Gagner la guerre, mais perdre la paix. L'héritage perpétuel des imbéciles.
(p 200)
Il est impossible de comprendre réellement ce qui s’est produit à Yalta sans sonder le cœur et les entrailles de ces trois vieillards épuisés, dont l’un, Roosevelt, n’avait plus que quelques semaines à vivre. Ce qu’ils ont accompli en quelques jours devait affecter de façon dramatique le cours de l’Histoire pendant les cinquante années à venir et mettre en péril tant d’enjeux pour lesquels ils étaient entrés en guerre. Il est presque impossible d’avoir une lecture claire de ces évènements si l’on n’a pas cherché à comprendre ces trois hommes, leurs ambitions, leurs craintes, leurs haines et leurs passions. Alors, seulement, l’Histoire explose soudain de vie.
Staline, pourtant n'en avait pas fini avec Churchill :
- Des rumeurs courent en Suisse, monsieur Churchill, sur un éventuel accord que vous souhaiteriez passer avec l'Allemagne. Une paix séparée, quand ils seront débarrassés de Hitler.
- Je dois vous dire, maréchal Staline, que ce n'est pas dans mes habitudes de passer des accords avec Hitler. Mais, si je devais l'envisager, soyez assuré que je viendrai (sic) vous consulter en priorité, afin de bénéficier de votre expérience considérable en la matière. (p.282)
“Des arrêts de mort, pas simplement pour l’Allemagne et le Japon mais aussi pour d’innocents pays comme la Chine, la Pologne et bien d’autres encore aux confins de l’’Europe.“
“la bataille pour la Pologne était perdue. Il était temps de commencer la guerre des mots”
“Si la Pologne était perdue, que risquait-il de perdre d’autre ? Gagner la guerre, mais perdre la paix. L’héritage perpétuel des imbéciles.”
Nowak. Okulicki. [noms de deux Résistants polonais] Ainsi que des dizaines de milliers d'autres. De façon systématique, les Russes achevaient la tâche commencée par les nazis et balayaient toute trace de résistance polonaise.(p.320)
“Le langage diplomatique, ce nid d’inexactitudes terminologiques”
“Utilisons le langage de la liberté pour tisser un texte si serré qu’il étranglera quiconque osera l’ignorer.”
“Quatre jours s’étaient écoulé sur les 6 six que Roosevelt avait accepté de consacrer à sauver le monde. Si le président avait fini par reconnaître qu’il devrait peut-être poursuivre jusqu’au septième jour, comme dans la Bible, il restait tant de choses à faire et si peu de temps. Tout était accompli dans l’urgence.”