Corbeyran semble tout droit sorti d'une boîte de consultance en communications... le genre de gaillards payés pour avoir 10 idées à la minutes, sans se préoccuper réellement de l'intérêt ou de la validité de ces idées. Ici, je dirai que c'est encore "pire"... la page de garde mentionne, "idée originale:
Guy Delcourt". C'est-à-dire le fondateur des éditions Delcourt, qui édite cette BD. La boucle est bouclée.
De quoi est-il question? D'une grande brassée d'influence astrologique, d'un salmigondis de concepts de prédestination ou issus du zodiaque, d'un mélange de quiproquos ou de "hasards"... Agatha Mercury est voyante, elle aide la police pour retrouver des personnes disparues. Trop tard, le plus souvent. Notons que Mercure est la planète maîtresse des Gémeaux. Ce n'est pas un hasard. On découvre alors qu'Agatha fait partie d'une confrérie zodiacale. Et quand une dame vient lui demander de retrouver son frère pour qu'elle puisse profiter d'une greffe de moelle, Agatha se souvient qu'elle a été nounou du frère de cette dame (qui ne la reconnaît -bien sûr- pas).
Le scénario trace à toute vitesse, laminant tout ce qui peut dépasser.
Corbeyran ne s'embarrasse d'aucun détail incohérent. Comme par exemple le fait que le frère travaille pour une ONG, et qu'il est parfaitement traçable sans l'aide d'une voyante. Et ensuite
Corbeyran nous la fait un peu à la manière du boucher de quartier, "il y a un peu plus, je vous le mets quand même".
C'est linéaire, sans surprise. Verdier s'en tire pas mal avec le dessin. Mais le reste me semble tout à fait dispensable. Pire, il véhicule d'étranges valeurs de déterminisme, de prédestination, etc. Je passe mon tour.