J'ai découvert cette biographie par hasard, alors que je travaillais moi-même à retracer le parcours dans la Résistance d'un membre de ma famille. Tout de suite, j'ai été curieuse d'en savoir plus sur la jeune femme qui a donné son nom à cet ouvrage.
Le auteurs ont choisi d'adopter une approche historique, où nous suivons pas à pas les différents moments de la vie d'Eugénie Djendi pour comprendre ses engagements progressifs. La vie brisée d'Eugénie Djendi est avant tout un livre d'histoire : le propos n'est pas romancé, l'écriture est claire et pédagogique. Les auteurs s'appuient sur des éléments tangibles, vérifiés, et ne prêtent pas à leur « héroïne » des idées ou sentiments qu'ils auraient eux-même extrapolé de leurs recherches, gardant toujours une juste distance, objective mais humaniste, avec leur objet d'étude.
On peut déplorer que la quatrième de couverture trahisse bien (trop) vite la fin tragique de la vie d'Eugénie Djendi. Pourtant, ce livre reste riche d'enseignements. Au-delà de l'histoire individuelle de cette jeune femme, les auteurs nous emmènent à la découverte des « merlinettes », le corps féminin des transmissions de l'armée française pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils nous font également découvrir la préparation des futurs parachutés dans la France occupée, à hauteur de femme.
J'ai particulièrement apprécié que les auteurs s'interrogent sur l'absence d'Eugénie Djendi dans de nombreux travaux ou sites mémoriels de la Résistance. Là encore avec distance et pertinence.
Commenter  J’apprécie         30