Ecrit sous l'égide de
Victor Hugo, mais aussi des romantiques en général, le recueil permet à Maxime du
Camp d'exposer sa conception de la poésie, s'en prenant aux "procédés factices" qui selon lui indiquait la décadence de l'art de son temps, accusé également de passéisme.
Cela ne l'empêche pas de faire lui-même référence aux latins, et d'invoquer le cortège des références antiques pour mieux prétendre les rejeter, et inciter à l'imiter d'autres poètes, vantant l'avenir au nom du progrès qui sera raillé par son ami
Baudelaire. le lecteur haussera sans doute un sourcil ironique en lisant des vers rêvant la fin des guerres, d'autant que l'auteur, des décennies plus tard, s'opposera à la Commune. On remarquera d'ailleurs que le poète "moderne" ne se prive pas de s'en remettre à
Dieu, célébrant le pape, réécrivant à sa façon l'évangile selon
Saint-Jean... Mais les vers simples se lisent vite, la rime est riche, on lira non sans curiosité ni plaisir ces poèmes de l'ami oublié de
Flaubert.
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