Citations sur Ecologie comportementale : Cours et sujets corrigés (15)
Il montre alors que certaines réponses d’orientation de l’animal résultent de stimulations plus ou moins intenses de différents récepteurs. Phototropisme, thermo tropisme ou encore rhéotropisme deviennent les éléments de base de l’activité du vivant.
Au XVIIIe siècle, la biologie ne connaît pas encore le même essor que les mathématiques, la physique ou la chimie. Les médecins de l’époque tendent à réduire la biologie à la mécanique et l’hydraulique.
Alors que Platon sépare l’esprit du corps et minimise le rôle de l’expérience sensorielle dans la connaissance qu’il ne juge atteignable que par la raison, Aristote réunit les deux entités et lie la connaissance à l’apprentissage des lois qui gouvernent la nature. L’esprit ne peut concevoir ces lois indépendamment de l’expérience sensorielle qui devient avec Aristote le support du fonctionnement cognitif.
La situation n’est guère différente
au sein du monde académique, où semble même subsister une certaine difficulté à identifier sans ambiguïté ce qui singularise l’écologie comportementale vis-à-vis d’autres disciplines. De fait, c’est plutôt aux termes «psychologie animale» ou «éthologie» que l’on a généralement coutume d’associer l’étude du comportement animal. Cette situation peut être perçue comme un défaut de jeunesse ou, ce qui serait plus grave, comme symptomatique d’une pseudo-discipline aux contours flous et aux fondements théoriques fragiles. Il est donc nécessaire de caractériser d’emblée l’écologie comportementale. Cette nécessité est particulièrement aiguë dans un monde académique compétitif où à la fois l’attribution des subventions de recherche à une discipline et la place qui lui est accordée dans l’enseignement dépendent pour une bonne partie de la perception qu’en ont l’ensemble de la communauté scientifique et les décideurs.
Cependant, comme il n’existait ni ouvrage ni tradition d’écriture en langue française dans ce domaine des sciences, nous avons été confrontés au problème de définir les termes français correspondant au jargon traditionnellement utilisé en langue anglaise pour exprimer les concepts correspondants. Ce glossaire présente aussi l’avantage d’expliciter et de justifier nos choix de vocabulaire. Nous espérons bien que ces termes faciliteront dans l’avenir la communication entre les divers courants de pensée des sciences du comportement.
...le lecteur peut avoir l’impression que certaines informations sont contradictoires. Ces contradictions apparentes ne sont en fait que le reflet de l’état actuel d’une question scientifique qui fait encore l’objet d’investigations et pour laquelle il n’est pas possible à l’heure actuelle de dégager un point de vue consensuel.
Cet ouvrage a plusieurs niveaux possibles de lecture. Il est fortement conseillé aux lecteurs n’ayant pas de connaissances approfondies en biologie évolutive de commencer par lire les trois premiers chapitres d’introduction qui présentent les concepts fondamentaux et les démarches méthodologiques indispensables à la compréhension du reste du livre.
Alors que l’éthologie classique cédait sa place à l’écologie comportementale dans la plupart des universités britanniques, scandinaves et nord-américaines, des résistances apparurent ici et là, notamment dans l’Hexagone, teintées parfois d’idéologie et le plus souvent d’incompréhension. [note de Pégase Shiatsu : on le voit l'édition et la préservation des livres universitaires... posent souvent problème... dans le monde moderne... surmédiatisé...à changement très rapide c'est un problème.]
L’écologie comportementale vise à interpréter le comportement animal en prenant en compte sa dimension historique, qu’il s’agisse de l’histoire évolutive des espèces (macroévolution), de l’histoire des populations (microévolution) ou encore de l’histoire des individus eux-mêmes (ontogenèse).
Les disciplines rangées sous la vieille bannière de l’histoire naturelle ont, à la lumière de l’évolution, pris «un coup de jeune». L’étude du comportement n’a pas échappé à cette revitalisation.