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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je suis embêté car j'ai rarement lu d'ouvrage de ce type (essai, culture générale) d'une qualité aussi inégale. Dans l'ensemble je suis très déçu, m'étant attendu à quelque chose de clair, carré, correctement édité, au moins relu. Je risque d'être dur mais c'est à la mesure de mon agacement.
C'est simple, au long de ma lecture (assez inégale elle aussi, c'est-à-dire que je me suis permis de temps en temps de sauter des pages, et par dizaines), j'ai eu l'impression d'avoir affaire à différents auteurs et même éditeurs !
On commence avec un premier chapitre sur l'univers, l'astronomie clairement raté : des approximations, des répétitions, des phrases d'une lourdeur (p. 34 : "[les astres, les étoiles] sont des boules de gaz, groupés en associations et amas, allant jusqu'à plusieurs centaines de milliers pour former ceux-ci." ; même page : "on distingue plusieurs sortes d'étoiles en fonction du fait de leur masse ou de ce qu'elles ont brûlé comme énergie." ; p. 47 : "Pour toutes ses couches, de la plus éloignée, le noyau, à la plus lointaine en hauteur, l'atmosphère interagit entre elles jusqu'à ce qu'on puisse parler du 'système Terre' ." Quelqu'un pour m'expliquer ?) Allez, pour le plaisir, on continue un peu, même page, un peu plus loin : "Mais, plus unique que tout, et en fonction de nos connaissances, la Terre est la seule dans la galaxie à abriter la vie." Non, non, la vie n'apparaît pas "en fonction de nos connaissances"... dire plutôt : "dans l'état actuel de nos connaissances, on sait que". Aussi... même page, décidément, c'est une merveille, un tableau est intitulé "Les étoiles de la plus proche à la plus lointaine". Et on a dix pauvres entrées, de Proxima Centauri à 4,2 années-lumière, à Canopus située à 310 années-lumière. L'article défini suppose qu'il s'agit là d'une liste exhaustive. Et donc, sont-ce là "les" uniques dix étoiles dans notre galaxie ? Est-ce le recensement complet des étoiles dans l'univers entier ? On ne sait pas, et on se dit qu'en terme de travail effectué par des universitaires, ça manque de précision.
Les auteurs seront plus à l'aise plus loin sur d'autres thèmes. Mais pourquoi prétendre à un ouvrage de culture générale si on ne prend pas au sérieux les paragraphes sur les sciences ? Ils prennent deux, trois pages à tenter de nous expliquer les différences entre astrophysique, cosmologie, planétologie, exobiologie, etc. Ça pourrait ne pas être inintéressant mais premièrement les explications ne sont pas claires du tout, et deuxièmement quand on est un parfait néophyte (néophyte à qui s'adressent prioritairement, surtout en science, les bouquins de culture gé), on se fout bien des différences subtiles entre ces disciplines-là ! On veut qu'on nous donne envie d'aimer, comprendre les bases de la gravitation, de la relativité générale, qu'on rende ça un peu magique, et ça l'est, ce que ça implique, les enjeux, les applications !
Le chapitre suivant sur les continents, la démographie, les langues, les explorateurs, est un peu mieux organisé et même formulé. Mais, demeurent ces coquilles, ces phrases alambiquées qui rendent la lecture désagréable : p. 110, on nous explique pourquoi un certain Portugais baptise le fleuve Amazone d'un certain nom, au début du XIVe siècle… donc avant même la découverte européenne du continent américain.
Viennent ensuite, p. 149, "les figures des grands rois (...) de Clovis à Napoléon Ier." Tiens, j'ignorais que Napoléon fût un jour roi de France. P. 155 : "Ledit empereur [Charlemagne] quitte peu après la basilique Saint-Pierre dans un état de grande fureur, cependant il n'en peut mais." N'attendez pas la fin de la phrase, il n'y en aura pas.
Avouez qu'à un moment, on a du mal à prendre la chose au sérieux.
C'est au tour du chapitre sur les "Dames de nos pensées". Nos pensées à nous les hommes, évidemment. Et ça commence ainsi, p. 170 : "Que seraient les grands hommes sans les femmes qui les ont faits à leurs côtés ? Bien peu de choses, probablement." Ça fait quand même un peu macho, non ? Et puis on parle de Victoria Ire, qui régnait seule sur le plus grand empire du monde, de Catherine II de Russie ! Elles étaient des reines et des impératrices au même titre que nos Louis ou nos Napoléon ! Pourquoi les renvoyer à cette vision médiévale de "dames de nos pensées", objet des fantasmes des hommes ?
Bon, des chapitres sont quand même intéressants, sur les palais, les guerres méconnues, le legs des civilisations antiques. Ce dernier met particulièrement en évidence comment les cultures anciennes ont influencé les modernes, dans le temps mais aussi dans l'espace. Les frontières culturelles, linguistiques ne sont nullement arrêtées ni fixées à jamais, n'en déplaise à certains.
La ville de "Suze" (p. 225) m'a fait beaucoup rire. Mais j'ai d'un coup ravalé mon rire page suivante devant les erreurs de dates et les inversions de paragraphes destinés à nous décrire les guerres puniques, si bien qu'on ne comprend pas pourquoi Carthage continue de combattre après avoir été détruite... Ça n'a pas été relu, ce n'est pas possible ! Franchement c'est agaçant et ça fait perdre à force toute crédibilité au livre et à l'éditeur.
Loin de moi l'idée de déconseiller ce livre, on y apprend quand même des choses évidemment, mais attention au travail éditorial ! Une seconde édition où on aura corrigé les fautes, fait quelques réécritures et ce sera un bon livre. En attendant, j'avoue m'être arrêté avant la fin, ma lecture étant devenue un jeu du "cherche l'erreur" plutôt qu'une marche vers la connaissance et le savoir. Merci à Babelio et aux éditions des Belles Lettres pour cet envoi.
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Je n'avais jamais lu de livre de "culture G", que je considérais comme un accessoire réservé aux étudiants rompus au bachotage, ou à quiconque chercherait "à faire semblant" de savoir quelque chose. Une bonne dose d'a priori négatifs donc, et c'est pourquoi ma curiosité l'a emporté quand on m'a proposé de faire une lecture et une critique de cet ouvrage pendant l'été.

Prête à me prouver que j'avais bien tort de mépriser ce genre de bouquin, j'ouvre donc le livre, et immédiatement je comprends qu'on n'est pas là "pour faire semblant" : c'est sérieux, approfondi, académique, très "français" on pourrait dire, malgré pas mal de coquilles de dates et de grammaire. Et pour autant, facile à lire, et le plaisir de auteurs à partager leur savoir transparait à chaque page.

Une fois feuilleté, je me mets à lire. Mais comment lire un tel objet? Lire de la première à la dernière page ne semble pas avoir beaucoup d'intérêt. Je décide de picorer, et d'aller lire les chapitres qui correspondent aux sujets qui m'intéressent.
Je parcours le sommaire (très complet), et j'ouvre à la page "économie" : déception. 3 pages en tout et pour tout dans le livre, bien dénommé "Un peu d'économie", c'est squelettique, aucune notice biographique, 6 définitions essentielles certes, puis 2 paragraphes, un sur les cycles économiques (pourquoi pas?), et un sur le vrai-faux prix Nobel d'économie, on est en plein dans le côté "vernis", voire "anecdote", même pas une page sur l'histoire économique, même condensée. Je comprends que loin d'être une somme, ce livre a plutôt était pensé dans un esprit d'échantillonnage, approfondissant certains petits points, et laissant de grands thèmes entiers dans l'ombre. Quoi de plus normal pour un livre de 400p à peine?

J'avoue que je laisse un peu le livre de côté. Je le trimballe en vacances, et à l'occasion d'une question sur la Grèce antique, nous lisons en famille les sous-parties dédiées à la guerre de Troie et autres. le sommaire est complet, mais le découpage en chapitres aux thématiques larges et de longueurs inégales fait qu'on doit parcourir à peu près tout le sommaire détaillé pour trouver un sujet précis. Une fois trouvé, rien à redire, c'est intéressant, compréhensible par les adolescents, court, à l'essentiel.

Je reprends mon picorage, et je lis avec grand plaisir quelques pages sur les langues, y compris un approfondissement très intéressant et inattendu sur les langues universelles inventées au XXème siècle, par exemple. Ou bien des connaissances agrémentées d'anecdotes (qui aident à la mémorisation je trouve), sur les villes et les fleuves sacrés. Il y a des redites surprenantes, comme la vie du Docteur Livingstone, évoquée dans plusieurs sous-parties et encadrés, mais à chaque fois sa mini biographie intègre un élément nouveau, tout en répétant des choses déjà écrites à la page précédente. Cela incite à lire un minimum de pages à chaque fois!
Je n'ai peut-être pas encore lu l'ensemble du livre, mais en ouvrant une page au hasard, je lis les suivantes et je finirai bien par arriver au bout.

En conclusion : le mot "été" dans le titre n'est pas innocent, on est sur un rapport très "vacancier" au livre, il s'agit de se faire plaisir, sans pour autant sombrer dans la facilité ou la vulgarité (comme c'est souvent le cas des livres "de vacances").
Ce n'est ni un ouvrage de référence, encore moins un manuel, mais c'est parfait pour lire quelques minutes par-ci, par-là, se remémorer quelque chose qu'on connaît déjà, ou découvrir un sujet nouveau et inconnu. On ressent le plaisir des auteurs à partager et leur grande maîtrise de la pédagogie. Leur "patte" se ressent bien dans l'échantillonnage des sujets les plus approfondis. le lecteur n'a peut-être pas toujours les mêmes attentes et s'expose à de petites déceptions, mais il découvrira aussi des sujets auxquels il n'aurait pas pensé, et c'est tout l'intérêt de ce livre!

(ce livre m'a été offert par l'éditeur pour en faire une critique)
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