Ce fervent catholique, champenois d'origine, professeur d'école libre dans la région bordelaise après la séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905, n'était pas destiné à une carrière politique. Sa rencontre avec l'abbé Berger lui donna la vocation pour se lancer en politique au sein de la Fédération Nationale Catholique.
Il se révéla être un tribun de premier ordre captivant son auditoire.
Peu attiré par les mondanités, il se passionnait pour les papillons, dont il avait une magnifique collection.
Elu député de la Gironde en 1932, il participe aux manifestations antiparlementaires de cette époque.
Il fut, en 1939, pacifiste et germanophone et vota les pleins pouvoirs à Pétain en juillet 1940.
A partir de l'invasion de l'URSS par l'Allemagne nazie en juin 1941, il soutînt l'occupant sans limite.
Il rejoint la Milice en 1943.
En janvier 1944, il devient ministre de l'Information et de la Propagande.
Captivant les foules, il devient l'orateur vedette de Radio Paris (station radiophonique collaborationniste, au sujet de laquelle Pierre Dac dira sur les ondes de Radio Londres "Radio Paris ment, Radio Paris est allemand") et déverse sa haines contre les Juifs, la Résistance et le général
De Gaulle.
S'en prenant à Pierre Dac : "Qu'est-ce-que la France pour lui ?" demande Henriot, Pierre Dac étant juif. En réponse Pierre Dac lui demande de se rendre au cimetière du Montparnasse où est enterré son frère, mort pour la France en 1915 et il lui réplique "Vous, sur votre tombe, on lira mort pour Hitler, fusillé par les Français. Bonne nuit, Monsieur Henriot, dormez bien."
Le 28 juin 1944, un commando de résistants, tente de l'enlever dans les locaux de son ministère, mais Henriot se débattant, il est abattu.
Il aura des obsèques nationales en présence de membres du gouvernement de Vichy et de dignitaires nazis présents à Paris.
Une biographie bien documentée.