Tout d'abord, je tiens à remercier l'opération Masse Critique du site Babelio, la maison d'édition
Héloïse d'Ormesson et son auteur
Harold Cobert pour cette découverte qui m'avait déjà bien tentée sur l'étal du libraire.
Encore une fois, je découvre une pépite ! J'ai adoré. Et ce pour plusieurs raisons. En premier, le style de l'auteur. Je salue ce style qui me réconcilie avec la littérature contemporaine. Autant celui de
Beigbeder et Adam m'avaient hérissé tellement je n'avais pas adhéré. Mais là, je me suis laissée transporter par les mots employés et les thèmes abordés (et surtout le thème principal abordé). Parce qu'avant tout, c'est l'histoire d'un père et de son fils et surtout de leur relation.
Le roman est divisé en quatre parties. La première présente Christian et Victor, on est alors dans le vif dans leur relation conflictuelle. On assiste à une scène de rébellion du fils sur le père. On comprend alors qu'il y a des tensions et des non- dits. Dans la deuxième partie, nommée Au nom du père..., on découvre Christian, sa relation conflictuelle avec son père, ses amis, ses études, sa vie de jeune et sa rencontre avec sa future femme. Après, dans la troisième partie ... du fils ..., c'est au tour de Victor de se dévoiler à nos yeux. On découvre un caractère impétueux et insolent. Un père face à cela qui ne sait comment réagir, qui se sent coupable vis- à vis de son fils. La dernière et quatrième partie, on les redécouvre à l'âge où le fils peut enfin comprendre le père, ses choix et ses actes.
Cette fin, c'est la mélancolie qui s'invite dans notre lecture. Un style remarquable et maîtrisé de bout en bout qui gère les non- dits, qui nous les fait comprendre et surtout qui nous fait attendre. On attend LA discussion qui va tout éclaircir entre le père et le fils. La fin, on ne veut pas vraiment qu'elle arrive. On veut continuer à les suivre, à savoir comment ils vont évoluer, comment ils vont se rapprocher.
Si au départ on ne comprenait pas vraiment les réactions de Victor. On en découvre les raisons à travers leurs histoires. Christian n'a pas vraiment connu son père et ne lui a jamais pardonné (la raison, je vous laisse le plaisir de la découverte). Il ne veut pas avoir cette relation avec son fils. Mais ce dernier ne connait pas l'histoire et le passé de son père. Il n'a alors pas la distance pour comprendre les réactions de son père. Par ailleurs, il est rare pour un enfant de penser à la vie de ses parents avant leur rencontre et même avant sa naissance.
En bref, j'ai adoré ce roman. Dévoré de bout en bout, il m'a permis de prendre une pause le temps de quelques pages. C'est incontestable que ce livre est le livre de l'été à déguster sur une plage, au bord de la piscine ou tout simplement dans votre jardin, la peau crépitant au soleil.
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