Himilce

Ce roman historique avec une touche de fantasy nous présente le portrait d'une femme fière, à savoir le parcours d'Himilce après son mariage, les épreuves qu'elle affronte, ses forces et ses faiblesses. L'histoire est une succession de "tranches de vie", mais malgré son côté "posé", le récit reste captivant. Himilce est confrontée à une nouvelle famille qui contrôle sa vie, à des complots politiques pour le pouvoir et à de nouvelles rencontres qui bouleversent son existence. On s'attache à Himilce, un personnage profond et émotif, ainsi qu'à Aspar, qui l'accompagne à Carthage et se révèle petit à petit, suscitant notre affection.
La plume fluide de l'auteur nous plonge entièrement dans l'histoire et nous fait ressentir les émotions des personnages ainsi que l'atmosphère de la ville. Même à Carthage, loin du front, la guerre omniprésente impose une tension palpable dans la cité.
Tout au long du roman, l'auteur aborde de nombreux sujets, souvent féministes, tels que le rôle de l'épouse, l'acceptation de soi, l'enfantement et les choix d'une mère. Les mots sont justes jusqu'à la toute fin, avec un épilogue incroyablement touchant.

Avec ce nouveau roman, Emmanuel Chastellière explore le point de vue de Himilce, la présumée femme de Hannibal Barca. C'est une jeune femme qui se retrouve dans une position où sa vie est mise en pause, attendant le retour incertain d'un époux parti faire plier Rome, et qu'elle a à peine eu le temps de connaître. Confrontée à une culture différente de la sienne, où les femmes ont une place moins importante dans la société que dans son pays, elle doit redoubler d'efforts pour trouver sa place et donner un sens à sa vie. Malheureusement, elle ne trouve pas de réconfort auprès de sa belle-famille, qui ne cherche en elle qu'un héritier.

L'auteur met en avant de nombreux personnages féminins forts et divers, soulignant ainsi que certaines luttes perdurent à travers les époques. du côté des personnages masculins, c'est surtout Aspar qui touche le lecteur même si d'autres ne sont pas en reste, à commencer par Hannon, un ancien général qui cherche la paix avec Rome (ou même une éléphante !). Vétéran, Aspar aurait souhaité suivre Hannibal à la guerre, mais il se retrouve simple garde du corps de la princesse.

Le choix de cette époque, en se concentrant sur les femmes restées à l'arrière pendant que les hommes partent au combat, est une manière originale d'aborder la guerre sans la montrer directement. Ses conséquences se font ressentir jusque dans les murs de la cité, et l'auteur explore ces effets secondaires de manière captivante. La première moitié du roman plante le décor, mais la seconde moitié est totalement addictive, gagnant en action et en tension. Quant à la fin... Elle représente un véritable ascenseur émotionnel, avec encore une intensité supplémentaire à l'histoire, petite ou grande.

Emmanuel Chastellière offre une perspective unique à travers le regard de Himilce et explore avec brio les thèmes de la guerre, de la féminité et de l'attente. Ce roman captivant nous plonge dans une époque lointaine tout en abordant des problématiques universelles.

Les très bons retours de valeurs sûres de la blogosphère comme Apophis et ce que j'avais déjà lu de l'auteur m'ont convaincu de plonger !
J'ai découvert toute une galeries de personnages féminins dans un contexte de guerre, mais pas seulement. Ce sont les affres de l'humanité, qu'hommes ou femmes soient bien intentionnés ou pas qui nous captivent.
Très immersif, le récit nous expose des portraits de femmes fortes, dont Himilce qui cherche sa place et un sens à sa vie dans un contexte où sa propre liberté est bridée par ses obligations d'épouse, dans une Carthage qui n'a rien d'un décor de péplum, loin de là. On vit la ville au plus près des coeurs là aussi.
Le genre de romans qui restent en tête une fois refermé... Et quel épilogue, doux et intime après une bonne dose d'action épique.

Passionné d'histoire antique et tout particulièrement par Carthage, émerveillé par la plume d'Emmanuel Chastellière avec Célestopol et Célestopol 1922, j'attendais Himilce avec impatience.
Et je n'ai vraiment pas été déçu du voyage.

Himilce, princesse Ibère est donnée en mariage à Hannibal pour assurer la paix entre Ibères et Carthaginois. Hannibal se dirigeant vers Rome, il envoie son épouse à Carthage, où elle va découvrir la ville, sa belle-famille et les intrigues, accompagnée d'un garde numide, Aspar.
Face à l'indifférence, voire l'hostilité de sa belle-famille, Himilce va tenter de trouver sa place.
Il ne nous sera ainsi montré ni grande bataille, ni la relation entre la princesse et le grand général carthaginois. Mais c'est justement par ses partis pris que le roman fait mouche et se démarque de ce qu'on peut lire habituellement en fantasy historique (peut-on vraiment parler de Fantasy ici? ) : Emmanuel Chastellière préfère ici nous montrer l'envers du décor et les répercussions de la guerre sur la cité punique et ses habitants.

La grande force de ce livre réside dans ses personnages. Beaucoup sont marquants, tous sont nuancés et terriblement humains, à commencer par Himilce. La princesse est sans doute une des héroïnes les plus fortes et les plus touchantes de la littérature. Luttant contre un destin dont elle ne voulait pas, elle refuse de se conformer aux attentes, et cherche jusqu'au bout sa voie, sa liberté, tout en restant bienveillante et pleine d'empathie.
Les autres personnages, d'Aspar à Bathsillem, permettent à l'auteur d'évoquer de nombreux sujets de société : religion, place des femmes dans la société, politique, sororité, amour, piété filiale, le poids de la guerre pour les plus démunis, les traumatismes des anciens soldats... cette transposition se fait avec délicatesse, jamais moralisatrice, toujours dans l'intérêt du récit.

L'autre grande réussite du roman est la reconstitution de Carthage. L'auteur parvient à nous plonger en pleine Antiquité, au milieu de la cité punique, avec un travail de recherche qu'on sent conséquent. Les descriptions, détaillées sans jamais perturber le rythme du récit, nous permettent de voir et même sentir Carthage, des somptueux jardins barcides aux quartiers moins reluisants, sans oublier la campagne environnante.

Choisir Carthage, la cité vaincue, comme cadre principale et une princesse dont on ne sait presque rien pour héroïne étaient des choix risqués mais qui s'avèrent au final payants, conférant une originalité certaine à un récit toujours très nuancé et juste. Avec une très belle plume, de superbes descriptions et des personnages forts, Emmanuel Chastellière nous propose une (très) belle oeuvre historique et féministe.

Le récit n'est pas "mauvais" en soi. L'histoire serait même intéressante si elle n'était pas desservie par une narration un peu plate qui, malgré les efforts de terminologie sur la culture antique, reste considérablement "moderne", d'un niveau de langage moyen qui affadit le propos. La première moitié en devient presque ennuyeuse de banalité, alors qu'elle aurait pu être relevée par une plume moins "lisible" mais plus recherchée. La protagoniste en sort détachée de sa propre narration ; c'est dommage pour une héroïne qui prétend se rebeller contre les conventions de son temps et de sa classe sociale.

Quand on se penche sur cette terrible année 2023 que les guerres et les conflits semblent avoir dévoré... On se dit qu'on aurait bien besoin de plus de romans comme celui-ci.
C'est un très beau portrait de femme dans une époque historique fabuleuse qu'on ne croise pas assez souvent. Je recommande si vous aimez ce qui est épique et pas que.

L'histoire, les personnages, l'écriture, tout était beau. L'auteur nous offre une écriture très contemporaine dans un cadre antique, mais ça fonctionne parfaitement, bien aidé par une Carthage que l'on pourrait presque sentir et entendre.
Un livre également très important sur la place des femmes dans la société.

Bonjour,
J'espère que vous allez bien ?

Je reviens pour vous parler d'un très bon roman de fantasy historique.

C'est la première fois que je lis ce genre littéraire et j'ai adoré.

Encore un excellent roman pour la maison d'édition argyll.
J'aime énormément leur catalogue.

J'aime toujours autant la plume d'Emmanuel. Fluide, descriptif et envoûtante.

L'auteur sait nous créer des personnages incroyables et tellement humain.

On ne peut qu'être envoûté et touché par cette femme incroyable.

Ici, l'historique à une part importante et très bien expliqué.

Nous sommes sur un récit plutôt lent mais tout autant captivant. J'ai ressenti beaucoup d'émotions lors de cette lecture.

Je ne peux que vous dire une chose, foncer découvrir cette petite pépite.

Ps = un livre avec un travail éditorial de qualité

J'ai terminé le roman il y a quelques jours, c'est une de mes meilleures lectures de cette année, un vrai plaisir.

L'un des points forts (car il y en a plusieurs), incontestablement Himilce elle-même. Tout sonne juste sur le traitement de ce perso, figure féminine forte, déterminée, lucide, mais également touchante et même fragile par certains côtés. Son caractère fort lui permet de s'élever au-dessus de sa condition de "simple" femme d'Hannibal, d'element extérieur à la famille Barca et notamment la mère de ce dernier, Batshillem, matriarche à la poignée de fer prête à tout pour sa lignée et sa descendance, ou encore Muttunbaal, belle soeur de Himilce.

La présence d'Aspar en tant que protecteur d'Himilce désigné par Hannibal lui-même, apporte un point de vue intéressant, un personnage complexe et torturé, d'un loyauté infaillible.

J'avoue avoir été surpris du peu de présence "physique" d'Hannibal au début, mais finalement il est présent en continu, chaque perso, chaque situation ou presque, chaque évènement géopolitique nous ramène à lui.

La ville de Carthage donne un cadre pertinent et démesuré ( pour Himilce, qui se retrouve seule et coupée de toute sa famille dans cette grande cité légendaire) au récit, c'est pour moi une sorte de personnage à part entière, comme peut l'être Minas Tirih ou Daevabad dans leur récit respectif.

Et comme d'habitude, point clé de chacun des livres de l'auteur, le style fluide, poétique même par moment, donne à ce livre un rythme enlevé, avec des phases plus lancinantes.

Je ressort conquis par ma lecture, hâte de lire les prochains livres de l'auteur.

Mitigée pour ce roman qui me tentait vraiment.

Le sujet est captivant, l'héroïne envoûtante, la couverture magnifique. Mais voilà, je m'ennuie.

Le style est souvent trop onirique, parfois trop compliqué. Je lis des lignes, des pages, sans comprendre ce qu'il se déroule dans le livre. Je m'ennuie, au bout de deux pages, j'ai la sensation que l'histoire n'a toujours pas commencée...

Je m'ennuie et je me dis que c'est ce qu'Himilce doit ressentir enfermée derrière les murs de Carthage.


Le livre fini, je lis les commentaires enjoués de tous les autres lecteurs et je suis encore plus frustrée de ne pas y trouver pareil coup de coeur.