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Critique de LambertValerie


D'entrée de jeu, je voudrais dire comment ce roman russe m'a touché droit au coeur. Et, cette sublime phrase qu'écrit Emmanuel Carrère à sa mère à la fin du livre.

" C'est étrange, mais parfois, en écrivant ce livre, j'ai retrouvé cette sensation inoubliable : celle de nager vers toi, de traverser le bassin pour te rejoindre"
Faisant ici référence à un souvenir d'enfant où il apprenait à nager avec un moniteur sous le regard aimant et couvrant de sa mère.
Emmanuel Carrère dans ce roman fait preuve de courage, il nous entraîne dans le dédale d'une introspection douloureuse qui ne lui laisse pas de répit.
Le père de sa mère à disparu tragiquement en 1944, il travaillait comme " interprète" auprès des allemands.
Cette opprobe et cette disparition constituent le secret de famille et l'impossibilité pour chacun des menbres de celles-ci à vivre pleinement. Emmanuel Carrère tente de démêler les écheveaux de cette filiation compliquée en partant faire un reportage en Russie, là où un membre de sa famille a été gouverneur.
Cette recherche et cette quête se traduisent aussi à travers la langue maternelle de sa mère : le russe. Il cherche à travers cette langue qu'il connaît, qu'il aime mais qu'il n'arrive pas vraiment à parler, un exutoire, une libération.
Ce roman russe est aussi l'histoire de son amour torturé avec Sophie. Rien ne lui semble trop grand ni invraisemblable que de publier pour elle une nouvelle érotique dans le journal: le Monde.
La vie d'Emmanuel Carrère est un roman, russe ? Sans aucun doute.
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