lyrisme tranquille - voix simple mais le goût des mots de la terre - creuser sans violence, presque en silence, et profond
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Le vent ratisse à sa vendange
à chant confus les heures tournent
le ciel remue
dans l'amont dune haie les eaux rouissent
regard perdu
ternement des chiens jappent.
un homme scrupuleux désherbe des tombeaux
C’était l’automne
le cidre noircissait
et je marchais vers d’anciens môles
sans feu ni dieu
le vent réglait ses comptes
la mer gloutonne et grumeleuse
couchait les salicornes
et ravaudait ses flots têtus et redoutables
sur la roche hercynienne
le varech vieillissait
Chaudron serré où les dieux
ricanèrent
la pierre herbue regagne sur la fange
ici serrez vos bouches
suez ici les dieux suèrent
ici le nombril noir de la terre
les couloirs pour la mort
et le couteau dernier
Il reste un peu de nuit
étrangement.
L'herbe gerce et gercera.
Derrière la porte
il y a un oiseau qui se tait.
Il faut attendre
déjà la mort incontournable
et plantée recognait
se répétait
mais nous allions
plus vite que la nuit.