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Critique de Berthelivre


Un récit en forme de patchwork. Où il est question d'une recherche de racines russes, d'un amour français, de la réalisation d'un documentaire à Kotelnitch, d'incertitudes qui frôlent parfois la culpabilité, d'une nouvelle érotique, et, sous-jacents, d'accès de dépression.
Un récit qui se déroule chronologiquement, comme un journal.

Ce qui m'intéressait, c'est l'histoire du grand-père d'Emmanuel Carrère, disparu à la Libération, pendant cet épisode que certains ont appelé « épuration sauvage ». C'était aussi la motivation première du livre. Selon les lettres retrouvées, un homme sombre, amer, déçu de sa vie, ouvertement favorable au nazisme. Mais les recherches d'Emmanuel Carrère à ce propos, se dispersent dans son récit, et ne sont qu'une facette de son ouvrage.

Carrère consacre en fait l'essentiel de son récit, à la faillite de son histoire amoureuse : en premier plan, très détaillée, au fur et à mesure du naufrage, ou, en arrière-fond, dans tout ce qu'il a fait, et n'aurait pas fallu faire pour la sauvegarder.

Si le constat est lucide, intelligent, sans pitié sur des comportements parfois névrotiques et pervers, il est d'une totale impudeur. Je préfère définitivement Carrère quand il se fait chroniqueur d'autres vies que la sienne.
Et je n'ai pas l'impression qu'à l'arrivée de ces 350 pages, il en sache tellement plus sur l'ombre noire et pesante de son grand-père disparu, ni sur les circonstances de sa mort, qu'au début de son livre. Et moi non plus...


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