Vous m'avez demandé ce que Léonor représente pour moi ? Eh bien justement, c'est ça qu'elle représente. L'inconnu. L'imprévisible. Le petit feu follet roux qui suit son propre chemin, même dans le spectacle le mieux rodé. [...] Léonor, c'est la flamme de la liberté !
Le Yin est noir, le Yang est blanc, explique-t-il en détaillant le croquis. Le Yin et le yang sont aussi différents que la nuit et le jour, le vide et plein, le froid et le chaud…le mal et le bien. Pourtant, regardez : il y a un point blanc dans la partie noire, et un point noir dans la partie blanche. Parce que rien n’est jamais tout noir, ni tout blanc. Parce que personne n’est jamais entièrement mauvais, ni entièrement bon.
Ce monde est plein de déceptions pour ceux qui veulent seulement rêver...
De toutes les voiles dont disposent les humains pour naviguer au gré de l’existence, celles du cœur sont les plus difficiles à orienter, et peut-être même est-ce impossible. J’ai longtemps été tiraillée par des vents contraires. J’ai connu le vertige de l’ouragan et la douceur de l’alizé. Il faut me laisser le temps de trouver mon nouveau cap.
... j’ai une sensation « d’inéluctable », qui m’empêche de dormir.
Je tuerai encore pour vous, jusqu’au dernier humain s’il le faut. Je mentirai jusqu’à en oublier le sens même du mot vérité. Quant à donner mon âme au Diable, c’est déjà fait : elle est entre vos mains.
(Orion Seamus à Serena McBee)
Les gens préfèrent parfois rester dans l'illusion, plutôt que d'admettre qu'ils ont été bernés.
J’ai l’impression d’être enfermée dans une bonbonne de gaz, qui n’attend qu’une étincelle pour exploser.
Je dois tout faire pour empêcher que cette étincelle ne s’allume.
C’est ma responsabilité : préserver le groupe, quel qu’en soit le prix.
La chambre m'apparait, surmontée d'un écran où s'affiche le visage de la productrice exécutive, impavide sous son carré de cheveux argentés.
Je reste un long moment à la contempler.
Elle est seule elle aussi, au milieu de son grand bureau. La différence, c'est qu'elle n'a jamais prétendu le contraire. Elle n'a jamais prétendu être douze, ou même deux. Elle a été plus lucide que moi... oui, d'une certaine façon, plus honnête.
Moi, j'ignorais tout de ma condamnation à mort, je croyais que j'étais en train d'écrire le premier chapitre d'une nouvelle vie ; lui, il savait que ce chapitre serait le dernier.