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3,14

sur 142 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Hibook a lu et relu : «Le chant des cavalières» de Jeanne-Mariem Correze.Pour un premier roman dans un genre aussi codé que la « fantasy » voici une excellente surprise . Certes les éléments classiques sont là: une prophétie , un royaume en péril , la quête d'objets de pouvoir ,la magie , un personnage prédestiné mais la romancière les renouvelle avec subtilité. Foin des barbares bodybuildés nous sommes dans un monde dominé par les femmes : guerrières ,administratrices , guérisseuses . Si elles ne sont pas exemptes de férocité , la force n'est pas la voie du pouvoir mais plutôt le savoir et les trames subtiles . Pas de héros monolithique , Sophie Pendragon doute , essaie de voir clair dans ses désirs et dans les manipulations dont elle est l'objet . Pas de vision manichéenne opposant bons et méchants mais des oppositions idéologiques et religieuses nuancées . J'ai été frappé par la remarquable cohérence géographique et symbolique du monde imaginé , par la poésie et la sensualité de l'écriture et , en refermant le livre sur sa surprenante conclusion , j'ai l'envie que retentisse encore ,dans d'autres aventures, « le chant des cavalières ».Et que grandisse cette « jeune pousse » prometteuse. (P-S : cette jeune romancière fut mon élève et c'est peu dire que je suis fier de la voir s'épanouir dans l'écriture)
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Pour commencer, un grand merci à Moutons Électriques pour ce service presse !

Le livre en lui-même est très beau, de bonne qualité, avec une couverture que j'aime beaucoup et qui a été faite par Melchior Ascaride, et des rabats intérieurs.

Pour ce qui est de mon ressenti, en quelques mots : une très bonne lecture !
De manière plus développée, le Chant des Cavalières, de Jeanne Mariem Corrèze, est un roman Fantasy écrit de très belle manière : la plume est poétique, maîtrisée, magnifique ! Quant à l'histoire, l'idée de base peut paraître clichée, mais l'auteure a très bien su la traiter à sa manière, ce qui fait que je n'ai pas eu l'impression de lire du déjà-vu, j'ai même passé un très bon moment de lecture !

J'ai beaucoup apprécié que ce roman donne la part belle aux femmes : comme le dit le ruban qui cerne le livre, c'est de la Fantasy féminine et féministe. On est loin des faire-valoir classiques du genre, ici les personnages féminins ont de la consistance, elles ne sont pas des demoiselles en détresse ou des trophées pour des héros masculins. Il y a des cavalières, des écuyères, des herboristes, une matriarche... Ce monde matriarcal, ce qu'on apprend subtilement sur l'univers, était très intéressant et original, ça change vraiment des sociétés masculines où une femme doit lutter pour s'y faire une place.

Concernant les personnages, les personnalités sont là aussi variées, ce qui évite tout manichéisme et permet de belles réflexions. Sophie est un personnage agréable à suivre, attachant, d'autant plus qu'on la rencontre jeune.

Et puis, il y a des dragons ! J'aime beaucoup les dragons alors pour moi, c'est un point positif en plus ! Des cavalières qui ont des dragons, c'est encore mieux !

Pour un premier roman, l'auteure s'en est vraiment bien sortie, c'est très prometteur pour les autres livres qu'elle pourrait écrire. Un grand bravo !
Je vous recommande donc vivement cette lecture et j'espère qu'elle vous plaira ! Pour ma part, je ne la regrette pas !
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Citadelle de Nordeau. Un ordre de cavalières chevauchant des dragons y vit, selon des règles bien établies, millénaires, sous la direction d'une Matriarche. Nous suivons Sophie, une novice, qui attend ses premières règles. Ce moment marquera pour elle une évolution, le passage à un autre statut. Mais elles tardent et Sophie souffre de rester en retrait.

Le chant des cavalières m'a tout de suite séduite, dès ses premières pages, par cet univers féminin. Féminin dans le sens où la majorité des personnages le sont. Seuls deux personnages masculins figurent dans le récit, le chant des cavalières est, avant tout, une histoire de femmes. Des femmes racisées, pour la plupart (en tout cas les rares descriptions de personnages le laissent subtilement entendre). Pour moi qui suit habituée au schéma inverse, avec des récits de fantasy où les personnages masculins abondent mais ceux, féminins, se comptent sur les doigts d'une main, ce renversement a été une véritable bouffée d'air.

Mais plus que tout, c'est cette idée d'un ordre de cavalières chevauchant des dragons qui m'a plu. Au travers des yeux de Sophie, nous découvrons petit à petit, touche après touche, les subtilités de cet Ordre. C'est un peu comme découvrir une congrégation religieuse, sans le lourd dogme patriarcal. S'y mêle, bien évidemment, la progression de Sophie au fil des années. Plus qu'un récit de fantasy, le chant des cavalières est surtout l'histoire de Sophie, même si d'autres personnages se voient bénéficier d'un coup de projecteur. Sophie grandit, Sophie mûrit, Sophie commet des erreurs. Et, à mesure qu'elle devient adulte, elle perçoit de plus en plus la toile d'araignée cachée derrière l'apparente harmonie de son ordre.

Le chant des cavalières n'est pas de la fantasy épique mais ce n'est pas non plus seulement un récit initiatique. C'est un roman à l'écriture travaillée, mais pourtant fluide, un roman au rythme en apparence tranquille, jusqu'à son dernier quart, où les intrigues tissées dans l'obscurité se font jour, où les événements se précipitent. Mais là encore, l'autrice garde notre regard focalisé sur Sophie et non pas sur la bascule des événements.

Je ne le cache pas, j'ai lu les dernières pages prise de fortes émotions. le final laisse les larmes aux yeux, il est amer et pourtant, possède une touche de lumière. Préparez-vous à être retournés, en tout cas, moi je l'ai été.

C'est un très beau roman que ce Chant des cavalières et à relire cette chronique, je me dis que je rends bien mal mes impressions de lecture. Une chose est sûre, il figure parmi mes coups de coeur de l'année, sans aucun conteste !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Merci a Babelio et les éditions Voolume pour le cd (même si j'ai fini par acheter le livre parce que je l'ai beaucoup trop aimé et que j'ai vraiment trop de mal avec les audio book) ! le chant des cavalières est ce que j'ai attendu de voir dans la fantasy francophone depuis des années.

La fantasy a toujours été mon genre préféré en littérature, pour le déploiement d'imagination de ses auteurices et pour la magie et les univers. Pour autant je suis aussi plus que fatigué de retrouver les mêmes auteurs hommes cis blancs qui dominent la fantasy fr (pas que, mais les anglophones ont d'excellentes auteurices qui font de la fantasy ADULTE -même si on s'obstine à mettre les romans de femmes en young adult pour des raisons machistes qui me donnent envie de tout retourner d'ailleurs je vais pas me lancer là dedans maintenant mdr- et queer).

Pour un premier roman, Jeanne Mariem Corrèze me comble. Un cast de personnages a 90 % féminin et queer, sans ressentir le besoin de justifier des femmes en position de pouvoir ni leurs relations car ce n'est pas le focus, un ordre de guerrières religieuses à la culture intrigante, DES DRAGONS (avec des plumes) un univers aux informations dosées -je comprends que certaines personnes trouve frustrant de ne pas tout comprendre, mais pour le coup j'ai trouvé que Corrèze le faisait avec justesse et si j'avais envie d'avoir une carte sous les yeux pour situer géographiquement tous les lieux ça n'a pas dérangé ma lecture.

Et Sophie,
Sophie, la chosen one, mais pas par le destin, par des machinations, Sophie qui parle peu et se cherche et cherche l'approbation des autres, se fait balloter dans tous les sens et pourtant pour qui on a une profonde tendresse parce que c'est une héroïne qui sort des clichés

Les personnages sont d'ailleurs tou.te.s aussi intéressantes les unes que les autres, très humaines aussi dans leurs défauts et leurs choix ; même Eliane dont les méthodes et l'ambition sont discutables, est au final une de mes favorites -sa relation avec Roland est particulièrement touchante.

Qu'on soit clair cependant, malgré les clins d'oeil aux légendes arthuriennes et les éléments classiques dont on s'éloigne à mesure qu'on avance, le chant des cavalières n'est pas de l'heroic fantasy. de l'action, au final, il y en a peu. Corrèze livre un style poétique, soigné et même soutenu mais sans prétention ni frein pour la compréhension, qui peut en réfréner certains sans doute, mais qui donne à l'ambiance et au récit une atmosphère particulière.

Pour moi, c'est un coup de coeur et c'est la confirmation qu'il y a encore de l'espoir pour bousculer un peu la fantasy fr. (Par contre c'est vraiment un roman atypique donc j'entends pourquoi certaines personne n'ont pas accroché)
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Un très bon livre de fantasy. Plutôt lent car pas de grandes batailles, plutôt des conspirations. Une hiérarchie de femme qui a un certain pouvoir, une naïve jeune fille manipulée et des intrigues à n'en plus finir. Tout se passe en douceur, en murmures. Fantasy féminine, féministe car la femme a une grande place mais pas contre l'homme, de manière très naturelle. Quelques descriptions très belles de ces dragons à plumes. Et puis surtout l'histoire de cette jeune fille qui doit imposer sa volonté.
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Le Chant des cavalières est un roman de Fantasy qui interroge certains codes de la Fantasy en mettant en valeur une myriade de figures féminines et en jouant avec la légende arthurienne.
Jeanne Mariem Corrèze dépeint ainsi un univers marqué son aspect matriarcal, à travers l'ordre des cavalières du Royaume de Sarda, constitué de chevaucheuses de dragons qui cherchent à rendre sa gloire passée à leur royaume, placé sous la domination d'une autre nation, celle des Sabès.
L'autrice, à travers le personnage de Sophie Pendragon, promise à un grand destin mais manipulée par les figures qu'elle considère comme des mentors, met en question l'instrumentalisation de la notion d'Elu par des objectifs politiques, et montre que son personnage n'est pas maîtresse de son destin.
Pour moi, le Chant des cavalières est un très bon premier roman, et je vous recommande sa lecture !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Sophie est novice dans un ordre de cavalières, à la citadelle de Nordeau dans les montagnes du nord. Quatre citadelles situées aux quatre points cardinaux du Royaume de Sarda forment des femmes, dès leur plus jeune âge à être des guerrières avant tout, mais avec un choix dans l'orientation cependant. Elles seront soit bâtisseuses, soit annonciatrices, soit intrigantes.

Les jeunes filles sont novices tant qu'elles n'ont pas leurs règles, suivant en cela la loi bien connue "pas de bras, pas de chocolat" : pas de ragnagna, pas de dragon ! Des dragons bien spécifiques à ce monde : avec des plumes mais aussi des écailles, avec un bec façon oiseau de proie. Des dragons vénérés dans le royaume, alors qu'ils ne servent à priori que de montures volantes, et occasionnellement de forges portatives. Ce sera mon plus gros bémol de ce roman, le lien visiblement fort entre la cavalière et son dragon est trop peu détaillé. Ensuite ces novices sont Écuyères, chapeautées par des Cavalières avant de le devenir à leur tour. Puis elles finissent dans la caste des vénérables (si, si) Aînées (est-ce quand il n'y a plus de ragnagna... l'histoire ne le dit pas 😁).

La suite sur le blog )
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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J'ai d'abord peiné a entrer dans l'histoire et m'attacher au personnage de Sophie, je ne comprenais pas les machinations qui la concernait. Cependant j'ai poursuivit ma lecture et ai été charmée par l'univers et sa mythologie. le rapport entre les cavalières et la nature ou encore le feu est très beau. Je me suis également surprise à apprécier les citations et chants entre les chapitres/
Les personnages sont nuancés, personne n'est tout gentil ou tout méchant, et on arrive à intercepter de temps en temps le vrai visage de certain.

Bref un récit qui abasourdi ( dans le bon sens du terme )
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