[Olympias] Je hais ce monde, où il y aura toujours un homme pour nous dicter sa volonté, à nous autres femmes !
Il est des jours défavorables. Certains le sont tellement qu’il point besoin de consulter les astres pour s’en rendre compte.
[Cléopâtre à propos de Philippe II] Vieux. Borgne. Boiteux. Mais maintenant, tu es tout à moi.
[Alexandre] Mère… Et si les dieux nous maudissent pour cela ?
[Olympias] Songe où nous sommes ! Ce temple est celui de Zeus, lui qui dut jeter son père Cronos aux enfers pour pouvoir régner. Tu es Zeus, et Philippe Cronos. Le roi des dieux est à tes côtés, afin que tu deviennes le roi des rois.
Tu n'aurais pas dû partir si vite, ô roi pressé parce qu'à présent le dieu murmure à mon oreille et tu n'entendras pas sa prédiction...
Tu t'es frayé un chemin vers la gloire en portant la main sur ta lignée... Ce sera ton triomphe et ta malédiction. Car la dynastie que créeras disparaitra avec toi! Car l'empire que tu destineras à tes descendants se dispersera comme cendres dans la tempête!
[Cléopâtre] Oh, par les dieux… Pourquoi ne puis-je épouser un beau et jeune prince ? Tiens, même cet Alexandre ferait l’affaire…
- Maîtresse, tais-toi, tu ne sais plus ce que tu dis…
- Ne t’inquiète pas Eleni, je saurai tenir mon rôle, et je prendrai ma revanche… Je sacrifie ma jeunesse, ma beauté et mes rêves. J’entends bien, en échange, installer mon sang sur le trône de Macédoine.
- Mais maîtresse, il y a Alexandre… Et Arrhidée…
- Arrhidée est débile. Et Alexandre… Il suffirait que Philippe le déshérite !
[les auteurs] Thessaloniki (Niki) : le général Cassandre l’épousa pour entrer dans la famille royale et maximiser ses chances d’accéder au trône. Elle aurait été assassinée par un de ses propres fils – lesquels se disputaient le titre de roi de Macédoine…
[les auteurs] Cléopâtre : Olympias, fidèle à sa parole, fit assassiner sa rivale Cléopâtre (elle fut peut-être forcée à se suicider) et sa fille, la petite Europa. La septième épouse de Philippe II avait entre 20 et 22 ans ; sa fille, moins d’un an… Une inimitié forte a réellement dû exister entre les deux femmes, car aucune autre épouse de Philippe n’eut à subir les foudres de la mère d’Alexandre.
Il n'est forteresse qu'un âne chargé d'or ne puisse approcher.