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Amateurs d'Espionnage, vous allez être servi !
Une histoire passionnante, addictive.
A partir de trois enquêtes isolées, une toile d'araignée se met en place, et l'horreur monte crescendo.
Complot ? Vengeance ? Manipulation ? On pense que c'est évident, on se fait avoir... Impossible de lâcher ce roman avant la dernière ligne.
Des personnages attachants, qui ne se seraient jamais croisés sans ce destin tragique.
Heureusement, une petite touche d'humour allège un sujet délicat et douloureux.
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Le premier fils de Roy Braverman, présentation
Tibre, Buenos Aires, Maria sort d'un long arrêt maladie après avoir reçu deux balles dans le dos. Elle a survécu mais est encore faible. Elle assiste au décès d'un jeune garçon pour lequel elle s'est prise d'affection.

Christine est adjudante chef. Elle entretient une relation avec Giovanna. Trois morts à Guernesey dont un enfant, Patxi, 8 ans.

Karakozian est en planque avec un collègue, pour surveiller une famille

Avis le premier fils de Roy Braverman
Deux enfants, deux garçons, assassinés par une balle de sniper à deux endroits différents du monde. Kara est en planque, avec un de ses collègues. Ils assistent à l'assassinat d'un bébé et le suicide en suivant de sa mère. Les deux hommes sont poursuivis par la famille du bébé. L'un deux est tué.

Karakozian menace le père de l'enfant et lui promet de le tuer lorsque l'enquête sera finie. Car Karakozian, agent secret, enquête sur les trafics d'armes de cette famille.

Les meurtres de ces trois enfants vont être au coeur d'une enquête internationale. Kara va rencontrer les différents protagonistes, échanger avec ces deux femmes qui se sont occupées de ces enquêtes.

Très vite, la personnalité de Maalouf, le chef de famille est au coeur de tout. Qui est cet homme ? Quel est son passé ? Pourquoi ne retrouve-t-on rien, à part les dernières années ? Son fils, avec l'aide de Kara, va aller de surprises en surprises. Il ne comprend rien car il est considéré comme adopté, mais Maalouf est bel et bien son père.

Les morts jonchent ce roman. Des enfants sont encore tués. le passé de chaque famille, notamment les grands-pères vont démontrer qu'ils ont été au coeur de violences, de meurtres. Kara et ses collègues sont suivis, poursuivis par différentes organisations, plusieurs services secrets.

Roy Braverman nous offre un roman à la violence à l'état pur, brute, sans compromission. Ses personnages sont tous très attachants et au caractère bien trempé, comme Kara, son héros arménien. On comprend mieux les liens qu'il entretien avec Duvauchel, son chef. le rythme est très enlevé. Les mots défilent, tout comme les situations. La France, les Etats-Unis, le Liban, Israël, un roman politique, des Etats voyous, des Etats qui font en sorte que la paix ne fonctionne pas. Les politiciens sont corrompus, les trafiquants d'armes en profitent. Et ce n'est pas grave qu'un enfant en meure. Mais la vengeance peut durer extrêmement longtemps. Même si c'est romancé, on peut se rendre compte que l'on ne sait pas grand chose sur tout ça.

La fin est menée tambour battant, tout comme le roman dans son intégralité. Il faut arrêter ce tueur, avant qu'il ne s'en prenne à un autre enfant. J'ai tellement été transportée par le premier fils qu'il m'est très difficile d'écrire une critique, sans trop en dévoiler. Mais je retrouve le style, comme toujours, de Roy Braverman, aka Ian Manook. Il a une telle facilité d'écriture, quel que soit le sujet abordé.

Roy Braverman n'oublie pas sa pointe d'humour acérée, d'ironie, qui fait sourire son lecteur. Egalement une référence à son autre nom d'auteur et à Stephen King, j'ai adoré.

Le premier fils est un coup de coeur. J'espère retrouver Kara, comme le fait très souvent l'auteur avec ses séries. Mais je pense que cela ne sera pas le cas.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Un superbe thriller qui nous fait voyager de l'Argentine à Saint Pierre et Miquelon, des calanques de Marseille à Beyrouth. Sans oublier la bande de Gaza où tout commence par la mort tragique d'un enfant. Les victimes à venir seront toutes des enfants, plus précisément des garçons, ce que l'on a de plus cher, la prunelle de nos yeux. Petit à petit une piste s'organise que l'agent Karakozian va s'appliquer à remonter en compagnie des différents intervenants menant leur propre enquête dans leur pays.
Le thème de la vengeance est un choix captivant pour ce thriller puissant, car il évoque des émotions intenses et soulève des questions morales complexes. de nombreux éléments sont exploités, la recherche de la vérité face à la tragédie, la chasse à l'homme qui conduit à des scènes d'action et à des confrontations émotionnelles. On est face à un cycle de vengeance en spirale qui engloutira toutes les personnes impliquées et fera aussi des dégâts collatéraux. On devine derrière tous ces meurtres une personne ayant sans doute subi une tragédie personnelle dont la motivation ne faiblira jamais et qui prendra des mesures extrêmes pour assouvir son besoin de vengeance conduisant à une escalade dangereuse de l'intrigue. Certaines scènes sont tout juste supportables. Pour les initiés, on aura reconnu qui se cache sous le pseudonyme de Roy Braverman, Patrick Manoukian écrivain français d'origine arménienne qui ne se lasse pas de faire intervenir des personnages d'origine arménienne (ici l'agent Karakozian) dans toute leur splendeur. Dans un style incisif mais non dénué de touches d'humour ce qui vient un peu alléger le récit. Une galerie conséquente de personnages bien construits que l'on retrouve dans un épilogue qui vient donner une conclusion définitive à l'histoire et nous apporte un sentiment d'achèvement.
L'auteur a su développer une histoire palpitante, remplie de tension, de suspense et de dilemmes moraux. Il nous offre une expérience émotionnelle intense et mémorable. Bonne lecture.


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Palpitant !
Un enfant est assassine de la même manière à plusieurs endroits de la terre. Quel est le lien ?
Je me suis laissée envoûter par ce polar superbement rythmé ou l'auteur vous embarque aux quatre coins de la terre avec des personnages charismatiques.
Je me suis laissée entraîner dans les diverses aventures en quête de vérité, côtoyée le milieu des trafiquants d'armes, des espions, des factions terroristes, des intérêts malsains.
On a l'impression d'être engagé dans un sprint, un combat contre la montre tellement on devient accro à cette histoire et incapable de fermer ce livre sans avoir lu encore une page….
Un excellent polar !!
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Si vous aimez les romans à suspense politiques complexes, au récit touffu inspiré de faits réels et impliquant à la fois les services secrets américains, israéliens, libanais, palestiniens et français, vous serez comblés. C'est à ce rendez-vous avec les réseaux d'espionnage international que nous convie Roy Braverman (un des pseudonymes de Patrick Manoukian qui publie aussi sous les noms de Paul Eyghar et Ian Manook). Dès les premiers chapitres, la table est mise avec les assassinats consécutifs de jeunes garçons sur trois continents. S'ensuit une narration embourbée dans le lisier d'une enquête qui progresse lentement. Enquête menée par l'agent « secret » français Karakozian (Kara pour les intimes) au caractère parfois explosif, d'origine arménienne comme son créateur. Jusqu'au visionnement d'une vidéo qui, contribue à accélérer le rythme du récit et freiner l'assassin au plus vite.

Le premier fils a pour thème la vengeance. Celle de Karakozian pour l'assassinat d'un de ses collègues. Mais surtout celle d'un vieillard qui une vingtaine d'années plus tôt a fait le serment de venger la mort de son petit-fils dans des circonstances politiques explosives :

« Douze personnes en tout, dans six pays différents. Sous le nom, le motif, comme une sentence. Tireur. Commando. [...] Depuis quinze ans ! Quinze ans d'une vengeance au moins aussi cruelle que le crime initial. Organisée avec le même froid calcul. Exécutée avec la même inhumanité. Une perversion que l'horreur du premier crime ne pourra jamais excuser. »

Quant à la recherche de la vérité, elle dépend du niveau d'implication et de collaboration des services impliqués :

« Dans le service fautif, ceux qui ont fauté feront tout pour que ça ne se sache pas, et ceux du même service qui n'ont pas fauté feront tout pour régler le problème sans que ça se sache et que le scandale devienne public. Et si un autre service est impliqué, il agira de même: régler le problème en évitant que la vérité éclate. »

L'histoire comporte de très nombreux rebondissements. La chute finale est à l'image même des caractéristiques des services d'espionnage, quoiqu'aux deux tiers du roman, j'avais déjà un doute sur l'identification du tireur embusqué, mais pas sur sa véritable identité. le tout, serti de belles descriptions de lieux mettant en évidence la qualité de la plume de l'auteur :

Saint-Pierre-et-Miquelon :

« Miquelon est un papillon, une Guadeloupe amaigrie égarée dans l'Atlantique Nord. Saint-Pierre n'est qu'un caillou sans forme particulière. Une tortue amputée, peut-être. À la rigueur, un gros poiscaille la gueule ouverte. Avec une digue pour langue et quelques écailles multicolores sous le ventre, là où la ville s'est construite. »

L'Oise normande :

« du côté du val des rivières, des étangs et des bois. Des vaches paisibles et des chevaux joueurs. En haut de Saint-Samson, dès la sortie du village, commence l'autre Oise des vastes plaines venteuses, celle du plateau picard. »

L'église de Gerberoy dans les Hauts-de-France :

« Ils atteignent la petite église, perchée en haut d'une raide volée de marches usées par des milliers de pèlerins. Une ancienne collégiale. Quelques artifices gothiques sur une rude et sobre base romane. Une haute nef unique couverte d'une charpente en coque de navire inversée, un transept saillant et un choeur à chevet plat flanqué de deux petites chapelles. Un lieu millénaire et froid. Silencieux. Témoin des injustices et des grandeurs de l'Église avec ses strapontins à bascule en bois sculpté au nom des nobles et des bourgeois, de chaque côté de l'autel, et son sol en dalles froides usées par les génuflexions repentantes des petites âmes. »

Paris :

« Paris est ce que les politiques ont fait d'elle. Une capitale tremplin pour de mégalomaniaques ambitions et dont on néglige la gestion. Une ville sale qu'on enlaidit de travaux incohérents et un plan de circulation irrationnel et chaotique. Une cité où on a réussi à créer des embouteillages de vélos et où, quand toutes les voitures seront électriques, elles s'enliseront quand même dans d'inextricables encombrements qu'aucun policier ne viendra tenter de réguler. Une politique d'exaspération qui condamne la ville à l'asphyxie. »

Un baume sur le contexte géopolitique du drame qui repose sur une affaire de « trafiquant d'affaires libanais qui organise une milice avec des fonds privés américains pour pousser ses pions et ceux de son sponsor dans le chaos du Proche-Orient. Pour faire échouer des négociations de paix officieuses et maintenir un état de guerre politiquement et économiquement profitable à beaucoup de monde. » :

« ... la mort en direct d'un enfant dont l'image va révulser les opinions publiques. La moitié du monde pense que c'est un crime israélien, l'autre moitié que c'est un crime palestinien [pour] que le monde entier ne veuille plus de cette paix et que le Proche-Orient tombe dans le chaos de l'intifada et de sa répression. »

Roy Braverman nous fournit clairement les explications qui relèvent des faits historiques dont il s'est inspiré. À savoir les suites immédiates de la fusillade du 30 septembre 2000 à Gaza et ses conséquences sur la scène internationale à partir de renseignements « glaçants de cynisme et de cruauté » :

« le second sommet pour la paix au Proche-Orient, à Camp David, réunissant Bill Clinton, Ehud Barak et Yasser Arafat, conséquence ultime des prometteurs accords d'Oslo, a tourné au fiasco. Déjà s'engagent en secret d'autres négociations organisées en sous-main par la France. [...] Une poignée de militaires factieux israéliens réunis sous le nom de code ‘' Jamais ‘' d'un côté, et un commando extrémiste du Hamas, baptisé ‘' Notre Terre ‘', sous contrôle direct de la Syrie, de l'autre. Ces deux ennemis jurés décident d'organiser une action militaire pour saborder les négociations de paix à Paris. [...] Il est négocié que la petite victime serait palestinienne, tout simplement parce qu'il est calculé que la réaction de l'opinion mondiale et de la communauté palestinienne serait plus large et plus violente que celle que pourrait provoquer la mort d'un enfant israélien. Dans un tel cas, la réaction aurait été militaire de la part d'Israël. Violente et brutale, mais encadrée. Or le but recherché par les deux parties n'était pas de provoquer une réaction militaire, mais bien l'embrasement incontrôlable des opinions publiques de la région et du reste du monde. »

Pour atténuer l'horreur de la situation, l'auteur accorde quelques pauses gastronomiques comme celles auxquelles est convié Karakozian par Duvauchel, son directeur :

« ...c'est un peu juste pour la Poule au Pot qui ferme à cinq heures. Pied de Cochon alors, lui est ouvert toute la nuit. Tous ces événements m'ont donné faim. Os à moelle à la crème d'ail et Tentation de saint Antoine [...] Queue, oreilles, groin et pieds de cochon panés, sauce béarnaise et frites maison... »

Ou au Train bleu de la gare de Lyon : « Mousse de pigeon et foie gras de canard en feuilleté aux épices, sandre à la matelote aux cèpes et au lard rôti, et soufflé à la châtaigne rafraîchie d'un sorbet à l'orange. »

Il y glisse aussi quelques touches d'humour avec cette déclaration de Duvauchel à propos du métier d'agent secret :

« Karakozian, nous sommes mieux placés que quiconque pour savoir qu'aucun auteur au monde ne pourra imaginer toutes les turpitudes qui font notre quotidien. »

Et cette référence bibliographique amusante :

« Obadia demande juste la possibilité de brancher son portable pour le recharger et Gabriel lui désigne une prise près des étagères de la bibliothèque. Elle glisse son téléphone entre un Stephen King et un Ian Manook... »

Le premier fils, ce sixième thriller signé Roy Braverman s'apprécie mieux de chapitre en chapitre. L'auteur a cru bon d'ajouter en épilogue des notes sur ce qu'il est advenu de chacun des personnages impliqués dans cette enquête. Fermant probablement la porte à une suite.

Il faut lire et relire le dernier paragraphe de cette conclusion qui, à partir d'un exemple anodin illustre comment un conflit meurtrier peut y trouver bêtement ses origines avec cet « homme en sueur, assoiffé [qui] gravit la colline, suivi de son chien. » Jusqu'à une cabane où « on y vend de la limonade ». le boutiquier qui « le regarde venir, une main sur son chat qui ronronne sur le comptoir, un oeil sur le chien de l'étranger qui s'approche. » le scénario inimaginable d'une terrible vengeance s'enclenche.

Des mouches qui vibrionnent, le chat « comme tout bon chat qui se respecte » qui « leur bondit dessus pour jouer ». le chien « croyant à une attaque contre son bon maître » qui « broie le chat d'un claquement de ses crocs ». le boutiquier qui « brandit un bâton et fracasse le crâne de ce maudit chien qui vient de tuer son chat. Hurlant de fureur, le voyageur, voyant son chien mort, arme son fusil et tire sur le boutiquier qui s'enfuit pour revenir avec ceux de sa famille qui coursent le voyageur et le lapident à mort. de loin, l'enfant qui guettait le retour de son père court avertir sa famille qu'il a vu les autres le tuer. La famille déboule et décime l'autre famille sauf une femme qui a le temps de courir rameuter son village. »

Je vous laisse découvrir la suite des pires raisons pour justifier une vengeance « comme socle de toutes nos perversions ».

Lors d'une réimpression, il faudra corriger, à la page 102, l'année du décès de Franco qui est mort en 1975 et non en 1977.

Au Québec, vous pouvez commander et récupérer votre exemplaire auprès de votre librairie indépendante sur le site

Merci aux éditions Hugo pour le service de presse.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Henri Vernes, mon maître et ami, avait pour habitude de me dire qu'un bon récit n'a pas besoin de dizaines de pages pour commencer. Être au coeur de l'action, tout de suite, afin d'accrocher le lecteur pour ne plus le lâcher. Je suis persuadé qu'il n'aurait pu que s'entendre avec Ian Manook/Roy Braverman, l'auteur de ce formidable thriller sans temps mort, tant il semble avoir fait sienne ce principe. Chaque nouveau roman est meilleur que le précédent, et celui-ci place la barre très haut.
le premier fils, c'est l'histoire d'une vengeance terrible qui va mettre des années à s'accomplir. Des meurtres d'enfants, dans différents endroits du monde. En Argentine. À Saint Pierre et Miquelon. Près de Marseille. D'innocentes victimes abattues à distance par un fusil de haute précision, fusil que le sniper abandonne à chaque nouveau crime, en même temps que trois balles. Alors qu'il a perdu son collègue à la suite d'une bavure, l'agent Vahé Karakozian va devoir fouiller loin dans le passé, associer les différents enquêteurs des autres crimes, afin de trouver une aussi incroyable qu'improbable piste. Et un lien.
Une nouvelle fois, l'auteur nous montre avec quelle facilité il se glisse d'un genre à l'autre et à quel point il est à l'aise dans le thriller d'action, avec des chapitres taillés au cordeau et des personnages parfaitement troussés, qu'il s'agisse des principaux ou des secondaires. Mention spéciale pour le tueur, sans doute l'un des plus réussis. Et comme toujours, entre deux moments menés sans temps morts, quelques belles pages descriptives, paysages, culture, spécialités culinaires. le premier fils est le roman qu'il ne faut pas rater.
Je remercie Roy Braverman et les éditions Hugo pour leur confiance et leur amitié.
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Je ne connaissais pas cet auteur découvert grâce à Babelio. J'ai lu d'une traite ce roman, impossible de décrocher. Tous les ingrédients pour réussir à captiver et retenir le lecteur sont réunis. Même si personnellement j'avais compris un peu avant la fin qui était l'auteur des meurtres car je sais que tous les personnages ont une importance aussi minime soit-elle et que leur présence dans un récit obéit généralement à une logique de l'auteur, j'ai bcp aimé le style d'écriture, à la fois fluide, précis et vivant. Je suppose qu'il faut en remercier le ou la traductrice. Les ressentis sont intelligemment exploités pour servir l'intrigue, les évènements se succèdent à un rythme savamment dosé, et la fin comme toujours "morale" nous ferait presque regretter qu'elle ne soit pas différente. Mais je n'en dis pas plus.
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Toute une enquête policière et internationale! Israël, l'Argentine, la Palestine, le Liban, St-Pierre et Miquelon, les États-Unis … et bien entendu la France avec leur super enquêteur Karakozian qui n'en fait qu'à sa tête et résout tout, sans oublier les supers enquêtrices encore pires en caractère Mendoza et Noaillac, l'auteur s'est sans doute dit, bon je vais en mettre plein la vue à mes lecteurs! En plus il nous amène sur des mauvaises pistes, un casse-tête voilà qui résume bien ce polar avec de l'humour, des descriptions de plats à s'en lécher les doigts, dans des situations vraiment dangereuses on parle de sexe et on le fait, faut bien puisqu'il y a des femmes! Trop c'est trop. J'ai quand même pris plaisir à le lire mais pas certaine que j'en lirai d'autres sous ce pseudonyme. Un défaut d'écriture pour ma part, il commence ses dialogues sans qu'on sache qui parle pour ensuite nous révéler le nom, alors il faut relire pour mieux comprendre. La fin est prévisible et trop rocambolesque pour que j'y crois. Déçue!
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Avec trois meurtres d'enfants dans différents endroits de la planète mais au mode opératoire singulièrement analogue, Roy Braverman élabore, sur fonds de vengeance et de conflit au Moyen-Orient, une histoire complexe et passionnante. Une enquête géopolitique qui amène des policiers de différents pays, à confronter leurs raisonnements et s'associer pour stopper l'entreprise meurtrière d'un criminel implacable. Des personnages aux caractères contrastés, antinomiques et aux motivations disparates que rien ne destinait à une rencontre.
Les premiers chapitres sont particulièrement engageants et permettent de découvrir les acteurs majeurs de ces intrigues multiples qui en parallèle dénoncent l'hégémonie exercée au nom des intérêts politiques, stratégiques ou financiers de certains états et de personnalités opaques. le passé trouble de chaque famille impliqué resurgit cruellement pour révéler que chacun de leur aïeul a été au centre d'exactions violentes occultes. Les décors de chaque théâtre d'évènements sont évoqués avec beaucoup de détails et de justesse tout comme les implications de chacun. Les nombreux protagonistes sont parfaitement dépeints et particulièrement bien définis. Même si on entrevoit rapidement l'identité du tueur, le récit reste très rythmé, le suspense soutenu et l'auteur enchaine les révélations saisissantes et les rebondissements.
Le style de Roy Braverman est toujours aussi visuel et intense, quel que soit le sujet abordé il s'emploie en filigrane à dénoncer l'hypocrisie des institutions intergouvernementales, la duplicité des individus sans pour autant oublier d'y ajouter une touche de dérision et d'humour acerbe. L'auteur s'inspire du contexte politique lié au conflit israélo-palestinien pour le contrôle de la bande de Gaza pour enrichir son intrigue. Une fiction qui hélas s'ancre tragiquement au coeur d'une récente actualité.
Le Premier Fils s'achève sur un épilogue original relatant le destin de chacun des personnages associé à l'intrigue, offrant une conclusion éclatante à l'histoire avec un dernier paragraphe aussi remarquable que caustique qui illustre comment, sur la base d'un évènement dérisoire, un conflit sanglant peut stupidement se déclencher.
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