tort de le vouer aux gémonies) et toutes les surprises que l'auteure nous réserve. Il y a aussi dans ce roman l'amour des livres et des auteurs, avec une petite touche de Marina Tsvetaieva et de Boris Pasternak… (je dis ça, je ne dis rien…), des petites flèches pleines d'esprit et des moments de complicité infiniment touchants. Bref, lisez-le !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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