On a vu s'accomplir, il y a trente ou quarante ans, en Allemagne une des tentatives où l'on reconnaît le plus clairement le caractère d'ambition juvénile qui distingue la première moitié du XIXe siècle, et qui tranche si singulièrement avec notre prudence actuelle, même de frivolité et de désenchantement. On conçut l'idée de rendre à l'époque de la renaissance; on essaya d'élever la peinture à la dignité d'un interprétation populaire des grands enseignements moraux et religieux dans des oeuvres faites pour décorer les monuments publics et frapper tous les regards au lieu de servir au luxe des demeures privées et à la satisfaction d'un goût passager.