Et si j'aurais tué Adolphe

Ce récit court fait sortir l'auteur de son pré-carré. Il lui arrive de livrer des romans courts, mais son domaine de prédilection demeure le roman ample et historique. le parti pris est chouette : le regard d'une enfant avec un phrasé accidenté, relatant l'occupation pendant la première guerre mondiale et ouvrant vers la seconde... Non sans rappeler l'oeuvre de Marcello Dorta "J'espérons que je m'en sortira", la langue demeure compréhensible. le Nord est présent dans la bonne mesure. J'ai apprécié le travail, même si je dois reconnaître que ce que j'aime chez G.Demarcq-Morin, c'est sa concision narrative dérivant vers la poésie et l'ambiance mystérieuse. J'ai l'impression que les courts paragraphes très factuels ne donnent pas toujours la bonne mesure des situations et des enjeux du récit. Certains focus sont faits à certains endroits alors qu'à d'autres, cela aurait peut-être permis de nouer davantage la narration. Sans être décousu, le propos fragmentaire (pas totalement assumé) ne fonctionne pas toujours. Cela n'empêche pas de passer un bon moment. Une adaptation scénique par une équipe professionnelle serait intéressante à voir. À bientôt , Mr Demarcq ! Ici, ou entre les lignes...

Une histoire courte mais poignante, sur l'horreur de la première guerre, avec la vue d'une enfant. Sur le coup, pas très envi de le lire, mais les commentaires m'ont intrigué et c'est un très bon texte.
C'est une histoire original de par son style, on a l'impression de lire le journal d'une petite fille, même le style d'écriture reste celui d'une petite fille, il y a des fautes de syntaxe, de grammaire et des fautes tout court, ça en fait un texte vraiment important, comme une trace d'un : Et si seulement… et si c'était vrai? Et si elle l'avait tué?
Oui c'est une fiction, mais ce texte montre en peu de page, l'horreur de ces guerres, le ressenti des enfants, l'impact des mensonges, des secrets, la débilité humaine.
Car si dès le départ cette petite n'avait pas été impliqué de quelque manière que se soit, peut être que rien ne serait arrivé et qu'elle aurait grandit normalement… et pas avec cette horreur qu'elle garde et l'a détruite, car même si elle l'avait tué, elle serait aussi détruire par son acte.
Texte court qui en dit long.

Un récit très court qui nous raconte un moment de la première guerre mondiale au travers des yeux d'une enfant.
Le ton naïf et enfantin reste néanmoins grave et l'on sent combien la guerre a volé, et vole encore, les jeunesses et les vies de ceux qui la subissent.
Le famille de la narratrice est contrainte d'accueillir des soldats allemands dont le Caporal Adolphe dans sa maison du nord de la France.
Un texte bouleversant.

Une très nouvelle, un peu courte que j'ai apprécié. J'espère en lire d'autres à l'avenir.
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