Je vais m'essayer à la critique de ce classique du roman policier qu'est "
Le crime de l'Orient-Express". Il est devenu célèbre, d'une part, grâce à ses nombreuses adaptations en films ou téléfilms, mais d'autre part, également à cause des thèmes abordés (kidnapping suivi d'un infanticide, vengeance), de l'identité du(des) coupable(s), et de la réaction finale d'Hercule Poirot.
Ce roman est tout d'abord une banale enquête en huis clos. Poirot, qui doit quitter le plus rapidement possible la Turquie pour retourner à Londres, trouve un compartiment libre à bord de l'Orient-Express, luxueux train qui traverse l'Europe du sud au nord et qui bizarrement complet. Etrangement, les autres voyageurs sont de multiples nationalités ; on trouve des américains, des anglais, des hongrois, une russe, une suédoise, une allemande, un italien, un employé du train français, un médecin grec et le directeur de la compagnie qui est belge.
Parmi toutes ces personnes, un riche américain veut engager Hercule Poirot comme garde du corps pour la durée du voyage. le détective belge, le trouvant particulièrement antipathique, refuse la proposition. Or, au cours de la première nuit, l'américain est assassiné dans son compartiment fermé de l'intérieur de douze coups de couteau. Et comme le train est bloqué par la neige en pleine campagne yougoslave, le meurtrier n'a pas pu s'échapper. C'est donc l'un des voyageurs, mais qui ? Voilà l'énigme que Poirot doit résoudre avec ses petites cellules grises.
Il lui suffira d'interroger tous les passagers un par un, de recouper leurs dires, de réfléchir, de découvrir le fil sur lequel il doit tirer pour le mener à la vérité, de confronter les passagers avec leurs mensonges, et le tour est joué ! le tout en 250 pages alors que le lecteur, même très attentif, et à qui
Agatha Christie a fourni un plan du train pour lui faciliter la tâche, sera vite largué. Il est quand même très fort ce Poirot !
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Le crime de l'Orient-Express" fait partie de ces deux-trois romans policiers d'
Agatha Christie (avec "Les
dix petits nègres" et "
Le meurtre de Roger Ackroyd") qu'il faut avoir lus, même si on est rétif à ce genre de littérature, tant l'astuce de l'auteure concernant les coupables dans ces romans est ingénieuse.