La maison biscornue

Un Agatha Christie pas comme les autres: ici Hercule Poirot brille par son absence, de même que Miss Marple. le narrateur, qui est directement mêlé à l'enquête, est le fiancé de la jeune Sophia Leonidès. Celle-ci est la petite-fille de Aristide Leonidès, patriarche richissime et généreux qui loge sa famille dans sa grande maison biscornue. Or, voici qu'Aristide est empoisonné: les membres de la famille ne voient pas qui aurait eu intérêt à le tuer, si ce n'est sa (trop jeune) seconde femme et l'amant (supposé) de celle-ci. Voire…. Les deux fils n'ont-ils rien à se reprocher ? Et tous les autres habitants de la maison biscornue ? Quid du testament signé par le défunt en présence de témoins, et qui a disparu ?
L'auteure a écrit qu'elle avait pris beaucoup de plaisir à écrire ce roman. Pour ma part, je n'ai pas spécialement apprécié cet opus. Certes, à la fin une surprise attend le lecteur (comme d'habitude, en fait). Mais auparavant, je n'ai pas trouvé que le suspense était intenable.

La maison biscornue.... Ou le Agatha huis-clos par excellence... un de ses bouquins préférés, dont elle est la plus fière... Sacrée Agatha ^^

Pitch :
Je ne peux pas Charles !... j'en suis la première désolée, mais en ce moment, je ne peux pas, ce n'est pas possible... Comment ! Comment ça pour l'instant, mais Sophia qu'est ce que vous me racontez ? ça fait deux ans qu'on s'attend. Souvenez vous, on s'était dit attendons la fin de la guerre... Elle est enfin finie... Deux ans que je souhaite vous épouser et que vous êtes au courant. Vous ne voulez plus de moi ? … Oh Charles, ce n'est pas ça, bien sûr que je veux de vous.... Bin alors ?... C'est mon grand-père.. Je vois pas bien le rapport avec la choucroute.... Il est mort... Heu encore moins... Voyons Charles, il a été assassiné, empoisonné.. tant que le coupable ne sera pas découvert, il hors de question que je vous épouse... Bon, mais heu, il y a beaucoup de suspect ?.... Oh oui, nous vivons tous ensembles, toute la famille dans une maison très étrange et biscornue, cela faisait plaisir à grand-père.... Et Sophia se met à tous les énumérer... Et là Charles a un long soupir interne... Mettons nous au boulot, en plus papa, est commissaire adjoint à Scotland Yard il pourra sans doute lui faciliter la tache...

Bon pas de Poirot, pas de Marple, mais un homme amoureux Charles Hayward...

Et pauvre Charles, la famille Leonides et ceux qui gravitent autour ne sont pas à piquer des hannetons... D'abord les deux fils du grand-père Phillip et Roger aux caractères si différents. Roger un homme d'affaire, est ouvert et sympathique tout autant que Phillip un historien chercheur qui écrit des livres que personne ne lit, lui est taciturne et renfermé. Chose étrange le taciturne a épousé Magda une actrice de théâtre qui en fait des caisses, pour qui la vie n'est qu'un rôle et une succession de scène qui se doit d'avoir un public, Et Clemency la femme de Roger, elle est sèche raide et froide, dans le minimalisme clinique pour tout, non c'est vraiment étonnant il aurait peut-être vu le contraire... En plus Aristide le grand-père, malgré ses 85 ans venait de se remarier avec une jeunette de 24, Brenda... que tout le monde déteste ouvertement, elle est bien seule cette jeune femme dans cette maison énorme faite de coins et de recoins, de pièces et de couloirs.. Enfin seule, elle a trouvé un ami auprès de Laurence le précepteur des enfants de Phillip, un jeune homme objecteur de conscience, on les dit même amoureux si ce n'est plus... Même si c'est un bon enseignant semble-t-il, ça c'est Eustace qui le dit, il a seize ans, et est tombé malade d'où les leçons à la maison, il l'a un peu mauvaise, rendez-vous compte il doit partager son maître et la salle de classe avec sa petite soeur de 12 ans Joséphine, ça la fout mal... Joséphine joue au détective, trop pour Miss de Haviland, leur vieille tante qui vit avec eux depuis plus de quarante ans... Nanny la vieille cuisinière est assez d'accord là-dessus, elle aussi... Et puis y a Sophia, sa Sophia....

Non vraiment Charles est complètement perdu, tout comme l'inspecteur Taverner qu'il essai de seconder comme il peut.. Faut dire que notre Charles il a un peu le cul entre deux chaises.. Et puis quand même tout cela est plus que malsain... L'ambiance est lourde à « Three Gables », d'un côté cela se comprend, mais il y a autre chose... Oui Charles c'est pas le super enquêteur de la mort, comme peut l'être un Poirot ou une Marple, parce que si vous êtes attentif, vous pouvez franchement savoir qui est le coupable... Agatha nous donne bien des indices, beaucoup, vraiment beaucoup... Mais en même temps... ^^

Oui un huis clos assez malsain.. une drôle d'ambiance.. un polar où il est question d'hérédité, de mobiles, de psychologie des assassins...

Ne pas ouvrir si vous ne l'avez pas lu ! et franchement en plus, si vous avez comme moi l'édition vieille de chez vieille, avec les couvertures kitch à mort, et bien, l'illustration vous donne le coupable.. c'est un peu moche, et je me demande pourquoi les éditeurs à l'époque faisaient des trucs comme ça... Ou comment spoiler le lecteur avant même qu'il n'ouvre le bouquin....

Agatha Christie est une femme de lettres britannique, très célèbre pour ses romans policiers. On y retrouve souvent des enquêteurs récurrents : Hercule Poirot et Miss Marple. On l'appelle "La Reine du Crime". Elle est une des auteures les plus lues, les plus connues et les plus traduites.
Ecrit en 1949, "La Maison Biscornue" ("Crooked House") est une de ses deux oeuvres préférées avec "Témoin indésirable".
Dans une maison à l'aspect biscornu, vivent trois générations d'une même famille d'origine grecque : les Leonides. Le patriarche, Aristide, tient d'une main de fer mais avec beaucoup de générosité tout ce petit monde. Sa seconde femme, Brenda, a cinquante ans de moins que lui et cela ne plaît pas aux autres personnes. Un beau matin, on le retrouve empoisonné par de l'ésérine (médicament contre le glaucome) qui lui a été administrée à la place de son insuline. Mais qui l'a tué ?
Ce drame familial se déroule dans la maison à huis clos et par moment, j'ai eu l'impression de jouer au Cluedo mais en grandeur nature. Il n'y a ni Hercule Poirot, ni Miss Marple mais c'est Charles Hayward, fiancé à la petite-fille d'Aristide et fils d'un policier de Scotland Yard qui va essayer de trouver le coupable.
Ce livre, assez court et avec une écriture simple, se lit facilement. Il m'a permis de passer un bon moment de lecture et la fin est surprenante !

C'est dans le cadre de mon book club, dont le thème est Agatha Christie, que j'ai lu ce roman. J'avoue une chose: en dehors des Dix petits nègres ou du Crime de l'Orient Express, les romans d'Agatha Christie ne me font pas rêver. Sur le blog, j'en ai déjà chroniqué plusieurs comme La Plume empoisonnée, le Crime d'Halloween ou encore Un cadavre dans la bibliothèque. Ils ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. En revanche, je ne saurais que trop vous conseiller son autobiographie, passionnante, mais ceci est un autre sujet. La Maison Biscornue m'a séduite grâce à sa couverture (qui fait très maison hantée, fantôme, période d'Halloween) et sa quatrième de couverture…

Au début du roman, nous faisons la connaissance de Charles. C'est le narrateur de l'histoire qui commence par nous raconter dans quelles circonstances il a connu celle qui deviendra sa femme, la belle Sophia Léonidès. Sophia est la petite fille d'Aristide Léonidès, un homme d'affaire à la tête d'une immense fortune. Alors qu'il doit rejoindre sa belle, après deux ans (!) passés en Inde, Charles apprend une terrible nouvelle: Aristide Léonidès est mort. On soupçonne même un assassinat. C'est sûr, tant que le mystère n'est pas élucidé, Charles ne pourra pas épouser la belle Sophia. Grâce à son père, enquêteur à Scotland Yard, Charles suit l'enquête de près. Bientôt, les soupçons se portent sur l'un des membres de la famille Léonidès.

En effet, toute l'enquête réside dans ce huis-clos puisque les membres de la famille sont assignés à résidence. Dans cette enquête, il y a beaucoup de témoignages. En effet, chaque personnage appartenant au clan Léonidès est suspect. Charles va donc assister aux nombreux interrogatoires et découvrir l'existence d'un testament qui pourrait bien être l'objet de convoitise. Tous ces bavardages m'ont un peu ennuyée. En bref, il y a énormément de dialogues et très peu d'actions! Charles navigue entre les étages, prêtant une oreille attentive aux uns et aux autres. Il se rend bientôt compte que les choses ne sont pas si simples dans cette famille. A commencer par la très jeune veuve Brenda qui aurait pu empoisonner son vieil époux pour vivre la dolce vita avec son amant; ou alors les deux fils d'Aristide, Roger et Philip, qui semblent en vouloir tous deux à leur père. Il y a enfin les deux petits enfants Eustace et Joséphine. Or Joséphine semble en savoir beaucoup….

Charles n'est finalement qu'un simple spectateur. Il ne mène pas vraiment d'enquête et observe simplement, écoute les conversations avec attention. Bien sûr, son idée du meurtrier sera fausse. La révélation ne se fera qu'à la toute fin du roman. Néanmoins, j'avais ma petite idée sur l'identité de l'assassin grâce à un indice que l'auteur nous cède volontiers. Cependant, l'intrigue n'est pas exaltante. On se demande, bien sûr, qui a tué l'ancêtre mais surtout pourquoi. C'est davantage l'ambiance qui m'a séduite dans ce roman. La maison dans laquelle se déroule les faits est d'apparence baroque. Elle est biscornue et cache des coins et des recoins mystérieux. L'intrigue se déroule également dans la bourgeoisie anglaise. J'aime particulièrement le portrait qu'en fait l'auteur. Les personnages semblent a priori sans reproches mais ils cachent tous une part d'ombre et de mystère et quoi de mieux qu'étudier leur caractère, une tasse de thé à la main?

La fin du roman m'a en revanche bluffée. Je n'imaginais pas l'auteur aussi cruelle avec ses personnages. Finalement, elle sauve la morale et les apparences. Tout rentrera dans l'ordre même si encore une fois, la fin est surprenante!

La Maison biscornue est une enquête sympathique qui dresse le portrait d'une famille bourgeoise rongée par la jalousie et l'envie. Je retiendrai surtout la fin, bien surprenante, qu'a osé l'auteur.
Lien : https://carolivre.wordpress...

La seule personne qui semble avoir une idée bien précise, c'est Joséphine , 12 ans ..... Joséphine a des idées sur tout.

La maison biscornue est un roman assez original. Cette fois-ci ce n'est pas notre cher détective, Hercule Poirot qui enquête mais des policiers. le personnage principal Charles se retrouve au coeur de l'enquête car son père travaille à la police et il enquête alors sur le meurtre. de plus, Charles doit se marier avec la petite-fille du défunt. L'intrigue se déroule dans une maison plus qu'étrange puisqu'elle est biscornue. D'ailleurs, c'est le titre du roman qui a attiré mon oeil. le huis clos familial devient très pesant dans cette affaire. Les personnages ont des caractères bien déterminés. La jeune épouse du mort et le percepteur apparaissent comme des suspects idéaux mais il ne faut pas se fier aux premières impressions surtout avec Agatha Christie. le dénouement est plus complexe que prévu. Un conseil : ne lisez pas les dernières pages avant d'y arriver sinon l'intrigue n'a plus d'intérêt. C'est un roman bien ficelé assez traditionnel mais très divertissant.
Lien : http://lilasviolet.blogspot...

La maison biscornue est une étrange demeure qui abrite la famille Leonidès. le chef de famille âgé de 85 ans, vient de mourir, il a été empoisonné. Les apparences semblent désigner la seconde épouse, Brenda, beaucoup plus jeune que son mari. Cette coupable idéale arrange les autres membres de la famille, mais les apparences sont souvent trompeuses dans les romans d'Agatha Christie.

J'ai aimé suivre l'histoire de cette famille un peu bizarre, dans cette grande maison encore plus bizarre. Agatha Christie nous offre un roman bien ficelé, elle dépeint avec finesse un portrait de famille coloré et complexe. Car au sein de cette famille, les relations ne sont pas simples, il y a beaucoup de ressentiment, des personnalités très différentes. le roman tient ses promesses pour le suspense et le final... J'ai eu l'occasion de voir le film Crooked House de 2017 (super casting) avant ma lecture, donc pas de surprise en lisant les dernières pages mais l'identité de l'assassin peut constituer une révélation assez étonnante.

D'après Agatha Christie, il s'agissait d'un de ses romans préférés (avec Témoin indésirable). Il ne met en scène ni Hercule Poirot, ni miss Marple, mais un jeune diplomate amoureux d'une jeune femme dont le grand-père a été assassiné.
Agatha Christie prétend que ses éditeurs auraient voulu qu'elle modifie la fin (et donc le meurtrier), mais elle a tenu bon. le roman a été jugé si immoral que l'adaptation radiophonique n'a pas pu être diffusée aux Etats-Unis le dimanche à une heure de grande écoute.

Je ne connaissais pas "La maison biscornue" (c'est qu'il me reste encore des Agatha Christie à découvrir !) et je n'étais pas forcément attirée par ce titre car ce n'est ni un Hercule Poirot ni un Miss Marple. Et pourtant, quelle erreur de s'arrêter à cet a priori ! Car c'est un excellent Agatha Christie. J'ai trouvé le rythme dynamique, l'histoire prenante. le personnage principal est Charles qui aimerait se marier avec Sophie. Sauf que le grand père de Sophie a été empoisonné par un des membres de sa famille. Qui a commis le crime ? Sa nouvelle femme, ses deux fils, ses belles filles, ses petits enfants ?Sophia ne souhaite pas se marier tant qu'on ne sait pas qui est le coupable. Charles étant le fils d'un commissaire de Scotland Yard et ayant une position particulière auprès de la famille, il participe à l'enquête.
Ce roman me fait un peu penser à Tommy et Tuppence Beresford par le rythme et le style (même si ce n'est pas un roman d'espionnage) mais on est très proches des Agatha Christie classiques : nombre de suspects limité, ils habitent tous dans la même maison (biscornue !), empoisonnement, etc.
Bref j'ai passé un très bon moment et je vous le conseille !
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La Maison Biscornue abrite en son sein l'étrange famille Leonidès. On y sent un amour profond les uns pour les autres mais presque étouffant, malsain, loin d'être naturel. Si au premier abord on peut être étonné du meurtre du patriarche, peu à peu, on comprend que cette fusion familiale est un poids pour certains et que nombreux peuvent être les coupables. le lecteur entre alors dans une intrigue policière à travers les yeux du fiancé de Sophia Leonidès, la petite fille du grand-père assassiné, qui va être le dépositaire de nombreuses confessions et peu à peu tenter de deviner qui est l'assassin. Car il est certain que dans cette maison biscornue vit une famille un peu tordue à sa façon et que le meurtrier s'y trouve toujours.

Comme toujours, les récits d'Agatha Christie sont un pur régal pour les néophytes du genre policier comme moi. On plonge dans une enquête intéressante qui offre ce qu'il faut d'informations sans noyer son lecteur dans une avalanche d'indices qui pourraient le dégoûter de sa lecture. de plus, il y a un panel de personnages très intéressants et toujours dans la possibilité qu'ils soient tous coupables. On est là à se faire des suppositions, conclure puis se remettre en question sur son idée première. On s'attache à certains des interrogés et on espère au final qu'il ne sera pas le coupable. le tout dans une ambiance très visuel, théâtrale, plein de clichés, proche du décor des vieux films huis clos qu'on ne peut qu'adorer. Et le fait que l'enquête se fasse au sein de cette famille très spéciale renforce le côté attrayant du récit.
On passe un très bon moment pendant une lecture qu'on pourra peut-être regretter d'être trop courte, mais qui est justement très bien dosée. le rythme est dynamique mais prend son temps. L'écriture aide d'ailleurs beaucoup dans l'accessibilité du récit, car Agatha Christie a une très belle plume qui mélange parfaitement la fluidité et la beauté des phrases bien construites.

Si ce roman m'a un peu moins surprise que ceux déjà lus de cette autrice, il n'en reste pas moins une très bonne lecture que je pourrai conseiller sans difficulté à mon entourage. Surtout pour les non-initiés du genre qui voudraient tenter une approche douce des histoires policières.

[ lu dans le cadre du Challenge Solidaire 2020 ]