Réveiller et entretenir la vie dans les profondeurs inconscientes de l'âme pour que tous les germes y fermentent activement, pour que toutes les idées et toutes les déterminations puisent, par leurs racines, dans ces couches souterraines, leur sève et leur vigueur, tel est donc le but de l'éducation.
Le vrai repos, remarquons le, est, par excellence, la période d’activité sourde, de reconstitution des forces, de réintégration des tissus, usés par le travail de la vie extérieure, discursive et fragmentée.
Il faudrait peut-être aller plus loin, et dire qu’en pleine activité positive, notre corps peut recevoir de la musique des forces nouvelles. Le soldat, fatigué par une longue étape, retrouve des jambes et de l’allure au son du clairon. Mais la puissance physiologique de la musique est bien plus grande et profonde. C’est au centre même de l’organisme qu’elle agit. C ’est au cœur et dans la poitrine qu'elle retentit, comme c’est de là qu’elle doit partir - nous le dirons tout à l’heure.
écoles de France. Mais les maîtres de la jeunesse comprennent- ils bien l’importance des quelques heures consacrées à ces occupations ? Les parents y voient-ils autre chose que des "arts d’agrément" les élèves qu’une corvée de plus ? La musique et le dessin peuvent-ils être et comment des moyens sérieux d’éducation ?