Ce livre peut être lu par les japonisants comme les non-japonisants. J'ai trouvé ce livre vraiment complet, avec beaucoup de thèmes intéressants abordés, très synthétisés.
Le chapitre concernant les samouraïs et les arts martiaux ne semble pas contenter tout le monde. Je n'ai pas poussé mes recherches, mais il n'y a pas de fumée sans feu : il faut donc se méfier (et aller plus loin que moi pour découvrir le pourquoi du comment).
Ce que je trouve vraiment pratique c'est la belle chronologie qui est proposée à la fin du recueil ainsi que les listes de shogun ayant régné.
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En réalité les samouraïs étaient surtout une élite militaire au service des seigneurs locaux (daimyô) qui s'est renforcée alors que le pouvoir impérial de Kyôto s'affaiblissait, avant de devenir un élément déterminant des guerres féodales, puis de simples serviteurs du shôgunat. Lors de la longue période de paix que connait le Japon des shôgun Tokugawa, les samouraïs se transforment en administrateurs et la fonction perd toute fonction militaire. Dans l'imaginaire des jeunes générations au Japon et plus encore à l'étranger, le samouraï reste pourtant associé à cette image de héros solitaire.
Le mot ninja dérive du japonais shinobi-no-mono, écrit avec les deux idéogrammes qui se prononcent également nin-sha selon la prononciation sino-japonaise. Le premier caractère, nin, suggère l'idée de dissimulation, le second, sha, signifie tout simplement "personne". Étymologiquement,le ninja est donc une "personne qui dissimule sa présence", une personne engagée dans des opérations de guerre secrète, parfois vêtue de noir. Mais les ninja étaient aussi des membres d'organisations secrètes formées sur le modèle du clan.
Au total, l'ensemble des samouraïs a dû représenter à son apogée entre 5 et 6% de la population totale du pays.