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Critique de bdelhausse


On démarre plein pot par deux interventions. Une à Boston. Une à New York. Puis on balaie New York pour se concentrer sur Boston. Pour être franc, je n'ai pas trop compris que Robin Cook nous fasse saliver avec le meurtre camouflé en suicide d'une jeune fille dans les appartements d'un diplomate iranien... pour ne plus en parler ensuite.

Plein feu sur Boston, donc. Craig Bowman est un génie de la médecine. Parcours sans faute à l'unif, chercheur et médecin, installé dans un cabinet de médecine concierge... tout lui réussit. Mais suite au décès d'une patiente, le voilà traîné au tribunal pour faute professionnelle. Il est accusé de ne pas avoir suffisamment bien jugé de l'état de sa patiente faisant une crise cardiaque. Il faut bien avouer que la dame était hypocondriaque à un degré élevé.

Huit mois ont passé. le procès s'annonce d'autant plus difficile que Craig Bowman est assez hautain, méprisant, colérique et intolérant. En froid avec sa femme et ses filles, il réintègre quand même le foyer conjugal le temps du procès. Sa femme fait appel à son frère, Jack Stapleton, médecin légiste à New York, le médecin entrevu au début du livre dans le meurtre de la petite amie du diplomate.

Jack Stapleton, qui se marie dans quelques jours, n'a que 5 jours pour réaliser l'impossible. Il va alors mettre les pieds dans le plat en suggérant, puis réalisant l'autopsie de la défunte. L'avocat du plaignant est une sorte de mafioso. Jack va se colleter avec son homme de main. Puis les filles de Craig Bowman vont être molestées à domicile.

Robin Cook, dans son style fluide, va nous plonger dans les rouages d'un procès pour faute professionnelle et dans les dernières dérives du système de soins de santé américain. En même temps, c'est hyper pointu sur la procédure d'autopsie, du cadavre que l'on déterre jusqu'aux examens chimiques et aux coupes congelées des organes-clés.

Robin Cook nous présente le dernier cri en matière de médecine en 2005... la médecine concierge. En l'occurrence, le médecin crée son cabinet en faisant payer un ticket d'entrée au patient-client qui peut se le permettre. Pour une somme fort coquette, ledit patient aura un médecin à son chevet à la moindre de ses sautes d'humeur et de santé. Après les dérives en matière de compagnies d'assurance et de "managed care", la médecine concierge semble très intéressante. Tout le monde rêve d'avoir un médecin "à soi", reposé et disposé, ayant du temps à consacrer, plutôt que le petit 1/4 d'heure que le médecin en cabinet peut consacrer à chaque personne. Hélas, cette médecine à deux vitesses est un miroir aux alouettes. La médecine est pour tout le monde.

Je l'ai dit, le style est simple, fluide et les 630 pages passent en deux jours. Robin Cook s'offre le luxe d'une postface contenant ses réflexions sur les dérives de la médecine US. Il s'épanche et livre ses états d'âme. C'est franc, cash et bienvenu.

J'ai toutefois été assez surpris par la fin. Pas vraiment sur le coupable, qui se devine peu à peu, mais sur l'après procès... je n'en dis pas plus.
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