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sur 7895 notes
Connaissez-vous l'intrépide Alice ? Celle qui combat courageusement le Jabberwocky sur un champ de bataille façon jeu d'échec, accompagnée de ses amis tous plus fous les uns que les autres, où la vilaine Reine de Coeur est mise en échec et mat par ses propres cartes ? Eh bien ce remake made by Disney est assez éloigné du texte original de Lewis Carroll.

En effet, bien loin d'une Alice mature et hardie, l'histoire nous relate l'étrange, combien même ce terme est insignifiant face à ce monde invraisemblable, voyage de l'insouciante et bien trop curieuse Alice. Même si elle accepte et adhère à cette réalité perturbante, on ne peut s'empêcher de remarquer un comportement hautain et irrespectueux de sa part envers les individus peuplant ce monde, et cela s'explique sans doute par sa classe sociale, dont on reconnait une certaine bourgeoisie. Par delà les personnages saugrenus, on retrouve un univers qui se repose sur l'incohérence et l'absurde, où des situations absolument incroyables deviennent de simples routines. En réponse à une question plutôt simple, lors d'une situation, certes désagréable, mais facilement gérable, telle que « Comment changer ces roses blanches en roses rouges ? », normalement on devrait répondre que la mise en terre d'un nouveau rosier rouge serait convenue. Or, l'auteur nous expose une réponse simpliste à ce problème : les repeindre en rouge !

Également, on observe que des évènements qui nous paraissent banals et inintéressants, comme prendre le thé en petit commi'Thé', deviennent alors le théâtre de scènes aberrantes saupoudrées d'une logique impossible. Cependant, ce mélange d'absurde ne rend pas le récit plus agréable et intéressant. On se retrouve vite dépassé et ennuyé par la lecture sans queue ni tête, et il est malheureux de dire que seul le personnage du Chat du Cheshire apporte un réel attrait. Toutefois, ce livre apporte une excellente base pour des adaptations cinématographiques, ce que Disney, pour ne citer que le plus connu, a déjà fait par trois fois. Par ailleurs, il est notable de dire que l'adaptation animée de 1951 est celle qui se rapproche le plus de la vision apportée par le livre.

Je vais conclure par la fin, et non pas par le début, qu'en effet on peut se sentir déçu que cet univers si vaste et unique ne soit en réalité qu'un rêve de la jeune Alice, et que par conséquent, toutes ces péripéties ne sont hélas pas plus vraies que « quatre fois cinq font douze » ou que « quatre fois six font treize », du moins, est-ce la réalité ? Est-ce la vraie réalité ?
Lien : https://lethesaurex.wordpres..
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Qui ne connaît pas l'univers d'Alice? C'est du moins la réflexion que je me faisais à chaque fois que j'envisageais de lire ce livre. L'univers d'Alice, découvert par de nombreuses adaptations cinématographiques, me plaît énormément. J'ai décidé récemment d'entreprendre la lecture de l'original.
Rapide comme lecture, on plonge véritablement dans un monde surréaliste et dans l'esprit d'une enfant à l'imagination débordante. C'est également l'occasion de prendre connaissance de différentes scènes qui ne figurent pas dans les adaptations, de faire des liens, d'apprécier des moments mais aussi d'être déçue par endroit. J'avoue que j'aurais préféré davantage de chapelier fou, de chat du Cheschire. Mais bon, ça reste la pierre d'angle d'un univers qu'on peut effectivement qualifier de "merveilleux". :)

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Vu et revu en film en diverses versions, la lecture reste sans grande surprise, cependant, certains chapitres notamment celui avec la tortue et le quadrille des homards, j'en avais aucun souvenir.
J'ai apprécié lire ce livre et tout en lisant, visionner les images cinématographiques.
On doit reconnaître que pour son époque l'auteur pouvait semble quelque peu "barré" voir "fou" mais à nos jours quel lecteur pourrait qualifier cet auteur de la sorte, le mot loufoque serait plus approprié ou original.
Cette histoire ne prend pourtant pas trop de rides, et restera intemporelle, et grâce au cinéma qui a su la rajeunir sans trop s'écarter de l'histoire originelle. Ainsi, notre Alice peut dormir sur ses deux oreilles, et le lapin courir après le temps, ce dernier s'est bel et bien arrêté au pays des merveilles, et il n'est pas prêt de s'évanouir à la mode du chat du Cheshire.
A lire sans complexe ni modération, ça fait toujours du bien de voyager au pays des rêves.
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Le roman Alice au pays des Merveilles est conseillé en CM1. Ne l'ayant jamais lu, et ayant en mémoire des adaptations, petits albums, dessin animé de Disney, film de Tim Burton, j'ai décidé de m'y atteler pour une dernière lecture de 2023.

Bon, cette année ne finira pas en apothéose côté lecture et c'est bien dommage. Je n'ai pas réussi à m'intéresser pleinement à l'histoire, car si chaque chapitre est lié à une rencontre, il se termine bizarrement, sans réelle avancée, ni pour le récit ni pour apporter une morale particulière.

Je crois à nouveau qu'il faut distinguer les lecteurs qui prennent plaisir à travers la réflexion et ceux qui aiment le côté onirique. Je suis clairement de la première catégorie et j'envie ceux qui apprécie les deux pendants !

Je n'ai pas réussi à trouver le sens caché de toutes les situations d'Alice au pays des Merveilles, pour y voir une critique de la société à travers l'absurde. Par ailleurs, les actions de grandir et rétrécir m'ont rapidement lassée, même si cela peut symboliser l'évolution de l'enfance à l'âge adulte.

J'aime en littérature jeunesse un certain suspense, des personnages dont on aimerait être l'ami et la transmission de valeurs positives. Je ne suis pas adaptée aux descriptions qui laissent une grande place au rêve. Mais, ceci est vrai, me concernant, également en littérature adulte. Haruki Murakami n'est pas, par exemple, dans mon panthéon personnel.

Ainsi, il faut uniquement vous interroger sur le type de lecteur que vous êtes : rêveur, réfléchi ou un peu des deux ? Dans le premier et dernier cas, n'hésitez pas, vous aimerez sans doute ce monde enchanté !
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Alice au pays des merveilles est-elle une histoire pour enfants ou pour adultes ?
A priori pour enfants, car une fillette qui tombe dans un trou à la suite d'un lapin blanc qui l'entraîne dans des rencontres des plus improbables dont un couple royal dont l'armée est constituée de jeu de cartes n'est pas suffisamment sérieux pour l'être responsable qu'incarne l'adulte!
Je connaissais cette histoire mais ne l'avais jamais lue. Cet album, grâce à la traduction d'Emmanuelle Sandron m'a permis d'accéder au texte intégral de Lewis Carroll. Par son propre langage pictural ,Valeria Docampo m'a également permis une merveilleuse traduction de cette folle histoire ! Ses couleurs chatoyantes et son graphisme empruntent autant au naïf qu'au surréalisme, au cubisme et au psychadelisme .
Après ma lecture mon opinion est que le texte ,en l'état, ne s'adresse pas aux enfants car il est dense,long,symbolique et requiert parfois un certain savoir pour être compris. La façon dont Lewis Carroll joue à déformer certains textes est un regal qui fait beaucoup penser à Magritte mais est difficilement compréhensible pour un enfant. Cependant, cette lecture peut être accompagnée et simplifiée pour s'adapter à des enfants même jeunes qui plus est dans cet album que Valeria Docampo rend enchanteresque par ses superbes tableaux. Elle permet de rejoindre l'enfant dans toute la palette des émotions et lui offre une magnifique porte d'entrée dans l'onirisme et le surréalisme.
S'il manque une étoile à ma notation c'est parce que j'aurais aimé encore plus d'illustrations!
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Découvrez ou redécouvrez le mythique conte emblématique de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles, avec cet album sorti l'an dernier mais qu'on a voulu mettre en avant en cette rentrée de septembre 2021.

Ceux et celles qui le connaissent déjà pourront apprécier la nouvelle traduction sur mesure, qui revient aux origines du texte.
Elle propose une histoire réécrite au présent pour la première fois avec un style alliant humour et simplicité.
L'autre plaisir de lecture de cet album ce sont bien entendu les illustrations d'Aurélie Castex à la fois poétiques et élégantes et les 60 découpes que compte cet album.A propos des auteurs
Spécialiste d'Alice au Pays des Merveilles, Patrice Salsa est écrivain diplômé en sciences du langage et traducteur anglais et italien.
Aurélie Castex est illustratrice diplômée des Arts Décoratifs. Elle travaille régulièrement pour la presse magazine et l'édition.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La relecture de ce classique fut complexe. D'abord parce que la dernière fois que je l'avais lu, j'avais dix ans ; j'en avais eu alors une perception très différente : tout m'avait paru plus grand et plus fou. Ensuite parce que le chef d'oeuvre de Lewis Carroll a été tellement interprété qu'il est difficile d'en faire la lecture sans être perturbé par les sons et les images qui l'accompagnent. Aucun effet de surprise. La chenille fumant le Hooka ramène inévitablement au « white rabbit » des Jefferson Airplane. le sourire du chat est celui du matou violet de Walt Disney. Quant aux passages sur Alice qui grandit ou rapetisse à vue d'oeil, on ne peut s'empêcher de les associer aux troublantes photos de petites filles prises par Charles Lutwidge Dodgson.
Si on fait abstraction de cet encombrant corpus, on voit surtout un kif de psychanalyste. Les portes fermées, les clefs, la course contre le temps, la peur de la mort, le désir de l'inconnu, cette reine qui ne pense qu'à couper les têtes… Tout y est ou presque. Suivre Alice dans son rêve, c'est comme un jeu de piste, une fuite éperdue, droit vers nos plus grandes obsessions.
Alice est une ode à la déraison, une rébellion contre l'ordre établi et les préjugés qui s'abattent sur une société conformiste. En mélangeant les mots et les concepts, Lewis Carrol se donne toutes les libertés et en cela, je trouve qu'il annonce l'avènement des surréalistes (ex : le passage sur le jeu de croquet avec des animaux vivants ; pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ?)
Et puis, il y a l'invention des mots, la création de ces néologismes qui fait le bonheur de tout onomaturge.
La question qui tue : ai-je pris du plaisir à le relire ? Pas tant que cela. J'ai trouvé que le livre avait vieilli, émoussé par le temps et le culte dont il a fait l'objet. C'est un texte intraduisible qu'il faut absolument lire en langue originale. Telle fut mon erreur.
Bilan : 🌹
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J'ai découvert Alice au pays des merveilles alors que j'avais dix ans. Je m'en souviens très bien car je reçus le livre en cadeau pour mon anniversaire.
Je me souviens avoir adoré ce livre et surtout Alice, petite fille fantasque, courageuse et pas très sage, totalement opposée à la petite fille que j'étais.

J'avais été aussi effrayée que fascinée par cette histoire de dingues où les lapins parlent et sont continuellement en retard, où une horrible Reine veut couper la tête à tout le monde et où des boissons font grandir ou rétrécir l'héroïne à l'infini. C'était la première fois que j'étais confrontée à un monde surréaliste où la folie n'est rien d'autre qu'un symptôme de normalité.
J'avais adoré les devinettes, les plaisanteries, les jeux de mots ou encore les conversations folles qui tournent en boucle.

J'ai souvent relu Alice aux pays des merveilles et la magie opère toujours.
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Je reviens de l'autre côté du miroir et une petite question me taraude depuis : "Que pouvait bien prendre notre très cher Caroll pour écrire ? "
Je m'explique. Si le pays des merveilles est parfois sans queue ni tête, traversé le miroir pour vous retrouver dans un monde encore plus loufoque, déjanter,... proche du delirium tremens, je ne trouverai jamais le bon mot. de plus, le livre ne manquant pas d'humour, choisir le meilleur passage se révèle difficile.
A lire absolument
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Sous une chaleur écrasante, Alice est assise sur le talus auprès de sa soeur ainée qui lit un livre sans image ni dialogue. Fatiguée de ne rien faire, l'ennui la guette... Soudain, la fillette voit passer devant elle un lapin blanc, sortant de son gousset une montre. L'animal semble courir après le temps. Par une impulsion naturelle, voilà qu'Alice se lève et emboîte le pas du lapin qui s'élance dans un terrier. Ni une ni deux, elle saute à son tour dans ce trou interminable... Une chute si longue qu'elle a l'impression de se rendre de l'autre côté de la terre, aux antipodes. Alice ne le sait pas encore, mais le monde dans lequel elle est en train de glisser est infiniment bizarre.
Il faut dire que la petite fille est issue de la bourgeoisie victorienne où la rigueur est de mise. Malgré son étourderie, sa curiosité, son enthousiasme et son caractère rêveur, Alice est polie, sérieuse, cultivée, et observe les règles de la bienséance.
En se laissant tomber dans le terrier du lapin blanc, elle va perdre progressivement tous ses repères. Les personnages, des animaux pour la plupart – un chat, une tortue, un ver à soie, un lièvre de Mars, une souris... – qu'Alice va rencontrer tout au long de son chemin sont merveilleusement étranges. Certains ont des propos confus, d'autres disparaissent et apparaissent en un éclair, ils agissent de façons incongrus, parlent beaucoup.
La mémoire d'Alice lui joue des tours, les poèmes qu'elle connaissait jusqu'ici par coeur se sont envolés. Elle discute avec elle-même, se pose des questions et tente d'y répondre. De géante à minuscule, elle passe d'un état à un autre sans cesse perdant ainsi son identité propre.
Ce monde semble complètement déréglé, contradictoire, absurde, illogique : le non-sens règne. le lapin blanc est constamment en retard, pour le Chapelier il est toujours l'heure du thé, la reine de coeur d'une terrible cruauté envoie régulièrement ses sujets se faire couper la tête, Alice manque de se noyer dans une mare emplie de ses larmes, le ver à soie fume, le chat s'efface, les dialogues de sourd s'enchaînent, les poèmes et autres jeux de mots s'empilent... La déraison envahit Alice.
Un magnifique conte où l'auteur prend un certain plaisir à dénoncer la société dans laquelle il vit, renversant les règles établies. Si les aventures délirantes d'Alice font beaucoup rire, elles poussent également à la réflexion. Et puis, cette édition-là est très belle (réédition à l'identique de l'album paru en 1974) : les illustrations de Nicole Claveloux transportent littéralement le lecteur dans le monde que décrit Lewis Carroll si bien traduit par Henri Parisot.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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