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3,76

sur 605 notes
Le tueur à la hache. Un serial killer sévi à La Nouvelle-Orléans. Nous sommes en 1919. le lieu, l'époque, le contexte social, tout est là pour faire au lecteur une belle promesse d'une lecture palpitante pour enquêter sur ce tueur en série.
Officiellement, l'enquête est menée par l'inspecteur Talbot. Mais ils sont plusieurs sur le coup, et il faut au moins ça pour élucider ces meurtres : un ex-inspecteur qui a des liens avec la mafia et qui sort de prison, un journaliste au bout du rouleau et une secrétaire employée d'une grande agence de détectives privés.
Les personnages sont nombreux, ce qui peut parfois être un peu confusant. Mais c'est aussi à l'image de cette ville et de la vie qui y règne. On aborde également les sujets qu'on ne peut éviter dans ce contexte : racisme, ségrégation, corruption. Côté vie privée, Talbot est secrètement marié à une femme noire avec qui il a eu deux enfants. Au yeux du monde, sa femme n'est que sa bonne, seule façon pour eux de vivre leur couple.
Au-delà de l'enquête qui m'a happée, ce thriller nous raconte les difficultés d'une époque tumultueuse qui laisse encore des traces aujourd'hui.
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En 1919, un mystérieux Tueur à la hache terrorise la Nouvelle Orléans, après plusieurs méfaits, il n'hésite pas à annoncer le suivant dans le journal local par le biais du courrier des lecteurs. John Riley, un journaliste épuisé par sa vie de patachon et son goût dévastateur pour l'opium, décide d »enquêter d'investiguer sur le sujet, mais assez mollement comme tout ce qu'il fait. le lieutenant Michael Talbot est en charge de l'enquête officielle qui patine terriblement. Il est détesté par ses collègues et ses supérieurs pour avoir piégé et dénoncé son ancien mentor qui, comme beaucoup de policiers de cette époque était aux ordres du chef mafieux local, la vie au commissariat était plus confortable en ce temps-là et on ne le lui pardonne pas. Luca sort justement de prison et aimerait retourner dans son Italie natale, mais Don Carlo, le chef de la mafia lui demande de trouver d'abord le Tueur à la hache qui s'en prend aux épiciers italiens. Toute la ville est terrifiée et les rumeurs enflent, s'agit-il de meurtres vaudou ou de règlements de compte entre mafieux ? L'assassin laisse des cartes de tarots sur ses victime mais promet d'épargner ceux qui écouteront du jazz lors de ses passages en ville. La jeune Ida est secrétaire à l'agence Pinkerton, elle rêve de devenir détective, son patron lui a promis du travail de terrain, mais elle a vite compris qu'elle sert surtout à décorer la réception, aussi se met-elle à son tour sur les traces du Tueur.

Chacun de ces personnages principaux fera avancer l'enquête à sa manière, sans collaborer et sans avoir toutes les cartes en main, ce qui leur permettra de découvrir chacun un pan de la vérité. La construction du roman est très réussie, c'est un roman choral, mais finalement seul le lecteur connaîtra toute la vérité. Les personnages sont très attachants et la ville est personnage à part entière. le jazz joue aussi un rôle important et Ida demandera à Lewis (Louis) Amstrong son ami d'enfance de l'épauler dans son enquête. La Nouvelle Orléans dégage une magie certaine avec ses légendes, ses marécages, ses personnages hauts en couleur et ses quartiers bien connus. Les différentes communautés ne communiquent pas, la mafia sicilienne semble régner sur la ville sans partage tandis que les créoles regrettent le bon vieux temps du gouvernement français.

La ségrégation règne, mais Lewis craint d'aller à Chicago (où se passera le tome 2 de la série) car il souligne que la condition des Noirs est bien pire dans les autres Etats du sud. Les mariages intercommunautaires sont interdits et Michael doit faire passer son épouse pour sa domestique. Il craint que son secret ne soit révélé. J'ai aussi aimé la fin ouverte qui laisse un espoir de rédemption pour Luca.

Ce roman est basé sur un fait historique. C'est un coup de coeur que j'aurais dû sortir de ma pal il y a bien longtemps, je compte lire les deux autres tomes traduits.
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Nouvelle-Orléans. 1919. Un tueur à la hache sévit. Son identité est un mystère, malgré les nombreuses morts. Aucun indice sur les lieux des crimes. Il a même l'audace de faire parvenir une lettre à un journaliste, donnant la date de ses prochains crimes. Il se joue des policiers. Celestin s'est inspiré de faits réels pour écrire son livre. Il y a bel et bien eu un tueur en série à cette époque à la Nouvelle-Orléans. Surnommé Axeman, son identité n'a jamais été découverte. C'est là où la fiction entre en ligne de compte. Celestin va nous proposer un nom et une raison aux crimes. J'ai beaucoup aimé cette lecture, tellement que je pense même me procurer les deux autres bouquins traduits en français, qui s'inspirent également de « true crime ». Et puis, la fin de Carnaval nous laisse présager que ce sera les mêmes personnages principaux, Michael et Ida, qui mèneront une nouvelle enquête. Comme je le disais, j'ai passé un super moment de lecture, et il ne faut surtout pas se laisser impressionner par le volume du livre. Les chapitres sont courts, et le rythme y est. En plus, les personnages sont vraiment bien travaillés et on se prend rapidement d'affection pour eux. Et que dire du décor ; c'est comme si nous étions nous aussi à la Nouvelle-Orléans. La chaleur, les marais, la musique partout… Et y'a même la présence d'un jeune Armstrong dans le bouquin, qui participe dans l'enquête avec Ida, détective. Vraiment, j'en recommande la lecture !!
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♫ Quand le jazz est ♪ Quand le jazz est là ♫ le meurtrier s'en ♪ le meurtrier s'en va ♫ Il y a de l'orage dans l'air ♪ Il y a de l'eau dans le ♪ Gaz entre les habitants de la Nouvelle-Orléans ♫ (1)

Bon, je vous le dis de suite, je ne suis pas une fondue de jazz et ce roman en est rempli, à tel point que les notes s'entrechoquent dans les pages.

Résultat ? Ma seule envie était de m'écouter du Armstrong ! Pas celui qui marcha sur la lune, pas celui qui gagna 7 Tours de France, non ! Louis Armstrong, qui en 1919 se nommait encore Lewis et faisait ses débuts, encore méconnu.

Ce que j'ai aimé dans ce roman noir ? Tout ! Cela va des dialogues avec un soupçon d'argot; à la ville de la Nouvelle-Orléans, personnage à part entière du récit, décrite telle qu'elle est, avec ses bons et ses horribles côtés, notamment ses quartiers pauvres, ses taudis, ses bordels, le tout dans une ambiance plombée par le racisme et le ségrégationnisme, très bien décrits, tout les deux, et où Le Blanc n'en sort pas grandi.

J'ai aimé la musique qui parsème les pages, le mystère autour du tueur à la hache (qui a existé vraiment) et dont les Blancs disaient qu'il était Noir; la corruption qui gangrène tout le système, y compris celui des flics; les complots; la mafia; le mélange de faits réels et de fiction, et surtout, j'ai adoré les personnages principaux !

Entre l'inspecteur Michael Talbot qui enquête avec son protégé; Ida, la jeune métisse assise le cul entre deux chaises (puisqu'elle n'est ni Blanche, ni Noire), secrétaire à la Pinkerton, amatrice de Sherlock Holmes (brave fille !) et qui s'est transformée en détective, aidée par son ami Lewis Armstrong; et le dernier, Luca D'Andrea, flic ripou tout frais sorti de taule, ancien mafioso et qui se lance lui aussi sur les traces du tueur à la hache.

Trois enquêteurs – dont un duo – 3 pistes, plusieurs récits, des personnages travaillés, avec leur part d'ombre, de secrets et de mystères… Et cette ville de la Nouvelle-Orléans qu'on découvre de manière moins nuancée et jolie que dans un guide du Routard.

Et puis, un final époustouflant dans sa résolution – que je ne vous dirai pas un mot de plus – somptueux pour le lecteur qui a suivi tout le monde alors que chacun allait sur son propre chemin.

J'espère qu'il y aura une suite des aventures de Michael Talbot et de Ida parce que ce serait trop con de ne plus assister à une enquête racontée par cet auteur, même si elle ne se déroulera plus dans la ville de la Nouvelle-Orléans. Aaah, cette ville !

Ma foi, la ville de Chicago fera très bien l'affaire aussi ! On aura sans doute plus droit à du jazz, mais ce n'est pas trop grave parce que moi ♫ Toute la musique, que j'aime ♪ elle vient de là elle vient du blues ♪ les mots ne sont jamais les mêmes ♪ pour exprimer ce qu'est le blues ♫ (2)

Vivement la suite (si suite il y a !).

(1)Le Jazz Et La Java – Claude Nougaro (trafiquée !)
(2) Toute La Musique Que J'aime – Johnny Hallyday

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La Première Guerre mondiale est terminée, les soldats américains qui ont aidé à la libération rentrent chez eux. Et pour les Louisianais, le retour au bercail se fait dans une ambiance toute particulière. Entre jazz, corruption des administrations, fermetures des bordels, prolifération de la mafia et émergence des mouvements anti-alcool pour préparer la Prohibition : il n'y a pas de quoi s'ennuyer. Et pourtant, parmi tout ce joyeux vacarme, un tueur en série terrorise la Nouvelle-Orléans.

Loin de "laisser le bon temps rouler" comme le voudrait la devise louisianaise, Michael Talbot, policier chevronné et intègre, ainsi qu'un autre duo plus atypique (Ida et Lewis) mènent l'enquête sur ce terrifiant Axeman (ou "homme à la hache" en français) dont les meurtres ont de quoi en mener plus d'un à la paranoïa.

Cette lecture inaugure parfaitement les lectures d'été tant elle concentre tout ce que j'aime !
Tout d'abord il faut signaler l'incroyable travail de recherches et de reconstitution mené par Ray Celestin dans son roman. Difficile de ne pas relever le souci du détail dans la façon dont toutes les communautés interagissent (Cajuns, créoles, immigrés irlandais ou italiens, Noirs descendants d'esclaves, etc), les lois ainsi que les us et coutumes qui faisaient de la Nouvelle-Orléans (et de la Louisiane en général) un endroit si particulier aux Etats-Unis. Au final la ville et ses réseaux deviennent un personnage à part entière, ce qui donne beaucoup de relief à ce roman et contribue largement à l'intérêt qu'on lui porte.
L'enquête en elle-même est bien menée et l'alternance des duos et techniques d'enquête permettent au lecteur de découvrir différentes réalités de la ville et de son fonctionnement.

J'ai un peu moins aimé les dernières pages. Même si la résolution de l'enquête fait aussi preuve d'une grande intelligence et de connaissances approfondies sur le contexte historique et culturel de ce début 20ème, j'ai regretté qu'il se déroule trop rapidement.
Une chose est certaine : je lirai les trois tomes suivants pour connaître le fin mot de ce quartet si original et bien écrit !
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Dès qu'un livre parle de la Louisiane, de la Nouvelle-Orléans et de bayou, j'ai envie de le dévorer. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, mais c'est profondément ancré en moi. Et cette lecture ne m'a pas déçu de ce point de vue. On est plongé au début du 20ème siècle, en 1919 plus précisément au coeur de la Louisiane. Dès le début du récit, on est immergé dans l'atmosphère de la Nouvelle-Orléans, en suivant un enterrement, entraîné par la musique. Et par la suite, on plonge littéralement dans une enquête qui va nous faire découvrir l'âme profonde de la Nouvelle-Orléans, que ce soit au niveau culturel : musique, vaudou, qu'au niveau historique : ségrégation, ambiance entre deux-guerres, développement de la mafia...

En plus de l'univers et du cadre historique, qui sont très riches, l'enquête policière est très bien menée. On va la vivre dans la peau de quatre personnages emblématiques et attachants : Michaël, un policier en service ; Luca, un ex-policier tout juste sorti de prison ; Ida, une enquêtrice débutante métis et on ami Lewis ; un journaliste.

Les chapitres s'enchaînent, on alterne les personnages et on passe de l'un à l'autre sans difficulté. L'auteur maîtrise vraiment son univers et rythme parfaitement son histoire. L'intrigue reste très riche tout du long et on finit par ne plus pouvoir lâcher ce livre.

La richesse des personnages donne vie au récit. Personne n'en ressort indemne, aucun des personnages n'est ni blancs, ni noirs. Luca, le flic corrompu, a aussi des valeurs, des remords, des sentiments. Michael, symbole de l'autorité, doit faire face à des difficultés permanentes pour l'appliquer, dans un système qu'il réprouve pour son injustice. Ida, du fait de sa couleur, n'est à sa place nulle part. Et il y a aussi Simone, la mystérieuse femme des marées...

Pour finir, j'ai vraiment apprécié cette lecture. J'ai plongé à la découverte de la Nouvelle Orléans, de ses fastes et de ses côtés les plus sombres. J'ai frémi en suivant l'enquête visant à découvrir le tueur à la hache. J'ai adoré découvrir les différents protagonistes. Une lecture extrêmement riche, que je ne peux que vous conseiller.

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Le récit se base sur un fait divers: entre 1918 et 1919, à la Nouvelle-Orléans, un tueur en série, le Tueur à la hache, terrorisa les habitants de la ville avant de disparaître à jamais. Ray Celestin imagine, lui, une intrigue, où nous découvrons éventuellement le coupable et ses motivations grâce aux différents protagonistes qui enquêtent de façon indépendante et pour des motifs différents. Nous rencontrons le policier Michael Talbot, rejeté par ses collègues depuis qu'il a envoyé en prison son ancien supérieur, Luca D'Andrea, qui vient d'être libéré; Ida Davies, secrétaire à l'agence Pinkerton et qui rêve de devenir enquêtrice, et son ami, Lil' Lewis (Louey) Armstrong, jeune musicien talentueux; et John Riley, journaliste au New Orleans Times-Picayune. Tout cela sur fond de corruption, de mafia, de tempête et de jazz. J'ai mis du temps à véritablement entrer dans l'histoire, à laquelle j'aurais voulu prendre plus de plaisir. le cadre est intéressant, l'époque, les enjeux sociaux... Les personnages se croisent très peu ou carrément pas, certains disparaissent sans que personne ne se pose de questions, tout cela laisse un arrière-goût d'introduction. Tous à la croisée des chemins... Ne pouvant qu'évoluer vers leurs prochaines aventures.
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Rien à rajouter à ce qui a déjà été dit dans les critiques précédentes ....premier livre de Ray celestin qui dénote un talent certain, une histoire de tueur en série, 3 enquêtes parallèles : un enquêteur officiel mis en quarantaine pour cause de dénonciation d'un collègue ripou, ce fameux flic ripou, et une jeune employée dans une agence d'un privé qui fricote avec la mafia du coin aidée par excusez du peu par le jeune Louis (lewis encore pour le moment ) amstrong.
Ce qui m'a le plus attiré dans cette histoire c'est le personnage principal du livre : La Nouvelle Orléans. ...j'éprouve une fascination pour la Louisiane et notamment cette ville et là j'ai été servie! !
On la traverse de part en part en découvrant la spécificité de chaque quartier et sa population
Les cajuns, les noirs, les métis , les italiens....la saleté aussi , la prostitution, la ségrégation raciale, tout ça sur fond de jazz (la musique est partout ).
Bon bouquin agréable à lire dans lequel on apprend beaucoup. ..pour ma part j'ai découvert le mot : octavone. . 1/8 ème de sang noir et 7/8ème de sang blanc. ... je ne savais même pas qu'on quantifiait comme ça! !!
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Carnaval
Pas de la grande littérature
Ça non
Mais la musique prend bien et une fois le blues infusé, les pages se lisent presque toutes seules.
Une enquête suivie parallèlement par plusieurs personnes qui vont trouver la solution chacun à leur manière. Étrangement ça fonctionne bien, sans redondance, original, et se complète comme les différents instruments d'un orchestre.


(par contre mécontentement contre la quatdecouv où tous les personnages sont présentés avec leur patronyme complet à l'exception du seul personnage féminin qui n'est qu'Ida)
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Très bon policier historique, Carnaval nous plonge dans l'ambiance poisseuse de la Nouvelle-Orléans peu de temps après la fin de la première guerre mondiale.
Une série de meurtres à la hache ensanglante la ville, et ce sont différents protagonistes qui vont voir leurs existences bouleversées par ces événements.
Pour les amoureux des policiers d'"époque" bien retranscrits comme moi, ce livre est une belle réussite. Il y a juste ce qu'il faut de description pour s'imaginer les scènes, et surtout l'auteur a l'intelligence de les faire vivre. Il ne s'agit pas juste d'une succession de peintures statiques, La Nouvelle-Orléans est un personnage à part entière du livre, à travers les populations diverses qui la composent.
Les héros justement sont multiples, tous attachants à différents degrés. Je trouve que l'auteur a bien réussi à leur donner une profondeur nécessaire pour que l'on aime les voir évoluer, chose assez difficile quand plusieurs personnages occupent le devant de la scène.
Ce qui sera mon seul petit bémol, un presque trop-plein de personnages qui demande de l'attention, mais c'est très léger, et l'auteur ne m'a pas perdu un instant.
L'énigme en elle-même est bien trouvée, j'ai trouvé sa construction efficace, on se demande jusque tard dans le livre le pourquoi du comment, pour finalement se voir livrer la solution de manière tout sauf artificielle.
Jolie découverte pour ce polar.
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