Je me suis délectée de cette histoire qui se situe sur 3 générations de femmes avec des relations mère-fille pas toujours simples .
Ondine qui n'a plus revu sa mère, une écrivaine sulfureuse, depuis 15 ans, apprend par la presse que celle ci s'est suicidée...
L'histoire est racontée de manière originale par le roman de l'écrivaine et par la vie qui s'écoule.
C'est un roman sur la vie en général. C'est drôle, triste, émouvant. C'est vif et bien écrit. Un agréable moment de lecture !
je n'avais plus aucune protection. J'étais seule. Un vulgaire morceau de viande. De la bidoche.
Pour limiter le temps que j'y consacrais, j'imaginai un questionnaire de Narcisse :
Votre premier souvenir
Le moment le plus heureux de votre enfance
De votre vie
Votre heure de gloire
Le souvenir qui vous fait encore honte
Votre plus belle qualité
Votre plus charmant défaut
Ce que vous préférez de votre personnalité
Ce que vous préférez de votre corps
Votre juron
Ce que vous chantez le matin
Ce que vous achetez les jours de déprime
Votre doudou
Votre péché mignon
La caresse dont vous ne sauriez vous passer
Lorsqu'il tenait Zita contre lui, en pleine lumière, les marques que le temps avait laissées sur son visage l'émouvaient, comme les cicatrices d'une guerrière. Sa vie se lisait sur sa peau et il la trouvait belle.
Il y a des moments dans la vie où le plaisir de dire non dépasse toutes les ambitions et toutes les fortunes [...]
p.362
Les moutons ne supportent pas les solitaires, ça leur rappelle trop les loups.
p.132
Aucune femme libre n'a bonne réputation [...]
P.85
Dire qu'il y avait des gens, comme sa mère, qui achetaient des livres sans y être obligé ! Ecoeurant. Mais le pire était à venir. Rester des heures sans bouger pour lire, une torture. On n'était jamais bien. Assise avec le livre sur les genoux, elle avait mal au cou et ne sentait bientôt plus ses fesses. Allongée sur le dos, il fallait tenir le roman au-dessus de sa tête, ce qui lui donnait des crampes dans les bras. Sur le côté, c'était le coude, l'épaule et de nouveau le cou qui prenaient. Sur le ventre, même avec un oreiller, elle avait mal aux dents et au menton ; en plus, elle s'endormait. Ondine en pleurait de rage.
Le seul moyen de connaˆitre l'amour inconditionnel sur cette terre, ce n'est pas de l'attendre, c'est de le donner.
La vraie liberté, c'est de n'avoir rien à perdre: ni objet, ni réputation, ni affection.