Qu'on se souvienne donc, avant tout, que le peuple n'aime pas les sourires forcés, qu'il ne les demande pas, mais au contraire qu'on les lui demande avec ses votes. Encore une fois, il n'est pas de comédiens plus gauches ni de courtisans plus vils que ceux qui lissent le poil des multitudes.
Le temps des litanies est passé. Regardez plutôt, vous qui êtes en scène, vous ne recueillez pas un bravo ; vous en êtes réduits à payer des claqueurs ; le public est las de vos passes d'acrobates ; de votre Comité démocratique européen ; de votre Nouveau Monde ; de vos unions, de vos désunions, de vos discussions et de vos réconciliations ; de vos proclamations, commissions, centralisations, discours et exhibitions ...
Je suis exilé, c'est-à-dire libre ; on ne peut l'être aujourd'hui qu'en dehors de la société, de la nation et de la famille courbées sous de honteuses servitudes.