AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de edwi25


Il est rare que durant ma lecture une musique vienne m'envahir au point de m'obnubiler. Mais c'est arrivé. Ce livre à la même douceur, ce livre est tout aussi enivrant que « Time » de Hans Zimmer et au moment où j'écris ceci, comme pour conclure ce magnifique voyage, j'écoute ce chef d'oeuvre.
Je pourrais m'arrêter là car d'une certaine manière je pense avoir tout dit avec ces deux phrases mais je me dois de pousser mon avis pour que vous compreniez ce qui actuellement m'habite.
Depuis toute jeune, deux choses me fascinent : les dinosaures et les volcans. Pour moi ce sont deux choses à la fois majestueuses et incroyables tant leurs présences me semblent impossible. Comment pourrions nous vivre à côté d'un volcan sans en subir ses conséquences ? J'ai grandi et je m'en souviens encore, avec la triste histoire de Pompéi, des cours sur les volcans, des extraits de ces éruptions, j'ai appris à faire la différence entre les éruptifs et les explosifs. Enfin le cours de S.V.T. qui me plaisait temps ! Beaucoup plus intéressant à mes yeux que de savoir pourquoi une plante peut se retrouver malade. Enfin ça c'était mon avis de jeune fille. Aujourd'hui, j'ai vingt-cinq ans et je ne saurais jamais assez remercier ma professeur de S.V.T. de mon collège.

Et puis est arrivé ce livre : « Les diables des volcans : Maurice et Katia Krafft » d'André Demaisons. Je suis ravie d'avoir gagné cet ouvrage durant une session Masse Critique Babelio et ne remercierais jamais assez la maison d'éditions Glénat pour ce généreux cadeau.
À peine reçu que j'ai laissé ma lecture déjà en route de côté pour me plonger dans cet ouvrage effrayamment fabuleux. André Demaison a su me faire voyager et rêver. Il a su aussi m'effrayer et m'attrister car tout n'est pas tout beau et tout rose avec les volcans, loin de là. Ce livre montre bien les deux côtés des volcans : à la fois beaux et dangereux. Les descriptions sont magnifiques et tellement complètes qu'elles en deviennent irréelles. Par moment je m'arrêtais dans ma lecture pour aller voir sur internet des mini-reportages, des extraits de ces éruptions afin de m'imprégner encore plus de ces atmosphères et m'assurer de la réalité de ces évènements ( bien que j'en doute aucunement). Et je dois avouer que celui qui m'a le plus perturbé a été celui du volcan Ruiz en Colombi avec l'histoire de Omayra Sanchez. J'ai pleuré.

Les noms de Maurice et Katia Krafft ne m'étaient pas inconnus (encore une fois merci à ma professeur de SVT et aussi à ma curiosité naturelle), cependant je n'avais jamais connu cette part aussi personnelle de leur vie. le caractère de Maurice m'a été insupportable mais je ne pouvais m'empêcher d'en rire. Cela étant si la mule lui a tenu tête, je suis certaine que je serais la première humaine à en faire de même : en même temps il faut avouer que Maurice ne prenait pas en compte le nombre de risques énormes qu'il faisait vivre de force aux gens qui s'occupaient de faire le taxis. Les pauvres, ils étaient à plaindre. Tout comme j'ai compati pour sa femme qui avait un sacré mental pour vivre à ses côtés. Et en fait tout ceux qui l'ont côtoyé. Un sacré bonhomme très (trop ?) charismatique et avec une sacré dose de mauvaise fois. Cela étant, ça ne m'a pas empêché de l'admirer et de continuer à l'admirer.
Sa disparition avec Katia est comme fictive, on a quand même du mal à y croire. Mais ils ont fini leur vie et leur carrière d'une manière incroyable: auprès de leur passion. Un destin tragique et romantique ? C'est l'idée que j'ai de leur fin. Je sais, grâce à ce livre, que Maurice préférait ce genre de fin de vie à celle assez classique de la mort dans le lit et rien que pour ça, je les applaudis. Ils n'ont jamais eu froid aux yeux. Une qualité qui leur aura permis d'assouvir leur passion et de faire découvrir le monde mystérieux des volcans à plus d'une personne, ou un défaut qui leur aura fait perdre la vie dans une nuée pyroclastique dans la fleur de l'âge ? Seul vous-même pourrez vous faire votre propre avis. le mien est fait. Mourir de sa passion est pour moi un sacré coup de poker envoyé à la vie et à la mort.

348 pages de voyages intenses, plus 8 pages de bibliographies et de filmographies, 1 page de remerciement et 1 de plus pour la table des matières… un total de 359 pages de lectures (si on ajoute les pages blanches évidemment) qui ne m'ont en aucun moment déplu. le seul bémol étant sur la syntaxe par moment légèrement lourde qui m'obligeait à reprendre ma lecture un peu plus en avant pour me recentrer. Et le manque de note de bas de page m'a également légèrement contrarié car il m'a fallu m'arrêter dans ma lecture et faire mes propres recherches pour savoir de quoi l'auteur parlait. En temps normal la recherche ne me déplaît absolument pas, mais quand je lis, ça a tendance à me contrarier (légèrement évidemment).

Et entre deux, 28 pages sur lesquelles on retrouve de magnifiques photos séparant par deux fois la lecture afin d'accompagner le lecteur et lui faire réaliser la beauté et la réalité des lieux volcaniques. Des photos qui ne sont pas inclues dans le nombre de pages, je précise. Mais je les ai apprécié et limite j'en voulais plus.

J'ai grande hâte de me procurer le deuxième tome malgré ma PAL immense. Encore un grand merci à Babelio, aux éditions Glénat et surtout à l'auteur pour ce partage.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}