Ecrire est une gymnastique, un mouvement vers l'avant, un devoir une obligation de faire, de dire sans réfléchir, jouer avec les mots ne serait ce que pour les entendre résonner dans ma tête comme autant de notes improvisées sur un instrument.
J'ai changé de place les objets pour raconter l'histoire
autrement,
J'ai baissé mes prix (mais pas mon pantalon)
J'attends des résultats qui ne viennent pas,
Tous les jours, je fais l'Art-évolution.
(...) Le regard hagard, je mate le plafond. Mes rêves un peu verts. Je masturbe les mots pour faire jouir ton souvenir qui serpente le long des courbes d'une longue nuit opaque. (...)
[Fête foraine et rupture]
Les méduses restent loin, un jour ce sera la guerre de l'eau. Oui, la guerre de l'eau pour l'au-delà.
Mis en musique ou pas, les mots m'aident à entrevoir ce qui se passe en moi.
Les dirigeants font exprès d'adopter des mesures impopulaires qui ne servent à rien, juste pour asseoir leur emprise psychologique. Quand ils entendent que les gens qui étouffent, poussent des cris d'orfraies, ils relâchent d'un cran la ceinture en faisant semblant d'avoir de l'empathie, mais en attendant ils l'ont quand même serrée de deux crans.
Le nigaud du village, celui qui marche à quat'
pattes en marmonnant les réponses d'un jeu télévisé
auquel il n'a jamais participé,
nage sans bouée dans l'ombre d'une flaque,
en espérant atteindre l'autre rive avant la nuit.
Quant un SDF, les homeless et les migrants refugiés qui zonent entre les sacs-poubelles, on peut se dire que même si tu t'es démerdé comme un manche à balais et que tu t'es retrouvé dans un placard, t'es quand même au chaud à côté de l'aspirateur. Et là dans ton gourbi, tu fais clairement parti des privilégiés.