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Critique de Isacom


Le quatuor d'Alexandrie est un de mes rares souvenirs de lectures vraiment pénibles. En voyant le nom de Durrell au programme du Challenge solidaire, j'étais assez peu motivée je dois dire. Mais heureusement, il a écrit d'autres livres, et heureusement ma médiathèque a du choix !
En 1935, l'artiste Nancy Myers et son époux Lawrence Durrell plaquent tout au Royaume-Uni, pour aller vivre à Corfou une vie (paradisiaque il faut bien l'avouer) de création, de natation et de navigation à la voile.
Le couple loue une maison isolée (on pense aux Rezvani dans leur maison des Maures), mais retrouve régulièrement dans un café du port un petit cercle d'artistes, immigrés eux aussi (oups, quand ce sont des riches on dit "expatriés" plutôt.)
Nancy et Lawrence entretiennent également des relations amicales avec le prêtre, l'instituteur et plusieurs personnes du voisinage. Durrell peut toutefois se montrer assez condescendant : ainsi lorsqu'il raconte comment il a étonné son voisin, en lui disant qu'Homère (que celui-ci vient de découvrir dans le livre de lecture de sa fille) était déjà connu au Royaume-Uni...
Les passages sur l'histoire de Corfou, depuis la période vénitienne, sont passionnants, racontés avec verve et concision. Par contre, "le coeur de l'Angleterre bat toujours dans cette île" en dit long sur l'arrogance coloniale.
Tout le reste est écrit dans une très belle langue (traduite efficacement par Roger Giroux, malgré quelques coquilles), mais est d'un intérêt inégal : les lieux sont somptueusement décrits, mais les activités sont celles d'un Britannique en villégiature, sans souci financier, et qui profite d'un lieu sublime avec un regard qui reste extérieur. S'il vivait cette expérience aujourd'hui, probablement que Durrell aurait un compte In***am qui ferait rêver...

Challenge Solidaire
LC thématique de juillet 2022 : "Les prénoms, saison 2"
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