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Critique de JG55


"Miss Callaghan comes to grief" est le titre original du roman de James Hadley Chase publié en Angleterre en 1941 puis traduit et publié dans la collection Série Noire en 1949 sous le titre "méfiez-vous, fillettes".

Petit problème, il n'y a pas de "Miss Callaghan" dans la version française (traduction Jacques Legris). Bon, étant donné le sens du titre ( "comes to grief" = prend le deuil), je pense qu'il s'agit du personnage de Sadie Perminger …

Marrant qu'on se permette à la traduction de changer les noms de personnages ! …

Ce roman fut adapté au cinéma par Yves Allégret en 1957 sous le titre du roman en français ; je ne l'ai pas vu mais il me semble d'après ce que j'ai lu, que le film est un peu plus soft que le roman (même si le truand principal est interprété par Robert Hossein que j'imagine ô combien dans le rôle).

Oui, parce que pardon, le livre, faut s'accrocher un peu, car il s'agit d'une plongée – glaciale - dans le monde de la traite des blanches dans la bonne ville de Saint-Louis dans le Missouri.

Comme souvent chez Chase, les vingt premières pages sont là pour mettre dans l'ambiance et planter le décor et le lecteur a parfois du mal à voir où l'auteur veut en venir.

Par contre, une fois qu'on a franchi cette étape nécessaire, on ne peut plus lâcher le roman dans cette histoire effroyable où des jeunes filles ou des jeunes femmes sont kidnappées pour aller grossir un réseau de prostitution à grande échelle élaboré par des truands sans aucun scrupule, soutenu par des politiciens, des policiers ou même des patrons de presse largement corrompus. Au-delà de l'opération de kidnapping proprement dite, les méthodes employées pour briser les résistances et transformer les femmes en prostituées soumises font froid dans le dos.

Ce roman présente un petit intérêt, je dirais historico-judiciaire propre aux USA, que je n'ai pas vérifié mais qui m'intrigue. Au point que je me demande même s'il ne tient pas du fantasme de la part du romancier

Au risque de spoiler un peu, on ne sera pas surpris de voir que le truand "organisateur" de ce réseau infâme va finir sur la chaise électrique, ce qui est la règle générale dans les romans de Chase qui s'achèvent d'une façon plutôt morale. La scène est explicitement décrite mais ce qui a particulièrement retenu mon attention, c'est deux choses :

La première est que le condamné a le droit d'inviter une personne à son exécution (ici, il va inviter, une des femmes qu'il a soumise et torturée !).

La deuxième est que le condamné a le droit de parler aux personnes présentes et renvoie dos à dos son activité criminelle à la société qui le condamne. En effet, cette dernière, en permettant/autorisant la prostitution permet de facto ce commerce des femmes pour satisfaire une certaine clientèle.
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