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4,08

sur 327 notes
Ce livre est sorti dans les coups de coeur 2023 du challenge Histoire donc je me suis dit "Pourquoi pas !".
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, ni en ce qui concerne l'histoire ni au sujet de l'auteur que je ne connaissais absolument pas.
Et ce fut une vraie bonne surprise ! Je me suis laissée totalement embarquée par l'histoire. Les personnages sont tellement humains que j'en ai adoré certains, et que j'ai adoré en détester d'autres.
Et l'écriture est tout simplement envoutante. C'est un pavé et pourtant, on ne voit pas le temps passer et on tourne les pages sans s'en rendre compte.
Donc oui, j'ai adoré cette lecture. Néanmoins, je ne mets pas 5 étoiles car j'ai détesté la fin, même si j'ai bien compris la volonté de l'auteur en l'écrivant comme ça.
Bref, une très belle découverte :)
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Ma bibliothécaire m'avait vanté cet auteur et notamment son ouvrage "Le gang de mes rêves". C'est donc avec un a priori très favorable que j'entamai "Le paradis caché". Hélas, j'ai eu comme une impression de "déjà vu, déjà entendu, déjà lu" tout au long de ces presque 600 pages : l'inquisiteur qui combat son désir charnel par la persécution de l'objet de son désir, l'amour entre une jeune fille admirablement belle et intelligente et un jeune homme tourmenté mais valeureux, l'amitié entre 2 enfants qui se transforme en haine à l'âge adulte, la foule des villageois
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Luca DI FULVIO est, ou plus malheureusement, était un merveilleux conteur. Je viens seulement maintenant d'apprendre qu'il est décédé en juin dernier et cela m'a attristé car je n'aurai plus la chance de découvrir de nouvelles aventures écrites par ce grand auteur. J'ai particulièrement aimé "Le gang des rêves", le meilleur de ses romans à mon goût, mais aussi tous les autres, sauf "L'échelle de Dionysos" que j'ai trouvé trop obscur.
Le seul bémol concernant ses deux derniers romans "Mamma Roma" et "Le paradis caché", c'est que je les ai trouvés un peu trop romanesques dans le sens "fleur bleue" ou "à l'eau de rose".
La grande qualité de cet auteur est de nous transporter dans des histoires rocambolesques, à des époques lointaines, avec des thèmes qui sont encore actuels, et cela de manière captivante.Ses romans sont de gros pavés bien denses, mais je suis à chaque fois tellement pris par l'histoire , les personnages et le style de l'auteur que je les dévore en 3 jours. Celui-ci, qui nous emmène en Italie du temps de l'Inquisition, pour un procès en sorcellerie et un très beau portrait de femme éprise de liberté et assoiffée de connaissances, ne déroge pas à la règle.
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C'est au départ une belle histoire d'amour, un amour fusionnel entre Susanna, intelligente et rebelle, et Daniele, l'érudit introverti.
Le règne de la peur, celle qu'utilise systématiquement l'Inquisition pour asseoir son pouvoir, est parfaitement incarné par le maître inquisiteur Constantin Tron et son acolyte tout aussi pervers, Paolo. le cynisme de Constantin fait dire à l'égard de Daniele: « Qu'est-ce que la justice, Daniele? Une mesure de l'homme faillible par nature ».

A l'échelle d'un village comme Borgo san Michele, l'ambiance moyenâgeuse des couvents et de l'Inquisition est à mon sens assez bien rendue, sans valoir « Les piliers de la Terre » ou « Fortune de France ».
Mais cette histoire a fini par me décevoir: l'histoire d'amour se traîne pour devenir niaise et fade, l'intrigue « policière » plus que légère. Et finalement l'analyse psychologique de Susanna et Daniele manque vraiment de profondeur.
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Hin hin hin ! Ah ben non, zut, je l'ai déjà faite celle-là ! Je recommence, parce que cette fois il s'agit du rire démoniaque d'un homme ! Mouah ha ha ha ! …. Mais pourquoi est-il aussi méchant ? Par ce que !
Voici résumé brièvement un des agacements suscités chez moi par ce livre, à savoir son manque de nuances.
Pour ce qui est du Paradis promis, je ne l'ai malheureusement pas trouvé en tournant les pages de ce roman dont je ne voyais plus le bout…
Comme j'ai quelques lubies en ce moment, je suis repartie au temps de l'Inquisition, dans un récit qui serait une sorte de croisement improbable entre Croix de cendre (pour le décor ecclésiastique), Veiller sur elle (pour l'Italie) et La sorcière de Limbricht (pour le procès en sorcellerie).
Le début était sombre et prometteur avec l'accouchement dans un monastère d'une prostituée, qui décède en mettant au monde une petite fille. Cette enfant, Susanna, va être élevée en cachette par le prieur pendant quelques années (oui oui vous avez bien lu), dont il va aussi confier la responsabilité au petit Daniele qui vient d'être abandonné par son père au couvent.
Les cent premières pages m'ont transportée, j'avais enfin terminé ma série noire de livres décevants ! mais non, hélas, une fois plongée dans le procès en sorcellerie de Susanna, que de longueurs, de formulées toutes faites répétées ad libitum. Ainsi, au fil de la lecture, l'auteur nous serine un nombre incalculable de fois que Paolo a des boucles blondes et des yeux transparents comme de l'aigue-marine délavée, le châle de la mère de Dianele est de velours turquoise, avec trois étoiles dorées cousues sur un côté, comme le manteau d'une madone (cette partie de phrase étant à chaque fois reprise mot pour mot, je l'attendais tremblante, la bave aux lèvres, mais aucune intervention divine n'est venue arrêter ce supplice), Susanna a des yeux limpides comme un ciel de pleine lune, l'inquisiteur a des lèvres serpentines … J'aurais pu faire une petite fiche avec ces expressions récurrentes et les cocher à chaque apparition, tant elles ont fini par m'insupporter !
Je n'ai pas vraiment réussi à rentrer dans l'histoire certains personnages me semblant trop en avance sur leur temps, avec des réflexions contemporaines sur les questions de genre, leur soutien à Galilée, à l'instar de frère Thévet et de l'abbesse, deux êtres un peu trop éclairés, qui décident d'instruire la petite Susanna en totale contradiction avec les pratiques de l'époque. Beaucoup d'invraisemblances, d'anachronismes, avec une histoire d'amour improbable au gout de guimauve caoutchouteuse en plein procès entre Daniele et Susanna à laquelle je n'ai pas pu croire une minute. La motivation de l'Inquisiteur dans cette histoire m'a parue particulièrement tirée les cheveux et pas vraiment crédible.
La vision des femmes de Luca di Fulvio, qui se veut féministe ne m'a pas convaincue, je l'ai trouvée rétrograde et maladroite, ainsi Susanna s'exprime « d'une voix suave d'amoureuse » (ah bon ? elle ne peut parler normalement comme tout le monde ?). Dans trop de passages, des sentiments ou convictions sont dits explicitement et lourdement soulignés sans que Luca di Fulvio ne fasse confiance à l'intelligence de son lecteur, ni le laisse se forger sa propre opinion (ainsi Susanna est béate devant l'intelligence de Daniele alors que je ne trouvais rien de bien ébouriffant dans ses propos). Ou je cite (« Et frère Thévet, lui racontait […] comme elle était intelligente et extraordinaire. D'une certaine manière, le prieur avait ainsi contribué à garder la pensée de Susanna vivante dans l'esprit de Daniele. (p.304) »). Ah bon ouf, heureusement, qu'on me dit ce que je dois penser, hein, je ne suis pas sûre que j'y serais arrivée toute seule sinon…
Et que ce procès est interminable, le roman aurait pu être réduit de moitié ! la psychologie des personnages reste superficielle avec les bons et les méchants d'un côté et la foule des villageois au centre.
Ces bémols ont eu raison de mon enthousiasme initial. J'ai d'autres romans de cet auteur dans ma PAL, je vais laisser passer un certain temps avant de m'y plonger…
Et pour finir sur les anachronismes, je n'ai pas compris cette couverture (très belle et incitative au demeurant), avec cette femme les bras levés face à la montagne (qui ne fait d'ailleurs écho à aucune scène du livre), mais surtout qui porte une robe à fines bretelles très contemporaine…
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Wahoo quelle lecture !
Que c'était beau et profond. Quelle tristesse de savoir que c'était son dernier ouvrage.
Un grand auteur nous a quitté.
Merci à Mr di Fulvio pour ce livre.
Il ouvre la voie de la pureté et de l'intelligence dans un monde paralysé par la peur et l'ignorance. Les gens qui ont peur sont d'une bêtise malsaine mais ce n'est pas ça qui ressort de cette lecture.
Non ce qui en ressort c'est un sentiment de Liberté contre toute la faiblesse humaine et l'obscurantisme de certains.
Malgré tout je trouve que c'est un plaidoyer pour la Vie.
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Ouvrir un roman de Luca di Fulvio, c'est se jeter dans du romanesque, de l'amour, de l'injustice, du drame et du tragique dans une Italie historique.


Ici c'est le XVIIe siècle et l'inquisition que nous conte Di Fulvio à travers les histoires de Daniele et Susanna. Daniele est orphelin de sa mère et abandonné par son père au prieur du monastère local. Susanna est née d'une putain morte en couche, expulsée juste après son dernier souffle, ce qui lui vaudra immédiatement d'être considérée comme une sorcière. Elle sera sauvée par ce même prieur, Frère Thevet.


La rencontre de ces deux enfants marquera à jamais leurs vies, les liant l'un à l'autre indéfectiblement.


La narration alterne entre deux époques, celle de l'enfance de Daniele et Susanna et 1633 où tous deux ont la vingtaine. En 1633, le mari de Susanna et sa servante sont retrouvés assassinés, entourés de symboles sataniques. Et c'est évidemment la sorcière Susanna qui est accusée et jugée lors d'un procès inquisitorial dont l'issue devrait, selon toute vraisemblance, se terminer dans les flammes du bûcher.


Contexte historique passionnant et propice au romanesque, histoire haletante et criante d'injustices, âmes soeurs que le destin s'amuse à séparer, c'est du Luca di Fulvio comme on le connaît et comme on l'aime !

J'ai beaucoup aimé le propos féministe en creux et l'ode à la connaissance pour repousser l'obscurantisme. 


Les personnages sont magnifiques avec notamment deux personnages secondaires extrêmement touchants., Frère Thevet et Soeur Angela, magnifiquement amenés.


J'ai été bien plus mitigée sur les deux méchants, que j'ai trouvés très caricaturaux. On a un Corentin Tron qui est une contrefaçon grossière du Frollo de Notre-Dame de Paris et un Paolo qui tape du pied à la moindre colère comme dans un cartoon.


Enfin, j'ai regretté une faiblesse des dialogues, que j'ai trouvés parfois très répétitifs et extrêmement naïfs, comme s'ils avaient été écrits par un enfant.


Malgré ces quelques éléments déceptifs, j'ai dévoré ce roman, attirée par ses nombreux atouts bien plus que rebutée par deux ou trois défauts. J'ai même été très émue par quelques scènes magnifiques.


C'est un grand conteur qui s'en est allé après l'écriture de ce paradis caché... 

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Luca di Fulvio's "Le Paradis Caché" est un roman qui m'a plongée dans une expérience de lecture ambivalente. D'une part, l'aspect historique du récit est captivant. L'auteur a fait preuve d'une recherche approfondie, ce qui confère à l'oeuvre une crédibilité certaine et suscite un réel intérêt pour les contextes et époques évoqués. Les éléments historiques sont traités avec soin et semblent solidement documentés, ce qui constitue un point fort indéniable du livre.

Cependant, une fois que le récit se concentre sur le duo amoureux et leurs adversaires, le rythme narratif s'essouffle et bascule dans un manichéisme des plus classiques. Les protagonistes semblent évoluer dans un univers où la complexité des caractères est sacrifiée au profit d'une opposition tranchée entre la pureté éclatante des héros et la noirceur caricaturale des antagonistes. Cette dichotomie flagrante prive le récit de nuances et de profondeur psychologique, rendant les interactions prévisibles et dépourvues de cette tension narrative qui maintient le lecteur en haleine.

En outre, l'évolution des personnages m'a paru particulièrement simpliste. le potentiel d'un récit captivant, centré autour d'un procès d'inquisition, se trouve malheureusement sous-exploité. L'intrigue, qui aurait pu être dense et riche en rebondissements, perd en intensité et peine à maintenir l'intérêt. de plus, l'introduction d'éléments fantastiques, bien que prometteuse, semble être restée en surface sans véritablement s'intégrer ni enrichir la trame principale. Cette tentative de mêler le fantastique à l'historique, sans un développement cohérent, laisse un goût d'inachevé et suscite davantage de questions que de fascination.

Enfin, la description répétitive de l'héroïne, notamment à travers des métaphores telles que ses yeux "couleurs d'un ciel de pleine lune", a fini par me lasser. L'usage excessif de la licence poétique, loin d'embellir le texte, tend à frôler l'auto-complaisance stylistique. Cette répétition, loin de créer une image poétique marquante, finit par desservir le personnage et le récit lui-même.

En conclusion, "Le Paradis Caché" est un livre qui, malgré ses promesses et un fond historique solide, peine à trouver un équilibre entre la richesse de son contexte et le développement de ses personnages. Un ouvrage qui, malgré ses qualités, n'a pas su pleinement exploiter son potentiel narratif et thématique.
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Je m'étais gardé l'ultime roman de notre regretté Luca du Fulvio bien au chaud car c'est avec lui que je voulais terminer et commencer l'année. Parce que je sais que ses romans m'entraînent, ses personnages me fascinent, sa plume me fait tout oublier.


1633 dans les Alpes italiennes, Suzanna est jugée par l'Inquisition pour meurtre et faits de sorcellerie. 23 ans plus tôt, elle était née dans le sang dans un monastère alors que sa mère, une putain, était en train de mourir. Recueillie par le prieur puis élevée par la mère supérieure du couvent d'à côté, elle a reçu une éducation à laquelle peu de femmes, créatures responsables du péché originel et donc forcément sous l'emprise du démon, avaient accès.

Le roman du Maestro traite de cette sombre période peu glorieuse pour l'Eglise et pourtant à aucun moment il n'est offensant pour les personnes qui ont la foi et en ça, je l'ai trouvé brillant. C'est la faiblesse et la lâcheté des hommes que Luca dénonce et non la religion en elle-même. A la même période se déroule le procès de Galilée pour hérésie, lui qui proclamait que c'est la Terre qui tournait autour du Soleil et non l'inverse. Une nouvelle fois, l'auteur montre à quel point l'accès à l'éducation, à la liberté de penser et de se forger ses propres opinions est primordial, et encore fois il dénonce les conditions dans lesquelles ont été traitées les femmes durant des siècles tout en montrant qu'il y a toujours eu des hommes plus ouverts. Luca di Fulvio est à tout jamais un grand humaniste, merci pour ça ! Il va nous manquer dans l'univers de la littérature, il me manque déjà.

J'ai été plongée dans cette histoire entre horreur et clarté, le dernier roman de cet auteur cher à mon coeur a tenu ses promesses. Toutefois, mes préférés restent le soleil des Rebelles, les Prisonnier de la Liberté ainsi que le Gang des Rêves qui l'a révélé.
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Je pensais trouver l'atmosphère du moyen âge dans ce gros roman historique, mais j'ai été déçue.
Tout d'abord l'histoire, qui raconte le procès en sorcellerie de Susanna. Accusée d u meurtre de son mari, un vieil astrologue, Susanna est une jeune femme belle, intelligente, qui a été élevée dans un couvent après la mort en couche de sa mère prostituée. Oui, ça fait beaucoup, mais ce n'est que le début! Daniele, amoureux de la belle et meneur de loups, va tout tenter pour sauver la belle.
Obscurantisme, sorcellerie, inquisition, pouvoir, il y a tous les ingrédients pour faire un récit haletant et pourtant, je suis restée à côté de cette histoire qui manque d'envergure.
L'écriture est lourde, les longueurs nombreuses, et j'ai souvent vite tourné les pages.
Si on souhaite se plonger dans une ambiance inquiétante à l'époque moyenâgeuse, mieux vaut lire ou relire "Au nom de la rose", bien mieux ficelé et à l'écriture éblouissante.
Pour ce roman sans saveur, mieux vaut passer son chemin.
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