AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 87 notes
5
8 avis
4
11 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
TC Boyle est un auteur que j'affectionne beaucoup, j'aime son style et son écriture. Je les ai retrouvés dans ce livre, malheureusement, c'est ici le fond du sujet qui n'a pas réussi à m'emporter.
L'auteur fait ici le choix d'explorer les premiers essais du LSD dans la société américaine dans les années 60, et notamment dans le milieu universitaire. Pour cette histoire, l'auteur mêle réalité et fiction, avec un couple imaginaire, et des personnages plus réels comme Tim Leary, un professeur universitaire ayant existé et presque fondé une mini secte autour du LSD. Si Fitz et Joannie ont eu toute ma sympathie (ou presque), j'ai trouvé le professeur détestable, encore plus sachant que tout cela tenait du réel.
Bref, ici c'est un sujet qui ne m'a pas parlé, du coup je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, mais il est certain que ce ne sera pas ma dernière rencontre avec cet auteur.
Merci aux éditions Grasset et à Netgalley pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          140
Cambridge, 1962. le professeur Timothy Leary poursuit les études d'Albert Hofmann sur le diéthylamide de l'acide lysergique, mieux connu sous le nom de LSD. Chéri par ses élèves et amis, qui participent à chacune des soirées qu'il donne et où ont lieu, chaque fois, de nouvelles expériences, Leary est convaincu de la portée de ses études sur le psychisme humain. Ce qui ne l'empêche pas de laisser l'alcool couler à flots lors de ses « réunions », où flirtent ses invités.
Fitz est un étudiant appliqué, poussé par sa curiosité et son souci de plaire à son mentor et directeur de thèse. Aussi fréquente-t-il régulièrement les petites sauteries de Leary, accompagné de sa femme qui, grisée par cette ambiance insolite, tente de se montrer plus tempérée. Rapidement, l'attrait que représentent Leary et ses projets dépasse la raison, et Fitz le suit tête baissée dans ses travaux « scientifiques »… à ses risques et périls, et au détriment de sa famille.

Si l'introduction m'a emballée – Hofmann y apparaît comme humble, sympathique et passionné –, j'ai déchanté en rencontrant Timothy Leary. Je connaissais l'homme de sciences pour avoir survolé certains de ses essais, au demeurant intéressants, mais peu abordables, et ainsi entouré de sa cour, existant à travers l'admiration d'illuminés qui gravitent autour de lui en quête d'un monde « meilleur », il est détestable. J'ai mis mon aversion de côté au contact de Fitz qui lui, n'est pas un mauvais bougre. On a plaisir à le suivre et à s'immerger en sa compagnie dans cet épisode de l'histoire des drogues, mais à de nombreuses reprises, j'aurais voulu intervenir et lui ouvrir les yeux sur son tempérament trop influençable, qui peut agacer. L'évolution de cette histoire est parfois prévisible, mais Voir la lumière est un roman richement documenté, très bien écrit – et très bien traduit –, un voyage aussi sombre que coloré dans une époque brillamment reconstituée, une époque d'autres possibles, où la vie en communauté (ici du Mexique à New York) avait le vent en poupe. Peuplé de noms célèbres, T.C. Boyle y laisse une belle place aux protagonistes, Fitz et Joanie, personnages fictifs habilement intégrés au récit, et derniers détenteurs d'une morale qui ne résistera pas à la fièvre psychédélique. La découverte pour moi d'un grand écrivain américain que je retrouverai certainement au détour de sa longue bibliographie.
Commenter  J’apprécie          70
J'avoue avoir été intriguée par la couverture de ce roman dans le catalogue NetGalley, on peut dire qu'il tape à l'oeil. Elle est aussi parfaitement en lien avec le roman qui parle des travaux sur le LSD dans les années soixante par le professeur Leary à l'Université de Cambridge. Ce dernier va entraîner Fitz, son étudiant en thèse, dans ses expérimentations en groupe de cette nouvelle drogue qui vont vite ressembler aux rassemblements d'une petite secte.
Je n'en dis pas plus sur l'histoire, vous le découvrirez vous-même ! le pitch de ce roman m'avait attirée, comme la couverture, en étant aussi intéressée par la facette historique sur la découverte des effets du LSD. Je ne connaissais rien des faits sur lesquels s'est basé T.C. Boyle pour ce roman. J'y ai découvert les recherches de Timoty Leary sur les effets d'une prise de LSD contrôlé et comment elle pouvait changer le comportement des individus et leur perception du monde. le début du roman est passionnant, le lecteur découvre la relation quasi paternelle entre Leary et Fitz alors que le protocole expérimental est mis en place. Il découvre aussi Joanie, la femme de Fitz, entraîné malgré elle dans la spirale de ces expérimentations. La relation entre Joanie et Fitz a une place à part entière dans le roman car, tandis que l'un va se perdre dans une quête sans fin, l'autre gardera la tête froide et regrettera sa vie d'avant et son couple uni. On est emporté par leurs trips hallucinatoires, du moins au début.
Après un premier quart prometteur, j'ai commencé en effet à m'ennuyer, attendant que le roman décolle réellement et malgré la belle plume de l'auteur, je n'ai pas réussi à être embarquée dans ce roman jusqu'à la fin. Les quelques longueurs et la sagesse de l'auteur par rapport à un thème exaltant auront eu raison de mon enthousiasme du début et je referme malheureusement le livre un peu déçue…
Commenter  J’apprécie          50
T.C. Boyle (Tom Coraghessan Boyle) est un écrivain et romancier américain né en 1948 à Peekskill dans l'Etat de New York. Depuis 1978, il anime des ateliers d'écriture à l'Université de Californie du Sud et vit près de Santa Barbara, dans une maison dessinée par l'architecte Frank Lloyd Wright. Il est l'auteur de plusieurs recueils de nouvelles ainsi que de nombreux romans. Voir la lumière, vient de paraître.
Roman, certes, mais largement basé sur des faits strictement réels inspirés des expériences de Timothy Leary, « le pape du LSD ». Un personnage incontournable de la contre-culture des années 60'. Rappel (avec l'aide de Wikipédia) pour les jeunes lecteurs : Timothy Francis Leary (1920-1996) est un écrivain américain, psychologue et militant pour l'utilisation scientifique des psychédéliques. Il est le plus célèbre partisan des bienfaits thérapeutiques et spirituels du LSD. A Harvard en 1960, Leary s'associe avec Richard Alpert et entreprend avec ses étudiants des recherches sur les effets de la psilocybine, puis sur le LSD, un psychotrope fourni alors par les laboratoires Sandoz. Il affirme que le LSD, correctement dosé, sous surveillance d'un professionnel, peut changer radicalement le comportement et ses recherches ont pour but de trouver, grâce à l'expansion de conscience, de meilleurs traitements pour l'alcoolisme, de réhabiliter les criminels et de dynamiser la libido. Plusieurs participants à ses recherches disent avoir vécu des expériences mystiques et spirituelles profondes, qui, prétendent-ils, ont changé leur vie d'une façon très positive.
Tous ces éléments sont dans le livre et servent de décor aux « aventures » que vont vivre Fitz, sa femme Joanie et leur fils Coney. Fitz, prépare sa thèse sous la houlette de Leary (Tim) tout en bossant comme psychologue scolaire tandis que sa femme occupe un petit emploi à la bibliothèque de Harvard pour payer les factures. Bien vite il se trouve intégré dans un groupe restreint – le premier cercle – de volontaires pour participer aux expériences de Tim sur la psilocybine. de Boston la petite tribu émigrera au Mexique avec femmes et enfants pour pousser plus loin encore l'expérience avec du LSD. Expulsés du pays pour atteintes aux bonnes moeurs, ils se retrouvent tous dans un manoir sur une propriété à deux heures de route de New York. La situation va alors prendre une ampleur dépassant leurs prévisions, les amis qui débarquent pour des fêtes géantes, la police et la presse qui leur collent aux basques… telles sont les grandes lignes factuelles de la trame de l'intrigue.
Mais le plus intéressant réside dans l'évolution psychologique du couple Fitz/Joanie où, finalement, l'épouse est le personnage le plus attachant. Au départ l'expérience était sensée élargir la conscience des participants, leur montrer que la vie peut être autre chose que ce que notre perception du monde nous en montre, que notre moi intérieur libéré du carcan de la pression sociale et culturelle pourrait - si toute les conditions étaient réunies, grâce au LSD - nous permettre d'atteindre la vision ultime, voir la Lumière. Expérience mystique absolue. Arriver à ce but passe par différentes étapes comme la libération sexuelle ce que le groupe va tester, se défaire des idées conventionnelles, aller les uns avec les autres selon ses désirs.
Nous sommes dans les années 60, ne l'oublions pas, et pour Joanie l'expérience lui fait comprendre qu'elle menait jusqu'alors une vie étriquée, petit job, travaux de la femme au foyer, éducation des enfants… cette « nouvelle vie ravalait la précédente au rang de vieux tapis élimé. » Oui, Joanie participe aux expérimentations mais elle gardera toujours les pieds sur terre contrairement à Fitz qui s'abandonne et se perdra dans ce trip quand la jalousie va venir lui faire perdre la raison : amoureux obsessionnel d'une jeunette qui n'en fait pas grand cas, plus rien n'aura plus d'importance que cette gosse, ni femme, ni fils.
L'écrivain ne juge personne, ne tire pas de moralité de cette histoire, l'expérience du LSD est-elle positive ou négative ? Il laisse le lecteur en décider au vu des faits. L'amour libre devait nous libérer de la jalousie, pour Fitz c'est tout le contraire. Cette drogue devait ouvrir des niveaux de conscience, pour Joanie c'est vrai, elle a pris conscience de sa vie étriquée, d'avoir dû abandonner ses études quand elle est tombée enceinte et l'on peut supposer qu'elle va y remédier dans le futur.
Alors, bon roman oui, mais néanmoins un peu décevant pour T.C. Boyle. Outre son talent pour raconter des histoires, il prend le parti ici de ne pas forcer le trait sur les visions hallucinatoires sous l'emprise des drogues, c'est très discret et sans exagérations comme on a pu le lire ailleurs. Boyle connait son sujet c'est certain (ex-toxico dans sa jeunesse) et n'a pas besoin d'en rajouter ; de même, si libération sexuelle il y a, les lecteurs un peu prudes ne seront pas heurtés. Mais à ces bons points, à contrario et c'est tout le paradoxe de ce roman, alors qu'on pouvait s'attendre à des extravagances brillantes et déjantées au vu du sujet, l'écrivain reste finalement très sobre, oserai-je dire un peu terne et éteint ? On attendait une explosion de couleurs, on se retrouve avec un pastel. La supposée folies des années 60 n'était-elle qu'une transposition modernisée du vieux monde d'avant ?
Commenter  J’apprécie          50
J'ai difficilement fini ce livre ! Trop long,pas beaucoup d'action. En lisant le résumé je m'attendais à autre chose ! Les périodes de trip ne sont pas assez détaillé ! Je me suis beaucoup ennuyée pendant cette lecture ! Dommage car le sujet me plaît beaucoup ! il n'est pas assez approfondie !
Commenter  J’apprécie          20
Une immersion dans la découverte du LSD par des professeurs et étudiants de Harvard que j'ai trouvé peu à peu barbante.
J'ai apprécié l'idée mais pas forcément comment elle a été traitée. de la façon dont ça débutait, il est vrai que je m'attendais à une sorte de descente aux enfers. Il est vrai en effet que ces pontes de l'université la plus prestigieuse des Etats-Unis ont fini par perdre tout leur crédit, mais je m'attendais peut-être à du plus trash.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (221) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
438 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}