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3,51

sur 1151 notes
Ce roman est une fiction dans laquelle le héros cite les personnages d'une autre fiction (à savoir l'Etranger de Camus), Meursault l'assassin et l'Arabe, sa victime.

Il se trouve que l'Arabe était le frère du narrateur.
Celui-ci, dans un long monologue, raconte à un homme rencontré un soir dans un bar, lui confie plutôt, ce passé qui l'obsède: la mort de ce frère sur une plage d'Alger, sans qu'on retrouve jamais son cadavre, sa quête sans fin avec sa mère toute-puissante pour le retrouver...
On est dans le narrateur et on suit son introspection.

Ce livre est une mise en abime, et un dialogue s'installe avec le roman de Camus, les phrases et les personnages semblent se répondre dans une sorte de choeur.

J'ai été séduite autant par le fond que par la forme de ce roman qui a entre autres été récompensé par le Prix Goncourt du Premier Roman.

De la grande littérature.






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Grosse déception et beaucoup de difficultés à finir ce livre pourtant très court.
J'avais peut être trop d'attente sur cette histoire qui nous parle de la victime de l'étranger
Je n'ai pas réussi à accrocher au discours du frère du disparu , trop de disgrétions , trop délirant pour moi .
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L'idée était séduisante, faire revivre le frère de l'Arabe tué dans une autre roman. Il nous propose la face cachée de "L'Étranger", son envers, comme un négatif de l'histoire livrée par Camus.
L'intention était bonne mais pour moi indigeste.
Je suis passé à côté, rebuté par le style, quelque chose de trop "intello", factice qui fait que le tout sonne faux, impossible de m'y plonger vraiment. Je me suis vite perdu dans le récit où rien ne m'accrochait.
Je suis tout de même allé au bout, péniblement.
Malgré des thèmes forts abordés de façon assez frontale tels que la décolonisation, les rapports entre algériens et français au moment des troubles, la perception de la colonisation par les autochtones, etc…
On passe d'une pensée à l'autre sans structure claire ce qui fait que le texte manque vite de fluidité à mon goût, et sans avoir vraiment l'impression de suivre les pensées du vieux narrateur comme annoncé.
Encore une fois pour moi, c'est un Goncourt qui ne me convainc pas. Au moins j'aurais essayé!

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Je suis bien conscient que ce livre recèle beaucoup de qualités, une réflexion inédite, une écriture aux mots choisis, pourtant je sais pas... l'idée me semblait bonne mais le début ne m'a pas accroché et puis malgré les bonnes choses dont j'ai parlé je n'ai pas rattrapé le train, et me suis presque ennuyé.
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Un thème original pour un récit confus. Dommage.
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Je viens d'enchaîner L'étranger et Meursault suite à l'écoute d'une émission de radio.
Je ne connais pas vraiment la "littérature" autour du roman de Camus. Ce que fait Kamel Daoud est "gonflé", terme à prendre dans le sens que vous souhaitez. Cette lecture m'a un peu dérangée. Encore une fois, je ne suis pas experte, simplement, ce livre m'a plu autant qu'il m'a interpellé.
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Si l'on s'attend à avoir une contre enquête de L'étranger de Camus (qui n'avait rien d'une enquête au sens strict ) , alors on sera déçu car là n'est pas le livre. On peut dans un premier temps le regretter car l'idée de départ semble passionnante.Passionnante mais sans doute irréalisable et c'est pour cela que le hors sujet volontaire de l'auteur est génial .Kamel Daoud brillant penseur utilise ce camouflage pour attaquer principalement les religions et les croyances ( l'islam en particulier parce qu'il le connait mieux que les autres ) qui véhiculent des valeurs liberticides et inégalitaires; et son pays pour ce qu'il a fait de l'indépendance. Mon seul bémol serait sur le style et l'écriture un peu trop maniéré et alambiqué, ce qui en soi en fait un magnifique hommage à Albert Camus.
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En toute sincérité, le seul mérite de cet ouvrage est de nous faire relire l'Étranger de Camus !
Et de nous amener à constater comment Camus en 110 pages va tellement plus loin que Daoud en 140.
Non mais 140 ! quand on a rien à dire, 50 c'est déjà trop !!
L'idée de départ est pourtant remarquable d'ingéniosité, en personnifiant cet arabe dont Camus volontairement ne nous dit rien.
Kamel Daoud avait une autoroute devant lui, un désert si je peux me permettre l'image et on se retrouve sur un chemin cabossé avec des redites, des répétitions, des longueurs à n'en plus finir (je sais, pléonasme) et finalement trop peu de contenu.
Bref, vous l'avez compris la grosse déception !
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Par honnêteté et pour garder ma liberté de critique je ne lis jamais les chroniques des autres blogs avant d'avoir écrit la mienne et, en règle général je ne le fais pas non plus après sauf quand je suis déçue par un livre histoire de ...

Pour celui-ci le souci était que bien que j'ai relativement apprécié ce livre, quelque chose me gênait, une forme d'inaccompli qui me laissait un goût amer sans que j'arrive à mettre le doigt dessus

Il s'avère qu'en allant lire les blogs de passionnés de littérature comme moi, je suis tombées sur la critique de Sandra qui est tombée pile dessus.

J'ai donc contacté Sandra pour l'inviter à publier sa critique sur mon blog. Je vous invite à la contacter sur bibliblog.net pour plus de détails.

La note mise à ce livre sera donc la même que celle de l'auteur de cette critique.

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Comme j'avais beaucoup aimé L'Étranger de Camus, lorsque le roman de Daoud était sorti, je m'étais promis de le lire un jour. le temps a passé et j'ai profité des vacances pour l'acheter. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à lire ce roman. le récit est mené à la première personne. le narrateur, c'est Haroun, le frère de l'Arabe tué par Meursault. Il est âgé et s'adresse à un interlocuteur qui n'intervient à aucun moment. Je trouvais intéressant de se positionner du côté de la victime, de décaler le point de vue. le narrateur raconte comment il a été marqué par le meurtre de son frère sur la plage.

En effet, leur mère M'ma ne s'est jamais remise de la perte de son enfant et a enfermé son deuxième fils dans le deuil, la mort, la culpabilité d'être vivant alors que son frère était mort. le roman aborde donc la difficile relation mère-fils après une telle tragédie. le personnage de la mère, du point de vue du fils, est sans concession et malgré tout mêlé de tendresse :

« Elle mentait non par volonté de tromper, mais pour corriger le réel et atténuer l'absurde qui frappait son monde et le mien. »

Mais cette relation l'étouffe et l'empêche de vivre pleinement, d'être heureux.

J'ai trouvé la structure du récit intéressante : on navigue au gré des souvenirs et des réflexions du narrateur, dans un mélange qui n'est donc pas chronologique. J'ai trouvé que des éléments se répétaient parfois un peu trop à mon goût, pour bien marteler ce qui est important aux yeux du narrateur. Celui-ci veut surtout donner une identité à son frère tué sur la plage en plein soleil, dont le corps n'a jamais été retrouvé : il s'appelait Moussa parfois surnommé Zoudj, avait un nom, une famille, existait aux yeux des autres alors que Camus a effacé cette identité en ne l'appelant que « l'Arabe » et en n'indiquant jamais les conséquences au sein de la famille de la victime.

« Mon frère Zoudj, lui, est discrètement retiré de la scène et entreposé je ne sais où. Ni vu ni connu, seulement tué. À croire que son corps a été caché par Dieu en personne ! Aucune trace dans les procès-verbaux des commissariats, lors du procès, dans le livre ou dans les cimetières. Rien. Parfois, je vais plus loin dans mes délires, je m'égare davantage. Peut-être est-ce moi, Caïn, qui ai tué mon frère ! J'ai tant de fois souhaité tuer Moussa après sa mort, pour me débarrasser de son cadavre, pour retrouver la tendresse perdue de M'ma, pour récupérer mon corps et mes sens, pour… »

Pour éviter de dévoiler la suite du roman, je dirais simplement d'autre part que le narrateur s'inscrit dans la ligne de Meursault et agit dans ce roman comme en miroir par rapport au héros de Camus. Il pose ainsi la question de la légitimité du meurtre en temps de paix et en temps de guerre, ce que j'ai trouvé intéressant.

Toutefois, même si les actions des deux héros sont symétriques, Haroun ne ressemble pas à Meursault : nous ne retrouvons pas cette froideur, cette indifférence qui font son étrangeté et sa particularité. Cela se voit à l'écriture elle-même, véritable dialogue à sens unique avec un interlocuteur muet mais pris en compte. C'est aussi et surtout souligné par la relation du narrateur aux femmes, à sa mère pour laquelle il éprouve de véritables sentiments complexes et contradictoires, et surtout à Meriem dont il tombe amoureux :

« Il a bien fallu que je me redresse et que je la regarde enfin. Et je l'ai vue, cette petite femme frêle aux yeux vert sombre, soleil candide et incandescent. Sa beauté me fit mal au coeur. J'ai senti ma poitrine se creuser. Jusque-là, je n'avais jamais regardé une femme comme une possibilité de la vie. J'avais trop à faire à m'extraire du ventre de M'ma, à enterrer des morts et à tuer des fuyards. Tu vois un peu. On vivait en reclus, je m'y étais habitué. […] lorsque je l'ai aperçue dans le bus d'Alger, j'ai senti un trou dans mon coeur. Déjà sa présence ne suffisait pas à combler ce qui se creusait en moi. »

C'est donc un roman intéressant et original à lire après l'Étranger de Camus dont il est le contrepoint.
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roman difficile à suivre mais, au regarde la biographie de l'auteur,on a plus d'empathie pourf lui en l'ayant lue.
Il s'attache essentielement dans se roman à déboulonner les representations coloniale et c'est ça l'apport du roman. j'ai aimer m'y plonger mais c'était pas facile
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