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3,48

sur 100 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Livre lu dans le cadre de la Masse Critique du mois de mai.

Je remercie en premier lieu Babelio et les éditions Mnémos pour ce livre. Depuis mon arrivée sur ce site, je me suis sélectionnée pas mal de bouquins à lire ou en pense-bête. Celui-ci en faisait parti mais je n'avais pas encore sauté le pas pour l'acheter, ce qui est maintenant chose faite grâce à cette Masse Critique.

Ce livre est une réédition revue et corrigée par l'auteur. La nouvelle couverture est très belle, toute en noir et blanc, où on voit une femme au visage décidé une arme blanche à la main.

Surtout, ne lisez pas la préface car elle spoile pas mal sur l'histoire de ce tome et me fait plus penser à une critique/avis du livre en lui-même.

D'habitude quand je lis un bouquin, je n'ai aucun mal à faire un début de critique dès les 50 premières pages pour donner mes premières impressions sur l'histoire, les personnages, l'univers créé ou encore l'écriture de l'auteur. Mais pour ce livre, l'atmosphère générale est difficile à cerner. L'univers est glauque voire malsain suivant les situations. Les personnages sont froids et distants même si j'ai toujours hâte de savoir ce qu'il arrive à Théodora, un des personnages principaux.

Nous la voyons évoluer dans un univers violent et pervers, où on n'a néanmoins pas l'impression d'être un voyeur. Elle est, elle-même, très froide vis-à-vis des autres et même de ses amantes. On dirait qu'elle ne voit les gens que comme des coquilles vides sans âme et qu'elle vole au-dessus d'eux en essayant de ne pas suivre sa Destinée.

Grâce à une de ses rencontres, elle deviendra néanmoins un peu plus humaine par rapport aux enfants et à son 'collègue', Tigran. Par un concours de circonstances pas si fortuit que ça, Théo se retrouve à collaborer avec lui sur une affaire pour le moins lugubre, des jeunes enfants sont retrouvés morts en ville après avoir été torturés et violés.

Le second personnage principal est Alessio, le prince d'Arachnae, l'île où vit Théodora. Il apparaît relativement peu en début de tome et on ne comprend pas bien quel est son but. Il s'intéresse beaucoup à Théodora, sans que l'on sache réellement pourquoi, il s'entretient souvent avec le maître d'armes de celle-ci. du peu que l'on sache de lui, c'est qu'il essaye de se maintenir sur son trône et de garder sa famille en vie. Avant qu'il n'accède au trône, Arachnea n'était gouverné que par des femmes, celles-ci secondées par les Moires, de puissantes sorcières et tisseuses de toile. Cette cité m'a d'ailleurs fait penser à 'Terre des Origines' d'Orson Scott Card.

Les personnages sont assez peu décrits, à part si Théo ou Tigran les détaillent lors de leurs rencontres respectives. Ainsi pour certains, il faut un moment pour savoir s'il s'agit d'un homme ou d'une femme car les noms sont assez trompeurs. Ce sont souvent les faits et gestes des personnages qui les décrivent le mieux.

En mon sens, il nous manque un lexique pour les mots inventés par l'auteur pour son univers, comme lamia, empure et Magister car ils sont peu expliqués, mais également une carte qui nous permettrait de situer Arachnae, le Labyrinthe ou les différentes provinces dont nous parle le prince Alessio. C'est assez difficile d'imaginer les distances entre les différentes villes ou encore les différents recoins du Labyrinthe, un des quartiers les plus sombres d'Arachnea où se passe la plupart des rebondissements de ce tome.

Trois histoires différentes s'entremêlent dans ce tome, la première étant l'enquête menée conjointement par Théo et Tigran. Dans cette enquête s'intercalent également une affaire de sorcellerie et cannibalisme découverte par Ornella, une ancienne amante de Théo, et la lutte de pouvoir entre le prince Alessio et les Moires. Une fois la première enquête terminée et classée, nous enchaînons sur les deux autres en voyant apparaître de nouveaux personnages et disparaître certains.

Différentes émotions se bousculent en nous au fil des pages : la colère, la tristesse, l'écoeurement, le désespoir... le moins que l'on puisse dire, c'est que Charlotte Bousquet arrive à nous entraîner dans un monde bien étrange et lugubre sans que l'on ne rechigne trop à la suivre grâce à sa fluidité d'écriture et même si l'on n'arrête pas d'alterner entre les 3 histoires par petits bouts de chaque. de quoi s'y mélanger les pinceaux si on n'est pas assez concentré à la lecture.

La deuxième enquête est résolue moins de 100 pages avant la fin. Celle-ci a néanmoins été semée d'embûches pour Théodora et Ornella malgré l'aide de magiciens puissants.

Je me suis longtemps demandée comment ce tome allait se terminer par rapport à la dernière histoire sur le jeu des pouvoirs. Beaucoup de personnages s'y mêlent et ont différentes ambitions, plus ou moins contradictoires suivant les membres d'une même famille. Il a été un peu difficile de suivre les volontés de chacun, les jeux politiques ne sont pas mon dada...

Je trouve néanmoins dommage que pour certains personnages mêlés au complot, la fin du tome nous soit contée par la lettre d'un espion au prince. J'aurais aimé plus de précisions sur ce qui s'était réellement passé. Cette fin-là a été un peu bâclée à mon goût.

Malgré tout, j'ai bien apprécié la lecture de ce tome même si je ne comprends pas pourquoi il y plusieurs tomes à cette série. Ce volume se suffit à lui-même, toutes les réponses nous sont données. À moins que les autres tomes partent à l'aventure avec d'autres personnages. C'est bien dommage car j'aimais bien suivre Théodora malgré son manque évident d'humanité et son impassibilité à toutes épreuves quelque soit les évènements. À voir donc si je me laisse tenter par la suite de ce cycle.

Le style de l'auteur est néanmoins agréable et fluide malgré toutes les horreurs qu'elle nous décrit, par moment il faut avoir l'estomac bien accroché. Je comprend mieux maintenant pourquoi cette série appartient à la dark fantasy, l'univers est sombre et violent... À voir si je lirais d'autres séries dans ce genre de la fantasy, cela dépendra beaucoup de l'écriture de l'auteur, je pense !!

Je n'aurais qu'une dernière chose à dire à propos de ce livre, c'est qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains. Sinon, c'est une question de point de vue et chacun ses goûts ^^ !!

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Avec ce premier tome de la trilogie « l'Archipel des Numinées », Charlotte Bousquet nous plonge dans le quotidien d'Arachnae, cité tentaculaire gouvernée par la famille Sforza, eux-même sous la coupe des Moires, trois magiciennes qui, comme leurs homonymes mythologiques, tiennent entre leurs mains le fil du destin de tous. On y suit les enquêtes menées en parallèle par la jeune et téméraire Théodora et le désenchanté Tigran, capitaine de la milice, dans ce quartier de perversion et de corruption qu'est le Labyrinthe. La plume de Charlotte Bousquet est très agréable, fluide et sans fioritures, et c'est ce style particulier et reconnaissable entre mille qui fait une grande partie du charme du roman. Les quelques poèmes insérés dans l'ouvrage et destinés à nous donner un aperçu de la production artistique de la cité ne font que renforcer ce sentiment et sont particulièrement appréciables.

L'intrigue quant à elle se révèle rapidement passionnante et c'est avec une excitation croissante que l'on suit l'avancée de l'enquête de nos deux protagonistes et les multiples rebondissements de l'histoire. le plus grand atout du roman reste toutefois l'univers sombre et corrompu dépeint par l'auteur qui créé dès les premières pages une ambiance très particulière, presque dérangeante, à tel point que l'on a parfois besoin de poser le livre afin de reprendre son souffle devant la noirceur et l'intensité de certaines scènes. Les personnages sont également tous très intrigants de par leur complexité et la grande part d'ombre qu'ils dissimulent. C'est le cas notamment de l'impénétrable femme assassin Valia ou encore du prince Alessio Sforza, mais aussi de l'héroïne elle-même. Un roman et un auteur qui ne laissent pas indifférents et que je me ferai un plaisir de continuer à découvrir.
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Arachnae est le premier tome de la trilogie de Charlotte Bousquet L'Archipel des Numinées. Les deux suivants sont Cytheriae et Matricia.

Dans la ville d'Arachnae, à la fois magnifique et sordide, des cadavres d'enfants, torturés et violés, sont retrouvés. Notre héroïne, Théodora, travaillera de concert avec le Capitaine Tigran Gracci pour mettre la main sur les coupables. Une enquête qui les mènera loin dans l'horreur ... jusque dans les réunions aussi secrètes qu'horribles d'un culte démoniaque.

Plusieurs choses m'ont beaucoup plu dans ce livre. Tout d'abord la ville d'Arachnae, bien sûr, personnage à part entière, richement décrite.

J'ai bien aimé aussi découvrir la religion, inspirée par la mythologie grecque, de cette contrée imaginaire dans laquelle les Moires (Clotho, Lachésis et Atropos) représentent la Triple Déesse. Celles-ci sont chargées de conseiller et guider le prince régnant (qui est en fait le plus souvent une femme, mais pas à Arachnae au moment où se déroule l'histoire) ; à défaut elles peuvent également lui mettre des bâtons dans les roues, voire chercher à l'éliminer ...

Cette religion fait la part belle au féminisme. J'ai trouvé que cette idée de Trinité féminine était un joli pied-de-nez à la religion catholique, qui a sa propre Trinité ... résolument masculine. de façon générale, on constatera avec plaisir que les femmes sont à l'avant de la scène dans Arachnae, et ce n'est pas la superbe illustration de couverture d'Elvire de Cock qui nous dira le contraire.

L'histoire également est très prenante, tout au moins jusqu'aux deux tiers de l'ouvrage. En effet, je ne suis pas arrivée à me replonger dans le récit à partir du moment où une partie de l'intrigue a trouvé sa résolution. C'est vraiment dommage car j'étais très enthousiaste au début mais la suite de l'histoire n'a pas réussi à recapter mon attention.

Un avis en demi-teinte donc mais sur fond de bonne impression car ce roman a de grandes qualités.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Ce livre m'a tout de suite attiré au premier regard. Nouveauté dans les rayonnages de la bibliothèque, bien mis en évidence. le titre a tout d'abord capté mon attention avant que je ne la reporte sur la couverture belle, simple. Ce n'est qu'après que je me suis intéressée au résumé. Accrocheur. Ma curiosité a été piquée au vif. Je l'ai donc emprunté sur le champ et dès mon retour à la maison, je me suis installée confortablement sur le canapé pour commencer ma lecture, plonger dans le monde ô combien cruel d'Arachnae.

La plume de l'auteur est agréable malgré l'horreur ambiante qu'elle décrit à merveille, c'est certain. Une histoire intéressante à laquelle il faut s'accrocher tant bien que mal car on est vite fait d'être perdu tellement il y a d'endroits différents et de nombreux points de vue pour beaucoup de personnages: Theodora l'héroïne principale; Fausta, son maître; les Moires, la voix des dieux, qui sont les vraies maîtresses d'Arachnae, qui contrôlent le royaume et font de la famille royale (entre autres) des marionnettes; le capitaine de la milice, Tigran; la reine; le prince d'Arachnae, Alessio...

On est sur tous les fronts, sur plusieurs intrigues qui se rejoignent toutes à un moment donné: d'un côté, les complots à la cour et de l'autre, les meurtres d'enfants... horrible, c'est franchement dégueulasse ce qu'on leur a infligés, j'étais choquée... j'en frémis encore. le monde d'Arachnae est sombre, ultra violent, monde dans lequel il faut lutter à tout instant, où seuls les plus forts survivent, où les meurtres, les jeux d'argent, les combats, la prostitution, les enlèvements, les cultes démoniaques, le cannibalisme, les machinations et bien d'autres choses affreuses existent... et c'est alors très difficile d'imaginer le bonheur, la paix et l'espoir en ce bas-monde.

Ce livre peut rebuter, c'est certain. Moi-même, j'ai pensé à arrêter net ma lecture tellement ça devenait compliqué et surtout, insoutenable à certains moments. Mais j'ai continué car les complots, les intrigues en valent la peine, on ne s'ennuie pas mais surtout à cause du personnage de Theodora que j'ai beaucoup aimé: orpheline, homosexuelle, dure à cuire, qui sait se battre, choisie par les dieux (tout est décidé à sa place, les situations dans lesquelles elle se retrouve ne sont pas le fruit du hasard), douée dans tout ce qu'elle entreprend, qui sait faire en sorte que les autres l'apprécient pour cacher qui elle est vraiment, professeur dans l'art du combat, qui a également des pouvoirs de divination qui lui seront utiles tout au long de l'histoire... mais aussi du personnage de Tigran, avec qui elle va faire équipe pour enquêter sur les disparitions et meurtres d'enfants...

Un bémol: j'ai trouvé ça nul qu'un des personnages principaux meurt à la fin (je ne citerai pas le nom), il avait vraiment sa place au sein de l'histoire et j'aurais aimé en apprendre plus sur lui.

En résumé, un bon livre, une histoire bien ficelée qui tient la route de bout en bout; des personnages tous plus différents les uns que les autres, intéressants et liés par le destin; des complots, des intrigues pour que ne pointe pas l'ennui; une ambiance glauque à souhait; des petites touches de fantastique... Hé hé! Comme quoi, les écrivains français peuvent aussi faire de la bonne fantasy... de la fantasy bien noire.
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J'ai été happée par un univers riche, par une intrigue inquiétante, et par des histoires alambiquées, je me suis sentie bouleversée et assez perdue.


En effet, il est un fait indéniable, Arachnae a été pour moi une lecture loin de tous mes choix littéraires habituels. Un roman original, très particulier qui m'a plongé dans un univers noir. Et noir est peut être encore trop pale pour décrire l'atmosphère qui règne dans ce récit.


Nous entrons ainsi, avec cette histoire, dans le genre "dark fantasy".


Nous suivons différents personnages à travers une narration à la troisième personne, et un point de vue omniscient. Nous allons et venons en différents lieux, passons d'un personnage à un autre, poursuivons notre lecture avec angoisse et appréhension, témoins impuissants de certaines horreurs. Il est sujet ici d'enquête, de meurtres et de barbaries qui se multiplient, d'intrigues de pouvoir qui se referment au fur et à mesure de la lecture.


Une probable héroïne:
Théodora est ce qui se rapproche le plus d'une héroïne, nous la suivons un peu plus que les autres à travers son enquête et ses tourments personnels. Jeune assistante du maître d'arme de l'Académie, elle s'essaie à tous les vices, le soir dans les endroits sordides de la ville. le jeu, l'alcool, l'ambroisie, et les partenaires... Impossible pour elle d'assumer son destin, ni de rester fidèle en amour. Elle néglige ainsi ses talents de bretteuse, ses dons de divination, et surtout son amante la belle Ornella.


Une intrigue de pouvoir:
Pendant ce temps le Prince d'Archnae, Alessio, tente de déjouer les trahisons, et de gouverner la cité avec les Moires. Les Moires sont ces magiciennes conseillères qui ont une certaine influence sur le pouvoir. Alessio déteste ouvertement ces trois femmes, les méprise, se sert de tout le monde, y compris de son épouse et de ses enfants pour régner en maître absolu. Il est question ici de lutte entre le masculin et le féminin. Dans ce roman, les femmes ont une place prédominante dans le pouvoir, elles occupent les plus hauts postes, princesse héritière, gouverneur, maître espion, etc. Ainsi, dans l'univers imaginé par l'auteur, les femmes dominent, de bout en bout, et l'homme n'a qu'une valeur de figuration. Avec le Prince Alessio, ce pouvoir ancestral des femmes est menacé.
Cela étant les enjeux "politico-magiques" d'Aracnae m'ont pas mal échappés par manque de détails , d'informations me permettant de comprendre son fonctionnement.


L'intrigue:
Parallèlement la cité connait des jours sombres, une série de meurtres d'enfants, de tortures indescriptibles ont lieu sur l'autel d'un culte démoniaque...
Théodora se retrouvera au coeur de l'enquête pour arrêter cette barbarie. Elle plongera dans les affres d'une cité complètement débauchée et sinistre. de bordel et bordel elle ira à la rencontre de tous les vices, les injustices, les malfaisances qui ont lieu en toute impunité.
Dans ce roman nous plongeons dans une tragédie urbaine qui fait froid dans le dos, sous fond de fantasy. Aucune description ne nous sera épargnée, les lieux sordides ou les tortures infligées à des enfants. de plus les thèmes abordés sont terribles. Nous sombrons progressivement dans l'univers de la prostitution, la pédophilie, l'esclavage, la drogue, la misère absolue, la puissance et la domination des plus riches sur les petites gens, les meurtres, les intrigues et les trahisons... "Les misérables" à cotés c'est du pipi de chat. Tout cela se dévoile sous une ombre magique de pouvoirs télépathiques étranges.
Dans cette enquête, le corps, les sentiments importent peu. Théodora et Ornella, héroïnes sur le terrain, auront à coeur de dénouer, déjouer ces horreurs. Elles n'auront aucun scrupule à se prostituer, à tuer, à tricher... Et c'est une véritable évolution subtile des personnages que nous suivons au fur et à mesure que l'enquête avance.


Vous l'aurez compris, mon petit coeur sensible de lectrice en a pris un coup. Dark fantasy est un terme encore trop faible pour ce genre que j'ai trouvé à la limite de toutes les horreurs humaines ou inhumaines.


L'écriture:
Cependant, Charlotte Bousquet maîtrise avec minutie son récit. Sait où elle nous mène, même si moi, j'ai été plus d'une fois perdue. Elle se délecte de nous faire souffrir à petit feu, comme un bourreau. A quoi bon suivre une héroïne de bout en bout, non elle alterne sans cesse, d'un personnage à un autre, d'une intrigue à une autre. Elle ne nous offre aucun bon sentiment gratuit, tout est dans l'urgence, la souffrance, les regrets... On est très loin du miel, on est dans le fiel. le récit est incisif et nous écorche. Les personnages étranges et insaisissables sont pourtant attachants.
Certes, il y a cette finesse d'écriture, ce registre soutenu, ce lexique bien choisi qui nous rappelle d'autres époques. Il y a des passages poétiques, des scènes de pièces théâtrales, des descriptions imagées de divinations... qui font que l'écriture est magnifique.
Enfin, je n'ai pu m'empêcher de retrouver cette atmosphère insaisissable et sombre de "L'assassin royal", autre titre incontournable de la fantasy, ou encore ces trahisons lugubres de pouvoir et de débauches que l'on peut lire dans "Le trône de fer" très en vogue en ce moment.
Charlotte Bousquet, n'empreinte rien à personne, son style est bien personnel. Elle nous dresse juste son roman dans la même veine de certains grands titres du genre.
Indéniablement "Arachnae" est un titre bien à part, une lecture très particulière. Certes elle m'a malmenée, mais je ne peux mettre en doute sa richesse et ses qualités narratives.

Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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L'univers dark fantasy est là, l'atmosphère aussi, très bien retranscrits, avec régulièrement les preuves d'une belle plume. C'est très noir, dur, âpre. Il y a d'excellentes idées dedans, pas toutes novatrices mais pour la plupart intéressantes.
La galerie de personnages en soi est des plus intéressantes, avec une vraie égalité dans les rôles entre hommes et femmes. Par contre leurs relations sont parfois mal exploitées, ou font montre d'évolutions sorties de nulle part et qui semblent du coup peu naturelles. Ça manque parfois d'empathie, d'impact, de coeur.
Les complots politiques et religieux sont passionnants à suivre, là où les intrigues policières sont à mon goût bâclées, vite expédiées, avec une utilisation de la magie bien trop pratique qui débloque soudainement la situation à plusieurs reprises.
Le rythme est vif, dynamique, on tourne les pages rapidement, et c'est peut-être un des problèmes, on reste parfois bien trop en surface, le roman aurait mérité bien plus de pages pour tout développer correctement et faire de ce bon livre un excellent livre.

Heureusement, les suites relèvent le niveau et méritent largement d'être découverte ! Mais mieux vaut commencer par celui-ci.
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Un roman de fantasy vraiment dark. Ici, pas de batailles sanglantes mais des intrigues politiques et des rituels maléfiques sur des enfants dans un univers cruel et inspiré par la renaissance italienne.
A priori, tous les ingrédients sont là, et ça fonctionne plutôt bien... mais j'ai trouvé qu'il y avait trop de distance entre le lecteur et les personnages. On sent qu'ils ont de la profondeur, mais celle-ci n'est pas assez exploitée du coup, on ne s'y attache pas. Et puis, pour moi, ce livre manquait sans doute d'un rayon de soleil pour alléger l'atmosphère pesante et noire.
Une oeuvre intéressante mais dure.
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Une jolie plume pour décrire un monde sombre et violent. J'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire et à m'attacher aux personnages, mais au fur et à mesure que l'intrigue se complexifie, j'ai été prise dans ses toiles. La fin laisse tout de même quelques pistes ouvertes donc la conclusion ne m'a totalement conquise. le plus réussi dans ce livre est certainement l'ambiance.
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Ce roman est le premier que je lis de Charlotte Bousquet qui a pourtant écrit une vingtaine de romans et qui est une auteure plutôt éclectique. Elle a publié des romans jeunesse, des écrits philosophiques mais ce roman se rattache à la dark fantasy.

On est dans un monde médiéval où la magie est connue et utilisée par beaucoup. La magie prend diverses formes: prescience, nécromancie, projection dans les éléments ou encore voir l'avenir. L'action se déroule dans la ville d'Arachnée qui est quasiment un personnage à part entière. C'est une grande ville, sombre avec beaucoup de quartiers différents et de criminalité. Elle est dirigée par le prince Alessio qui a remplacé l'ancienne reine sa soeur morte pendant son règne. La ville étant normalement dirigée par des femmes, il assure une régence. Il y a beaucoup de personnages liés au pouvoir et à la politique de la ville dans l'intrigue dont les Moires qui aident la dirigeante grâce à leur pouvoir de prescience.

Plusieurs intrigues sont menées en parallèle dans le roman: celle de la régence du pouvoir avec des conflits pour obtenir le pouvoir, celle d'une enquête sur des meurtres d'enfants et celle d'une secte adorant un dieu malsain. Les intrigues se rejoignent avec le personnage principal Théodora qui enquête sur les meurtres. L'univers du roman est vraiment très sombre. On hésite pas à y sacrifier son prochain pour le pouvoir, il y a beaucoup de morts et l'aspect malsain y est prédominant. Il est parfois dur de continuer sa lecture tant c'est sombre, il est parfois même nécessaire de faire une pause dans la lecture du livre. Cependant, l'intrigue est prenante et le rythme accrocheur et on est pris dans la lecture même si le début est très difficile et à la limite du glauque.

Le personnage de Théodora n'est pas très attachant, elle est trop détachée mais elle correspond parfaitement à ce qu'elle est censée être. Les personnages secondaires sont plus intéressants, comme le prince ou Ornella qui prend de l'importance au fil de l'histoire. Un des gros points forts pour moi est l'écriture de Charlotte Bousquet que j'ai trouvée très agréable à lire, c'est fluide et à la fois très soutenu et allant au but sans trop en faire.

L'univers est très développé, l'histoire est intéressante tout comme les multiples intrigues. Cependant, l'ambiance est vraiment très sombre et peut rebuter. Ce qui serait dommage car c'est vraiment très bien écrit. Je lirais d'autres romans de cette auteure et la suite attend sur ma pile à lire.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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La réédition d'Arachnae commence avec une préface qui, pour ma part, m'a vraiment fait saliver. Avant même de commencer à plonger dans l'intrigue, cette mise en bouche a piqué ma curiosité : déjà le roman se dessinait comme sombre, glauque à souhait, sans aucune pitié pour ses personnages....

Et effectivement, ce premier tome de L'Archipel des Numinées était très prometteur. Un univers qui s'imprègne des croyances antiques, une amorce d'intrigue très sombre, un univers inquiétant, royaume de la débauche, de la dépravation... Charlotte Bousquet ne recule devant aucune horreur pour plonger son lecteur dans un monde effrayant de violence. Des intrigues politiques et des enquêtes sur des meurtres sanglants et particulièrement atroces... Pas de doute, on est confrontés là à un univers singulier, par sa laideur et sa décrépitude morale...

Tous les ingrédients pour un roman d'exception étaient réunis. Malheureusement, la sauce n'a qu'à moitié pris pour ma part. L'histoire est bien construite, captivante, rythmée. On a une belle palette de personnages, un monde assez torturé et riche... Mais tout reste un peu trop en surface à mon goût. J'aurai aimé en savoir plus sur l'univers, sur les personnages, que les événements s'enchaînent moins vite (et parfois de manière moins attendue) pour prendre le temps de m'imprégner de ce monde.

Tout aurait mérité d'être plus creusé pour faire gagner du relief à ce récit. Cela reste une belle découverte malgré tout. L'univers de Charlotte Bousquet a quelque chose d'envoutant et l'auteur a l'audace de faire basculer son récit dans l'horreur par moment. Elle décrit des scènes parfois dérangeantes, s'aventure sur des terrains glissants où certains n'oseraient pas aller. Autant de choses qui donnent sa singularité à son univers et en font un roman à découvrir.
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