AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,32

sur 405 notes
5
20 avis
4
15 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai repris ,après deux ans ou presque, mon kefieh, mes patous, mes rangers - pas ma kalash' quand même, faut pas pousser grand'mère!- ..et mis mes pas dans ceux d'une ménagerie un peu oubliée: un Lynx, un Renard- ou un Fennec?- , un Lion...

Pukhtu, le retour...

Ben, le début n'a pas été facile, j'avoue...

Bouquin de mecs, râlais-je entre mes dents-, marre de tous ces acronymes- et de ces aller-retour fréquents au lexique-, de toutes ces armes, de toute cette violence- ma petite vieille, l'Afgha' , si c'était une destination de club med', ça se saurait!!- marre aussi dans les deux cents premières pages, de tous ces "trucs" de scénariste: et je te coupe la chique au pire moment, et je te zappe le pire moment, et je te catapulte juste après le pire moment , à toi de faire le raccord, c'est le règne du jump cut!-, ou alors ,flash back, je te le raconte après, - bref, marre de tous ces atermoiements qui ,loin de me remettre dans l'ambiance si bien campée dans Pukhtu Primo, me noient le poisson, me font mijoter, puis bouillir-moi, pas le poisson.

Donc premier tiers difficile, magie brisée, pas envie de continuer mais voilà que surgit Roni, alias Lynx, et qu'on change de décor- petit saut au Mozambique...Et là tout le charme félin du récit m'a reprise! J'étais même d'accord pour retourner, après, crapahuter dans les zones tribales!

Le reste je l'ai avalé d'un trait, et je vous renvoie à la magnifique critique d'Archie!

Mon petit bémol perso: pourquoi les quelques femmes de ce long thriller bourré de testostérone, sont -elles toutes des victimes, et ne se retrouvent-elles que, au choix, dans des personnages de putes, de droguées, de mémères possessives ou d' idiotes?

Même Amel, la belle journaliste, qui réussit le tour de force de mobiliser les énergies et les attentions d'un journaliste, d'un photographe, d'un policier, de deux tueurs professionnels et d'un vieux chef de tribu afghan- permettant ainsi de nouer autour de sa petite personne les fils épars d'une narration explosée géographiquement- , même Amel donc est une irresponsable, qui se jette tête baissée dans les emmerdes en y entraînant les autres...

Livre de mecs, jusqu'au bout, jusque dans une certaine misogynie primaire?

Ou alors serait-ce que les vieux clichés de la belle en détresse et des sauveurs intrépides restent les meilleures ficelles pour tendre un suspense?

Voilà, j'ai marché, j'ai même couru, mais pour ces deux cents premières pages et ces rôles féminins piteux, je ne mets que trois étoiles et demi.

Commenter  J’apprécie          5215
Il y a des livres, allez savoir pourquoi, vous ne trouvez pas les mots pour en parler. Vous les avez aimé,  même si leur lecture à pris du temps, mais vous avez peur de vous planter au moment de ressortir votre ressenti. Ce livre en fait parti.
Pukhtu secundo, c'est la suite de Pukhtu primo.
Tu parles d'une info me direz-vous.
Mais bon, il faut le savoir et surtout il ne faut pas commettre la même erreur que moi.
Attendre deux ans entre les deux volumes.
Parce que... Oh la la ! Qu'est-ce que j'ai galéré pour me remettre dans l'action, dans le contexte, et pour m'y retrouver dans tous ces protagonistes.
Il faut dire que le style DOA des deux cents premières pages de ce pavé ne m'a pas aidé.
Il y a énormément de ponctuations qui hachent le récit et puis cette façon de passer d'une situation à une autre, d'un personnage à un autre d'un simple interligne, c'est perturbant, il faut vraiment rester concentré pour ne pas se perdre.
Retour en Afghanistan dans ce second opus, retour à la chasse aux talibans et trafiquants de tous genres.
Pendant qu'en Afghanistan, donc, les drones américains traquent les djihadistes qui eux même traquent les infidèles, en France, Amel, une jeune journaliste cherche à piéger de beaux salopards qui sous couvert de passeports diplomatiques et autres astuces politico-financières s'enrichissent dans des trafics de drogues ou de chairs.
Pukhtu secundo c'est des destins croisés.
Journalistes, mercenaires, policiers, trafiquants, moudjahidins.
Des hommes, des femmes, des enfants.
C'est la guerre. Au terrorisme. Aux trafics.
Une population prise en otage entre des armées occidentales suréquipées et des combattants sanguinaires prêts a tout au nom de principes religieux extrêmes.
Pukhtu secundo, c'est un lion, un lynx et un renard qui chassent.
C'est une journaliste qui va trop loin.
C'est des vies mises en danger.
C'est la peur.
C'est la violence de notre monde.
C'est ce qu'on sait via les medias, c'est aussi ce qui est tû.
C'est le pouvoir de la religion, de l'argent, de la drogue.
C'est ce que l'homme peut faire subir à l'homme, à la femme ou à l'enfant, par cruauté,  par conviction, par vengeance, par désespoir parfois.
Pukhtu c'est deux romans sérieux, qui parlent de ce qui se passe dans notre monde d'aujourd'hui, souvent dans l'indifférence.
Pukhtu secundo c'est aussi une histoire de femmes.
De mères,  d'épouses, de filles, de soeurs.
Des femmes discrètes, battantes, amoureuses, aimées, mais aussi des femmes soumises,  battues, violées, enlevées,  assassinées.
Il ne faut pas être effrayé par l'épaisseur de ces deux volumes, DOA fait ce qu'il faut pour que vous preniez du plaisir à leur lecture.













Commenter  J’apprécie          391
Faut-il absolument lire Pukhtu Secundo après Pukhtu Primo ?

En voici déjà au moins une bonne raison : en préambule de Secundo, sur une dizaine de pages, l'auteur livre un remarquable résumé de Primo. Ne vous y trompez pas, ça ne peut se substituer à sa lecture complète. C'est juste l'occasion de remettre de l'ordre dans ce qu'il faut retenir du livre, si votre cerveau est resté tourneboulé par sa complexité, son rythme, sa violence et sa longueur.

Dans ma chronique sur Pukhtu Primo – à lire ou relire ! –, j'avais évoqué un tableau hyperréaliste de péripéties dramatiques fictives et réelles s'enchaînant en 2008 au coeur de la guerre d'Afghanistan ; des situations complexes ; des descriptions insoutenables. Avec finalement, le sentiment d'une histoire qui tourne en boucle … Normal ! c'était tout simplement la réalité du terrain, une situation conflictuelle impossible à terminer. Cela reste vrai dans Secundo, qui en est la suite immédiate.

Des personnages avaient retenu mon attention. J'ai eu envie de savoir ce qui leur arrive dans Secundo, ou plutôt – soyons lucide – ce que le romancier leur a réservé.

Le début est dans la continuité de Primo. En Afghanistan, le même tohu-bohu quotidien d'attentats, d'explosions, d'embuscades, d'enlèvements suivis de tortures, de mutilations et d'assassinats. Les événements s'enchaînent toujours de façon aussi trépidante… mais la magie prend moins. Je me suis même inquiété d'avoir à supporter cela pendant 700 pages...

En fait, le livre comporte trois parties. Assez rapidement, le centre de gravité du roman bascule sur Paris, pivot d'un très lucratif business de la drogue reliant l'Afghanistan, l'Afrique, le Kosovo et Dubai. Aux manettes, un notable français, ancien officier des services secrets. Autour de lui, une bande constituée quelques années plus tôt lors d'une opération spéciale menée contre des terroristes islamistes, une opération qui aurait quelque peu dégénéré... La bande découvre tardivement que quelques camarades de l'époque, des mercenaires plus ou moins occultes et portés disparus, sont bien vivants et pourraient vouloir régler des comptes… Sans oublier les deux jeunes femmes sexy que j'évoquais dans ma chronique de Primo. Comme je l'anticipais, elles courent de grands risques…

Pour la dernière partie du roman, retour en Afghanistan, dans les zones tribales à la frontière du Pakistan, pour un genre d'aventures en rupture. Un lion, un lynx et un renard redeviennent des êtres humains ; trois combattants féroces retrouvent une inclination spirituelle, probablement en conscience de l'imminence de leur propre anéantissement, d'une aspiration au sacrifice. C'est ainsi qu'un moudjahidine acharné, fasciné par des yeux verts, se voit soudain rappelé aux valeurs patchounes les plus nobles ; qu'un mercenaire psychopathe se transforme en chevalier blanc, protecteur de l'orphelin et de la veuve. Et que celui qui cherchait sa voie finit par la trouver en direction du Bien plutôt que vers le Mal… Avec aussi beaucoup de pognon à la clé. A condition de survivre !

Sauver une femme, une Française ! Voilà à quoi tous trois s'attellent, dans une course-poursuite implacable au travers d'une montagne prise dans les intempéries hivernales. A leurs trousses, une meute plurielle de poursuivants – armée pakistanaise, talibans, moudjahidines, milices… – prêts à s'entretuer, mais à la traque de la même fugitive.

Les qualités de l'écriture sont les mêmes dans les deux volumes. Un style qui privilégie l'efficacité. Des descriptions qui ne reculent pas devant le trash. Une capacité à s'attarder sur d'infinis détails pour ralentir la lecture, faire durer l'incertitude, alimenter l'attention et la tension du lecteur. Des péripéties appuyées sur une documentation très fouillée. Et en contrepoint, toujours les vrais faux communiqués diffusant et commentant des informations du terrain.

L'auteur décrit des services d'ordres français aussi inefficaces que leurs alter ego américains. «Barbouzerie petit bras à la française», au prétexte de budgets insuffisants. Gros moyens américains, mais absence de stratégie et de cohérence dans leur déploiement. Chez les uns comme chez les autres, une bureaucratie nuisant à la fluidité de communication, sur fond de crocs-en-jambe entre services rivaux.

Seule la violence fait bouger les choses, mais bougent-elles dans le bon sens ? Dérangeant de découvrir – quels que soient leur camp, leur origine ou leurs convictions – des hommes aussi cruels et sanguinaires. Des sauvages, des barbares. Ou des fêlés, démunis de toute sensibilité humaine. Glaçant le comportement face aux femmes, des talibans, moudjahidines et autres combattants locaux : des lâches, des minables ; ridicules avant d'être monstrueux. Comment ne pas s'insurger contre ces traditions-là !

Pukhtu Primo et Pukhtu Secundo : deux livres différents et complémentaires. Une lecture réellement captivante et édifiante. Mais je ressens comme une envie de passer à une littérature plus légère…
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          343
Ayant lu Pukhtu Primo,qui m'avait certes plu,mais dans lequel j'avais eu des difficultés à prendre des repères pour suivre les personnages traversant les multiples conflits armés,je me suis sentie plus à l'aise dans cette suite.
Même si les guerres sont toujours d'actualité dans Pukhtu Secundo,j'ai apprécié que DOA construise son récit en privilégiant les personnages qui en sont les acteurs.On les voit évoluer au fur et à mesure de leurs intérêts ,animés par la peur,la colère,l'envie de s'enrichir,de se venger,de protéger un être cher,de survivre.
Certaines femmes y ont une importance déterminante :Amel,journaliste manipulatrice parfois manipulée qui met sa vie en jeu pour l'amour de son métier;Chloé,jeune femme perdue que l'on utilise et détruit,qui ne survit que par la drogue.
L'auteur trouve dans chacun une plus ou moins grande part de noirceur,d'opportunisme,certaines empathies inattendues.En le lisant,on aime ou déteste certains,on modifie sa façon de penser sur les "méchants",les "gentils".Une chose est certaine,ce roman est une vraie pépite ....noire.
Commenter  J’apprécie          180
Avec Pukhtu – Primo, DOA nous avait entraîné au coeur des méandres du conflit afghan en mettant en scène l'implacable vengeance d'un chef de clan décidé à exterminer les membres d'un groupuscule de mercenaires américains responsables de la mort de plusieurs membres de sa famille. Au terme de cette première partie, l'auteur nous laissait sur le seuil d'une confrontation sanglante entre les paramilitaires et le chef de guerre pachtoune. Tout aussi dense, tout aussi fouillé, c'est peut dire que l'on attendait le second volume, Pukhtu – Secundo, avec une certaine impatience, couplée à une légère appréhension en se demandant comment l'on allait pouvoir se replonger dans les circonvolutions d'une histoire complexe, peuplée d'une myriade de personnages qui s'entrecroisent dans un chassé-croisé géopolitique subtil.

Rien ne va plus à Kaboul et dans ses environs. Loin d'être maîtrisé le conflit afghan s'enlise dans une succession d'échauffourées et d'attentats de plus en plus meurtriers, tandis que les trafics en tout genre prennent une ampleur de plus en plus conséquente à mesure que la guerre dégénère. Dans cette poudrière, chacun tente de tirer profit du conflit et les mercenaires de l'agence américaine 6N sont davantage préoccupés par le trafic d'héroïne qu'ils ont mis en place avec l'aide de Montana, un haut responsable d'une officine des services secrets français. Pourtant les problèmes surviennent. Tout d'abord il faut faire face à la froide vengeance de Sher Ali décidé à exterminer tous les membres de la compagnie qui ont tué sa fille chérie Badraï, victime collatérale d'un raid meurtrier. Il y a également ces deux journalistes fouineurs désireux de mettre à jour l'économie souterraine du commerce de l'héroïne. Et pour couronner le tout, il y a cet ancien agent clandestin que l'on a tenté d'éliminer en Afrique et qui va bouleverser toute la donne lors d'un périple sanglant le menant des côtes africaines, en passant par Paris, jusqu'au coeur des montagnes afghanes. Cet homme solitaire et déterminé, également ivre de vengeance, va demander des comptes à l'ensemble des responsables de la mort de sa compagne enceinte.

En guise de préambule, une brève synthèse de l'opus précédent permet au lecteur de s'immerger très rapidement dans ce récit vertigineux qui s'ouvre sur de nouvelles perspectives. En effet, avec Pukhtu – Secundo, DOA se concentre principalement le périple d'un nouveau personnage qui entre en scène pour bouleverser toutes les dynamiques misent en place dans le premier roman. Ainsi la démarche vengeresse de Sher Ali Kahn trouve un écho avec celle de Servier, alias Lynx qui, du Mozambique à Paris, va également mettre à mal toute l'organisation criminelle servant à couvrir ce trafic de drogue international décrit avec minutie dans le premier ouvrage. C'est sur l'échiquier parisien que se déroule une grande partie du récit avec des dynamiques de surveillances et de contre-surveillances qui ressemblent furieusement à celles que l'on rencontraient dans Citoyens Clandestins, ceci d'autant plus que l'on retrouve un très grand nombre des personnages de ce roman. Néanmoins, Pukhtu – Secundo recèle quelques surprises, notamment dans le fait que les vindictes de Sher Ali Kahn et de Servier, trouvent rapidement leurs épilogues respectifs dans des confrontations sanglantes et violentes permettant de s'intéresser davantage aux conséquences de ces représailles qui trouveront une conclusion commune dans les vallées montagneuses de l'Afghanistan.

Avec cette écriture dynamique et précise, DOA met en scène des opérations clandestines pertinentes et réalistes qui alimentent un indéniable climat de tension et de suspense trouvant bien souvent leurs dénouements dans des confrontations aussi vives que sanglantes. Néanmoins pour bon nombre d'entre elles on ne peut s'empêcher d'éprouver un certain sentiment de répétition, ceci d'autant plus que l'auteur semble avoir mis de côté tout l'aspect géopolitique que l'on découvrait dans le premier roman et qui constituait l'une des grandes originalités du récit. Ainsi l'interventionnisme américain en Afghanistan ne rencontre plus qu'un faible écho tout comme l'aspect organisationnel du trafic de drogue qui est complètement abandonné. On le perçoit également par le biais de ces personnages secondaires dont l'auteur ne sait plus trop quoi faire et dont les destins s'achèvent dans des conclusions un peu trop abruptes à l'instar de cette jeune Chloé dont le portrait bien trop stéréotypé restera l'une des grandes faiblesses du récit.

Alors que Pukhtu – Primo était davantage axé sur l'aspect géopolitique du conflit afghan, Pukhtu – Secundo s'inscrit dans une dimension résolument orientée sur l'esprit d'action et d'aventure qui comblera ou décevra les lecteurs en fonction de leurs attentes. On reste tout de même subjugué par le périple de Servier dans les vallées afghanes qui constitue l'un des points forts du roman. Pour dissiper une éventuelle déception qui peut émaner de ce second volume, il conviendra peut-être d'appréhender le cycle Pukthu dans son ensemble, ceci d'une seule traite, pour apprécier les indéniables qualités narratives d'un récit incroyablement documenté qui sort résolument de l'ordinaire.

DOA : Pukhtu - Secundo. Editions Gallimard – Série Noire 2016.

A lire en écoutant : Head in the Dirt de Hanni El Khatib. Album : Head in the Dirt. Innovative Leisure 2013.
Lien : http://monromannoiretbienser..
Commenter  J’apprécie          150
Pause terminée et me voici trois mois après, à reprendre du service avec le second volume de pukhtu.

J'ai bien aimé le rappel de Pukhtu : Primo fait par l'auteur au tout début « Précédemment, dans Pukhtu... » ; ça aide le lecteur à se remettre dans le contexte et connaitre avec impatience la suite.

Secundo est tout aussi attrayant que Primo mais un cran en-dessous tout de même. On retrouve les personnages phares tels que Fox, Montana, Amel, Ponsot, Voodoo, Sher Ali Khan mais aussi des nouveaux et principalement un : Lynx. Et quel personnage. Un héros malheureux, solitaire mais incroyablement fort et courageux.

Ce 2ème tome s'inscrit moins que le 1er sur les sujets géopolitiques. Bien sûr, la drogue et la guerre restent d'actualité dans cette suite mais c'est surtout la psychologie des personnages qui a été faite. Vengeance et règlements de compte. Alors le lecteur voyage tout de même entre Paris et les zones tribales du Pakistan, les montagnes de l'Afghanistan avec un passage - qui en vaut le détour d'ailleurs – au Mozambique.

Par moments, j'ai trouvé des passages un peu longs et lents et d'un coup par magie, les scènes d'actions reprennent avec un rythme rapide et explosif ! Elles sont bien décrites et elles mettent en valeur les personnages. J'ai regretté que certains personnages soient vites lâchés en route. Assez brutal à vrai dire mais c'est ainsi ! On est dans le roman noir.

Cela reste bien entendu une fiction mais ce roman est bien documenté. L'auteur est méticuleux dans son travail. Un style direct, trash même mais qui s'apparente bien au contexte.

Vu la fin du roman, j'ai dû mal à croire que Secundo vient boucler le cycle « Clandestins ». Je pense qu'il devrait y avoir une suite en Amérique latine. Ce n'est qu'une question de temps.
En attendant, je lirais Citoyens clandestins l'avant Primo où je retrouverai Montana et Amel (et enfin connaitre les raisons de leur conflit) et le serpent aux mille coupures où je devrais retrouver Lynx.


Challenge Pavés 2019
Commenter  J’apprécie          110
Après 750 pages d'action haletante, Pukhtu Primo nous laissait sur notre faim, les différentes intrigues des très nombreux protagonistes ne trouvant pas de dénouement. Pukhtu Secondo en est donc la suite directe, l'épisode 2 de cette saison 2 du cycle clandestin. 750 nouvelle pages, éclatées sur trois continents, des montagnes afghanes aux quartiers chics de Paris, en passant par le Kosovo, Dubaï et le Mozambique. L'étau se ressert autour des paramilitaires trafiquants de drogue. Ils accusent de nombreuses pertes face aux offensives des talibans, menés par leur nouveau chef, Sher Ali Khan Zadran, le Roi Lion. Les journalistes ayant démasqué leur petite combine rajoutent un caillou dans leurs chaussures. On le sent au fil des pages, toute cette histoire va mal finir ...

Ce deuxième tome marque donc l'épilogue du cycle clandestin. Si elle est déroulée avec autant de brio que dans les volumes précédents, l'intrigue pèche néanmoins parfois par manque de réalisme. . Mais on pardonnera DOA d'avoir une imagination si débordante. Ce nouveau pavé se lit en un temps record, son style caractéristique, à base de phrases courtes, de dialogues percutants et d'humour pessimiste nous tient en haleine. Tout autant que les thèmes abordés : les enjeux de la guerre, le contraste entre les informations journalistiques et la réalité du terrain, en bref, la complexité de la guerre d'Afghanistan, qui ne peut se réduire à un manichéisme simpliste.
Commenter  J’apprécie          80
Tout d'abord, ne pas avoir peur des 1500 pages drs deux tomes. Ça défile de part son rythme.
Dans le tome deux, on est plus dans l'intrigue que dans le premier. Les nombreux personnages (ce n'est pas un pb grâce au glossaire) sont très bien décrits et presque tous avec de l'empathie, malgré ce récit où l'amour n'est absolument pas de mise.
.
Des journalistes enquêtent sur un réseau de paramilitaires qui passent de la drogue, pris aux talibans pour se financer, en Europe, pour le compte de hauts fonctionnaires, entre autre, français, en lien avec des kosovars. Déjà, on est pas mal, là.
Ces paramilitaires sont aussi en lien avec la CIA, grâce à leurs financements, et eux, sont traqués par un Afghan qui a eu une partie de sa famille tuée par une attaque de drone.
Vous secouez pour mélanger le tout, et vous voyager également au Mozambique où un ancien de la DGSE, retiré mais au courant de chose qui pourrait être gênante, va être mêlé malgré lui à cette histoire.
.
L'histoire est tout simplement géniale, écrit de main de maître. C'est tout simplement incontournable, car malgré ce fond de géopolitique qui ne plaît à tout le monde, on a tout même un thriller hors norme.
Très belle découverte de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          60
Le dormeur s'est réveillé . Ou plutôt on est venu le débusquer lui et sa compagne , Kayla , au fin fond de nulle part alors qu'il avait tout fait pour se faire oublier . Lui c'est Lynx cet agent surentrainé que l'on a découvert dans « Citoyens Clandestins » un précédent ouvrage de D.O.A. , ce livre qui l'a fait remarquer du grand public , Comme Fennec , autre personnage de cet autre roman et comme lui , agent discret autrefois au service de la France , il a pas mal bourlingué sous différentes latitudes , sous différentes identités pour se retrouver comme lui en Afghanistan à tenter de retrouver la trace de cette journaliste et ancienne connaissance commune des deux fantassins , Amel Balhimer .
Mais ceci n'est que l'une des nombreuses histoires que couvre ce deuxième tome de Pukthu où l'on retrouve le fameux et fumeux Montana , un autre des services secrets passé dans le privé et qui fricote avec les kosovars et leur trafic de stupéfiants . Dans la boucle il y a aussi ces paramilitaires de 6N , venus épaulés l'armée US en Afghanistan dans leurs luttes contre les talibans et al Qaïda , mais dont la motivation est de plus en pécuniaire . Il y a enfin Sher Ali , ce seigneur de guerre , surnommé le Roi Lion , habité par le désir de venger ses deux enfants , innocentes victimes collatérales de la guerre et dont les codes d'honneur ne sont plus du tout en phase avec les luttes intestines auxquelles se livrent les différents clans locaux .
Je dois vous l'avouer : j'ai été autant enthousiasmé par cette seconde partie que j'ai été déçu par la première . Est- ce le fait de retrouver des personnages connus ? Est – ce l'accélération des évènements ? Je ne sais pas . Mais ce qui est sûr c'est que l'arrivée tonitruante de Lynx dans le jeu a , me semble t- il , donné un coup de fouet au récit , bousculant tout sur son passage- les convictions des uns et les agissements des autres - et mu par cette certitude « que quelqu'un doit payer ».
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour cet envoi .
Commenter  J’apprécie          60
Je me suis plongé pendant 1 mois dans l'univers de Pukhtu , enchaînant les 2 tomes de 700 pages. J'ai donc vécu avec tous les personnages ( très nombreux !!) auxquels je me suis attaché .
DOA nous plonge dans l'univers très techniques des armes et l'utilisation abondante des acronymes peut nous faire peur au départ ; l'utilisation d'un glossaire s'avère plus que nécessaire.
Avec une narration particulière et parfois hachurée et déroutante , nous sommes plongés au plus profond de cette guerre en Afghanistan qui me semblait lointaine ; DOA nous en relève ici toute la complexité et ses nombreuses facettes.
Je termine ces 2 tomes c'est comme si j'étais parti en voyage dans un monde qu'il m'était inconnu. A faire
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (898) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3239 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}