AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 2958 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dommage que Dostoïevski détesta autant les français. Ce qui rassure, c'est qu'il semblait en être jaloux!
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman de Fédor Dostoïevski, écrivain russe connu surtout pour « Crime et châtiment » et « l'idiot » est paru en 1866. Contrastant par la taille sinon par le « poids » avec les deux pavés cités, le Joueur est un court roman qui se lit bien. Une qualité précieuse pour une oeuvre du XIXème siècle, quand on songe à la lourdeur indigeste de « grands » auteurs comme Balzac, Flaubert Stendhal ou Marie Shelley (Frankenstein).
le roman possède deux thèmes principaux. L'addiction au jeu d'argent (la roulette), expérience de l'auteur. Mais aussi l'amour, l'amour romantique du XIXème siècle où les hommes tombaient facilement amoureux et ne semblaient pas dévorés outre mesure par le désir charnel. On peut regrouper ces deux thèmes : la passion, dévorante, dangereuse, destructrice.
Au début, le narrateur ne souffre que d'une passion, mais qui le tourmente pas mal : il est très épris d'une jeune femme, qu'il semble pourtant peu connaître. L'amour est aveugle, dit-on et Dostoïevski l'illustre bien : la fille est inconstante, calculatrice, dissimulatrice et surtout folle. D'ailleurs ses nerfs lâchent, elle tombe malade.
On se dit tant mieux pour le narrateur. Hélas ! Ne pouvant vivre sans obsession, il sombre dans la passion du jeu. Son besoin d'amour se métamorphose. Au diable le frustrant amour sentimental ! Fi de la mortifiante chasteté ! Il s'adonne aux joies du sexe avec une demi-mondaine qu'il entretient par ses gains au jeu.
Dans la dernière partie, la plus sombre, le roman flirte avec le nihilisme. le narrateur n'a que faire de l'argent qu'il gagne au jeu. Vite, il le dépense pour avoir une raison de jouer. Jouer pour rester libre (vivre sans travailler), jouer pour le frisson, le courage de « risquer sa vie ». Quand il ne joue pas, il s'ennuie. Quand il joue, il risque la prison pour dette. L'amour, l'argent ne l'intéressent plus. Reste le plaisir de gagner, de faire sauter la banque, de vaincre le hasard.

Lien : http://lordius1er.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre fait partie des classiques que je n'hésite pas à relire. On y retrouve plusieurs thèmes: l'amour passionné déçu, les rapaces intéressés par l'argent de la vieille parente, le casino... Alexis Ivanovitch nous apprend toutes les règles de la roulette, d'ailleurs. Les passages où la grand-mère se déchaîne au jeu sont loufoques, très amusants. Personnellement, j'aime moins le passage où Alexis Ivanovitch suit mademoiselle Blanche.

On reste quand même sur sa faim, car on ne sait pas ce que va faire Alexis Ivanovitch, à la fin. Il jure qu'il va choisir une route, mais monsieur Astley (un anglais rencontré lors de son préceptorat chez le général), est sûr qu'il suivra l'autre. Je veux croire qu'il fera ce qu'il dit, mais quelqu'un qui a la passion du jeu ne suivra-t-il pas plutôt la route indiquée par monsieur Astley? C'est peut-être au lecteur de décider, après tout...
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          10
Alexeï Ivanovitch, le personnage principal du roman est Dostoïevski à une période où l'auteur est accro au jeu. L'aspect autobiographique est aussi présent dans la relation qu'Alexeï entretient avec Polina, qui n'est autre que Pauline Souslova, la maîtresse de Dostoïevski à cette époque. L'essentiel des scènes (hormis l'escapade d'Alexeï avec Mlle Blanche à Paris) se déroulent dans des villes d'eau allemandes et le roman tourne autour de la passion amoureuse qui entoure notamment Polina et ses nombreux prétendants mais aussi et surtout autour de la passion du jeu qui se pratique à cette époque essentiellement dans ces casinos où la haute bourgeoisie se retrouvent. L'auteur traite de cette maladie du jeu avec un réalisme qui saisi le lecteur et lui donne envie de se joindre à ces personnages hypocrites et hypnotisés par le gain et de participer à leur côté à une partie de roulette (ce fût mon cas). Dans cet environnement où russes, français et anglais se côtoient on note que Dostoïevski, tout en catégorisant à outrance chacune des nationalités représentée fait preuve d'un esprit critique à l'égard de son peuple tout en prônant leur caractère passionnel à l'opposé de celui des français qu'il juge vaniteux et calculateur et des anglais trop sérieux. Une oeuvre brillante et drôle qui m'a fait découvrir un univers dans lequel il me tarde de me replonger.
Commenter  J’apprécie          50
Il y a beaucoup de choses à, si ce n'est détester, du moins à ne pas aimer, dans ce très court roman (d'un point de vue "dostoievskien" en tout cas) d'à peine 190 pages (dans mon édition Livre de poche). Oui, beaucoup de choses qui m'ont fait dire à une consoeur (elle aussi plongée dans les affres des lectures de ce cher Fedor Mikhaïlovitch) que j'avais envie de frapper le narrateur, Alexis Ivanovitch, voire carrément d'abandonner cette lecture languissante et par http://www.decitre.fr/gi/36/9782253011736FS.gifmoments franchement exaspérante. Mais, chers lecteurs, ne vous arrêtez pas en bon chemin. Ne vous dites pas, "vu le début du billet, je passe mon tour". Non, car finalement, même si ce fut laborieux, c'est une lecture très intéressante que celle du Joueur.(Bon, OK, j'avoue, intéressant après-coup. Car pendant...)
[...]
Lien : http://ya-dla-joie.over-blog..
Commenter  J’apprécie          10
La descente dans l'addiction au jeu. Un livre recommandé pour aider les thérapeutes à combattre l'addiction chez leurs patients.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (8931) Voir plus



Quiz Voir plus

Crime et Châtiment

Qui est le meurtrier ?

Raskolnikov
Raspoutine
Raton-Laveur
Razoumikhine

9 questions
200 lecteurs ont répondu
Thème : Crime et Châtiment de Fiodor DostoïevskiCréer un quiz sur ce livre

{* *}